Êtes-vous logique, ou non ? Pour le savoir, faites ce test. C’est rapide et le problème à résoudre est plutôt simple. Pourtant seulement 4 % des participants trouvent la bonne réponse… Faites-vous partie de cette minorité ?
Ce test de raisonnement a été élaboré dans les années 1960 par le psychologue cognitiviste Peter Wason. Il est appelé « tâche de sélection de Wason » et permet de vérifier si notre cerveau fonctionne logiquement ou non. Lors du premier test en 1963, seulement 4 % des participants avaient trouvé la bonne réponse ! Parmi ceux qui ne l’avaient pas trouvée, 46 % s’étaient trompés de la même façon. Qu’en sera-t-il pour vous ?
L’énoncé du problème à résoudre
Voici 4 cartes. Chacune possède une lettre d’un côté et un numéro de l’autre.
Une seule face de chaque carte est visible. À savoir, A, K, 2 et 7.
La règle est la suivante : « Si une carte porte une voyelle d’un côté, alors elle doit posséder un nombre pair de l’autre côté. »
Pour savoir si cette règle est juste, quelle(s) carte(s) devez-vous retourner ? A, K, 2, 7 ? Attention, il ne faut pas retourner de carte inutilement, ni oublier d’en retourner une.
Vous avez choisi vos cartes ?
Alors, découvrez la réponse ci-dessous…
La bonne réponse
Si vous avez déclaré que A et 2 étaient les deux cartes à retourner, vous avez eu tort.
Rassurez-vous, 46 % des participants qui n’ont pas réussi le test ont eux aussi désigné ces cartes…
A contrario, si vous avez répondu A et 7, bravo, vous avez raison !
L’explication
Pourquoi le A et le 7 ?
La carte A… La majorité des individus répondent, correctement, que la carte A doit être retournée. En la retournant, si vous obtenez un nombre pair, vous validez la règle. Si c’est un nombre impair, vous la réfutez. Cette carte doit donc être retournée car elle permet, dans tous les cas, de répondre à la règle.
La carte K… En revanche, si vous retournez la carte K, vous ne validerez ni réfuterez la règle puisqu’elle n’évoque pas les consonnes mais uniquement les voyelles. Ainsi, en retournant le K, vous trouverez un nombre pair ou impair, mais quoi qu’il en soit ce sera hors de propos et donc non pertinent.
La carte 7… Retournée, la carte 7 ne doit pas montrer une voyelle. Si elle indique une voyelle, la règle est brisée. De ce fait, nous pouvons vérifier ou infirmer la règle en retournant la carte 7, et ce, quelle que soit la lettre au dos de cette carte, voyelle ou consonne. Il est donc nécessaire de la retourner.
La carte 2… Enfin, vouloir retourner la carte 2 serait une mauvaise interprétation de la règle. En la choisissant, la majorité d’entre nous se dit, à tort, que si une carte a un nombre pair d’un côté, elle aura une voyelle de l’autre côté, tentant ainsi d’affirmer la règle dans les deux sens. Mais ce n’est pas la même chose. En effet, si au dos de la carte 2 il y a une consonne, la règle (« si une carte porte une voyelle d’un côté, alors elle doit posséder un nombre pair de l’autre côté ») n’aura pas été brisée. Une erreur également connue comme « biais de confirmation » : on cherche une vérification plutôt qu’une réfutation de la règle.
Si on résume, nous pouvons découvrir un 4 au dos d’un A, mais pas un 5. Cependant, au dos d’un K, on peut avoir un 8 ou un 9. Idem pour la carte 2 qui peut dévoiler un B ou un E alors que le verso de la carte 7 sera un R et non un U.
Compris ?
Ce que cela dit de vous
Si vous avez répondu les cartes A et 7, cela signifie que vous raisonnez par induction. Vous observez et généralisez avant d’émettre une hypothèse et de mettre en place une théorie.
Si vous avez répondu A et 2, vous raisonnez par déduction. Partant d’une théorie, vous envisagez une hypothèse, que vous observez et confirmez.
Confrontées à cette version dite « abstraite » de la tâche de sélection, les personnes interrogées commettent donc fréquemment une erreur de raisonnement. Toutefois, certains psychologues ont montré que le taux d’erreurs était bien plus faible lorsque la tâche était reformulée sous une forme concrète ou thématique.
Par exemple : « Quatre personnes sont en train de boire dans un bar et vous disposez des informations suivantes : la première boit une boisson alcoolisée, la seconde a moins de 18 ans, la troisième a plus de 18 ans et la dernière boit une boisson sans alcool. Quelle(s) personne(s) devez-vous interroger sur son âge ou sur le contenu de son verre pour vous assurer que toutes respectent bien la règle suivante : si une personne boit de l’alcool, elle doit avoir plus de 18 ans ? »
Alors ?
2 Commentaires
Avis
En Mai, 2017 (21:24 PM)Alphadix
En Mai, 2017 (23:19 PM)Pour le bar, il suffit d'interroger le 1er sur son age et le second sur sa boisson!
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