Malgré l?existence d?une loi interdisant l?excision depuis 1999 au Sénégal, seuls huit cas ont été jugés en 17 ans pour sévir contre cette pratique, a appris APA mardi à Dakar, de sources officielles. . « Au Sénégal, la loi contre l'excision peine à s'appliquer et on ne compte que 8 cas jugés pour pratique de l'excision sur une période de 17 ans», relève un document remis à la presse par le ministère sénégalais de la Femme, de la Famille et de l'Enfance et l'ONG No Peace Without Justice en marge d'une consultation ministérielle sous-régionale sur la mise en ?uvre de la Résolution 69/150 de l'Organisation des Nations Unies interdisant les mutilations génitales féminines. Ils organisent cette rencontre en partenariat avec le Comité inter-africain sur les pratiques traditionnelles ayant pour effet sur la santé des femmes et des enfants (CIAF).
Selon ses organisateurs, la conférence vise à encourager la mise en ?uvre de la Résolution 69/150 de l'ONU interdisant les mutilations génitales féminines dans le monde. La Résolution 69/150 de l'ONU interdisant les mutilations génitales féminines dans le monde adoptée grâce aux efforts et à la volonté des Etats africains, est devenue un point de référence crucial de la lutte globale contre cette violation des droits humains et pour assurer la protection des victimes et la poursuite des responsables.
Au Sénégal, 25% des filles et des femmes sont actuellement touchées et environ 13% des filles de moins de 14 ans restent excisées chaque année, en moyenne autour de l'âge de 6-7 ans. « La lutte contre les mutilations génitales demeure une priorité absolue pour le Sénégal. Nous devons redoubler d'efforts à la fois en tant que pays individuel et conjointement avec d'autres pays de la sous-région afin de mettre fin à cette pratique», a indiqué Mariama Sarr, ministre de la Femme.
Toutefois, elle a souligné qu'une victoire a été enregistrée dans le combat contre les mutilations génitales, surtout que l'éradication se heurte à de fortes résistances socio-culturelles. «Aujourd'hui, l'éducation aux droits humains et la communication ainsi que l'implication des leaders d'opinion, entre autres, ont permis d'engranger d'importants résultats», a dit Mme Sarr..
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Ngor Diakhere , Diouf
En Avril, 2016 (05:44 AM)Participer à la Discussion