L’ancienne ville sidérurgique du Valenciennois a été le théâtre de très violents affrontements entre bandes surexcitées et police jusque trois et heures et demie du matin. Il y a des dégâts partout, surtout dans le centre-ville. Avant même que la nuit tombe, un groupe d’une centaine de personnes encagoulées pour la plupart a attaqué le théâtre. Du personnel municipal y était encore présent quand une tentative d’incendie les a obligés à se retrancher à l’intérieur, paniqués par les tirs de mortier sur le bâtiment. La police a réussi à les en extraire, après une charge très tendue.
Une partie des bureaux du théâtre est totalement détruite. Pillages de magasins en centre-ville, d’une banque et les entrées des supermarchés Aldi et Lidl ont été forcés. Des vols ont été constatés. En mairie et à la médiathèque, les vitres sont en miettes et du mobilier urbain a été utilisé contre l’entrée du cinéma de la ville. Des voitures de police (municipale et nationale) ont été incendiés et un assaut contre le commissariat a pu être repoussé.
Plusieurs véhicules municipaux qui n’avaient pu être mis à l’abri ont brûlé. Anne-Lise Dufour, la maire socialiste de Denain, très choquée, a même déclaré que « les trois quarts de la ville sont détruits » et décrit les individus qui l’ont saccagé en « gang armé équipé de couteaux et d’armes de poing ». Dans la sous-préfecture de Valenciennes, on évalue à une centaine le nombre d’émeutiers et de casseurs. Avec Roubaix, Denain serait la ville du Nord (20 000 habitants) la plus gravement touchée cette nuit.
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