Une singulière affaire de coups et blessures volontaires et vol commis au préjudice de son employeur a été évoquée, hier, au Tribunal des flagrants délits. Incriminée, la domestique Ndèye Ngom a asséné plusieurs violents coups de pilon à la tête de sa patronne surprise dans son sommeil. Celle-ci a été admise en réanimation dans un état comateux. La prévenue qui a aussi avoué avoir volé les affaires de sa patronne a écopé de 3 mois ferme.
Devant le Tribunal des flagrants délits, hier, la domestique Ndèye Ngom s'est expliquée sur les faits de coups et blessures volontaires et de vol commis au préjudice de son employeur. Elle peut remercier sa bonne étoile de lui avoir épargné une comparution aux Assises. Une constance d'ailleurs relevée par le parquet qui a souligné que, à l'analyse des faits, il ne serait pas exagéré de retenir l’encontre de la prévenue le crime de tentative d'homicide volontaire, vu qu'elle a fait montre d'une intention manifeste d'attenter à la vie de sa patronne, en lui assénant de violents coups de pilon à la tête. Pour comprendre cette position sans équivoque du substitut du procureur, revisitons la genèse des faits. De l'interrogatoire d'audience, il se dégage que la plaignante Vanessa Fall s'était attaché les services de la domestique Ndèye Ngom, il y a environ un mois. Mais, très vite, Vanessa qui est à peine sortie de la minorité et sa bonne, de la même génération qu'elle, vont connaître une cohabitation heurtée. Un climat relativement tendu ayant fini par accoucher d'une vive altercation, avant qu'elles n'en viennent aux mains. À l'origine de cette rixe, plusieurs non dits que même les débats d'audience n'ont pu élucider. Toutefois, de l'avis de Vanessa, c'est alors qu'elle jouait une partie de Lido avec la bonne que celle-ci lui a lancé des propos désobligeants. De quelle nature ? Aucune précision n'est servie. Poursuivant, elle a indiqué qu’affectée par ces propos, elle avait déversé énergiquement sa bile sur le Lido qu'elle endommagea. «Ce jeu est le mien, je le détruis si j'en ai envie», a t-elle précisé au juge qui le lui a concédé. Plus loin, elle a confié un autre point de discorde avec sa bonne qui a eu pour effet d'envenimer leur antagonisme. Il s'agit, selon elle, de la décision prise par Ndèye Ngom de se décréter un congé pour se rendre au village afin de s'occuper de ses fiançailles. C'est sur ces circonstances, note-t-elle, que sa bonne «l'a surprise dans son sommeil pour lui asséner plusieurs violents coups de pilon à la tête». La violence des coups était telle que Vanessa qui présentait plusieurs points de suture à la tête a de suite plongé dans le coma. L'ayant vue inerte et baignant dans une mare de sang, la domestique, qui croyait l'avoir tuée, s'est empressée d'alerter ses voisins de leur quartier des Hlm qui ont alerté les sapeurs-pompiers. Vanessa est ainsi acheminée dans un état comateux vers un établissement sanitaire, dont elle dit n'avoir point souvenance puisque étant dans le coma. Vu la gravité des blessures, elle a été orientée vers la clinique Croix bleue, puis à l'hôpital général de Grand-Yoff, avant d'être finalement admise en réanimation à l'hôpital Principal où le neurochirurgien lui a établi 30 jours d'incapacité temporaire de travail. «Je suis restée plusieurs jours dans le coma. Lorsque j'ai partiellement retrouvé mes esprits, on m'a informée que j'avais tenté de déserter l'hôpital en courant, alors que je n'étais habillée que d'un pull et d'un slip», a-t-elle confié. Poursuivant, Vanessa a indiqué qu'alors qu'elle luttait pour sa survie, sa bonne avait dérobé ses affaires dont ses bijoux et sa perruque (cheveux naturels). Des allégations partiellement reconnues par Ndèye Ngom qui a toutefois nié avoir volé les affaires de sa patronne, sans convaincre. Ceci surtout qu'à l'enquête préliminaire, elle avait incriminé à tort leur logeur, en lui imputant les violences faites à Vanessa avant de se dédire, une fois confrontée avec celui-ci. Le parquet a relevé que la prévenue avait aussi menti sur son âge et a requis 5 mois ferme. Face à la constance des faits, la défense n'avait autre choix que de plaider la clémence du tribunal qui a condamné la prévenue à 3 mois ferme et a donné acte à la plaignante de ce qu'elle ne réclame pas d'intérêts civils.
10 Commentaires
Thiésoise
En Janvier, 2011 (14:11 PM)Boos
En Janvier, 2011 (14:12 PM)B52
En Janvier, 2011 (14:13 PM)Sekou
En Janvier, 2011 (14:15 PM)Hum
En Janvier, 2011 (14:21 PM)Theiy
En Janvier, 2011 (14:22 PM)Malaw
En Janvier, 2011 (14:27 PM)Bbaicha
En Janvier, 2011 (14:47 PM)Négresse
En Janvier, 2011 (20:21 PM)Themby
En Février, 2011 (13:26 PM)Participer à la Discussion