L’Assemblée nationale, le maillon faible des institutions ? Le constitutionnaliste Ababacar Guèye, enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar estime que le parlement sénégalais ne remplit pas son rôle suffisamment.
La preuve, «Les parlementaires votent des lois sans en connaitre les tenants et les aboutissants, sans en maîtriser les enjeux (lois sur l’enseignement supérieur, sur la réforme de la magistrature). S’ils en connaissent les enjeux, les considérations politiciennes l’emportent souvent sur la rationalité politique et juridique (loi sur le règlement intérieur de l’Assemblée nationale)», regrette Ababacar Guèye dans le quotidien Lobservateur de ce mercredi.
La même trompette est embouchée par l’enseignant-chercheur en science politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Moussa Diaw selon qui, cette 12e législature avait promis la rupture, des réformes et une réorientation politique pour le renforcement de la démocratie. S’il reconnait qu’un certain nombre d’actes politiques ont été posés, la séparation entre l’exécutif et le législatif n’est toujours pas effective selon lui. Bien au contraire.
«Il y a une forte immixtion de l’exécutif dans le législatif. Il y a une implication, des interférences entre l’exécutif, le judiciaire et le législatif. Et cela a créé un problème pour le renforcement de la démocratie. C’est le point sombre de la vie politique en termes d’innovations. Donc, la rupture n’a pas eu lieu», relève le politologue qui dénonce également «une instrumentalisation de la justice, de telle sorte que la séparation des pouvoirs ne se ressent pas au niveau de la pratique politique».
Quid de cette 12e législature et les polémiques qui l’ont entourée ? Elle «n’a été ni meilleure ni pire que les précédentes. On a sensiblement retrouvé les mêmes problèmes et les mêmes failles. Elle se caractérise, sauf quelques rares cas, par une faiblesse de niveau des débats et des interventions, par les invectives, insultes et attaques personnelles entre députés, le contrôle de l’exécutif est ineffectif. L’Assemblée nationale reste inféodée à l’exécutif», déplore pour sa part Ababacar Guèye.
5 Commentaires
Anonyme
En Février, 2017 (15:41 PM)Anonyme
En Février, 2017 (15:41 PM)on critique que quant on est en dehors d'une institution et une fois a l'interieur de la structure on entend plus rien
Anonyme
En Février, 2017 (17:09 PM)Il faut commencer par le commencement.
L'investitures sur les listes des législatives. On met sur les listes des sénégalais ne ne savent ni lire ni écrire par ce qu'ils ont une base politique. C'est normal nous arrivons dans cette situation.
Ces professeurs habitent ou? Nous nous préparont un une élection législative. Qu'est ce qu'ils ont proposer pour changer. Rien. Il est facile de critiquer. C'est le moment de faire des proposition sur la composition de l'assemblée avant que les partis dépose leur listes.
Ils sont nuls ces profs
Anonyme
En Février, 2017 (17:23 PM)Anonyme
En Février, 2017 (02:21 AM)On peut considerer le referendum de 1946 qui a consacre la IV republique francaise comme le debut de la participation democratique des peuples des colonies a la vie politique francaise.
Lamine Gueye et Senghor furent envoye au Palais Bourbon pour le Senegal,en meme temps on crea l'assemblee territoriale.
Cette assemblee territoriale avait pour but d'etre un instrument pour le Gouverneur de la colonnie,et ne representait vraiment le peuple dans la Republique Francaise....C'etait la supercherie pour que les colonnie n'aient pas une majorite au palais Bourbon.
Les traditions se perpetuant, c'est cete assemblee territoriale qui est devenu "l'assemblee Nationale qui joue le meme role avec le "President de la Republique" qui a remplace le Gouverneur.
Quand la democratie arrivera,Cela pourrait peut etre changer.
Participer à la Discussion