oussmane c un salo que il degage lui aussi il et paye d milliardes a defandre c vieux pour ns impose son fils non non c non vive le senega viev la verite
Ce Junior s'est deja vendu a Wade. Il va tout faire pour calmer le jeu. Il ne faut pas compter sur Junior et meme le Khalife pour dire la verite a Ousmane Ngom et a Wade. Des que Wade lui aura donne les terres qu'il revendique, le Khalife va passer l'eponge.
Ce Junior s'est deja vendu a Wade. Il va tout faire pour calmer le jeu. Il ne faut pas compter sur Junior et meme le Khalife pour dire la verite a Ousmane Ngom et a Wade. Des que Wade lui aura donne les terres qu'il revendique, le Khalife va passer l'eponge.
Ce Junior s'est deja vendu a Wade. Il va tout faire pour calmer le jeu. Il ne faut pas compter sur Junior et meme le Khalife pour dire la verite a Ousmane Ngom et a Wade. Des que Wade lui aura donne les terres qu'il revendique, le Khalife va passer l'eponge.
CES VIEUX DE LA ZAWIYA N'ONT RIEN COMPRIS : ILS ONT INVOLONTAIREMENT ÉTÉ UTILISÉS, MANIPULÉS : 1) 15H : D'ABORD LES REMOUS ÉTAIENT A LA PLACE DE L’INDÉPENDANCE . 2) ENSUITE, CES REMOUS SE SONT INTELLIGEMMENT DÉPLACÉS AU ROND-POINT DE SANDAGA . 3) AU-DELÀ DE 17H : LES REMOUS SE SONT SUBTILEMENT TROUVÉS ET FIXÉS DURABLEMENT AUX ABORDS DE LA ZAWIYA PAR LES JEUNES QUI Y ONT ALORS LONGTEMPS JOUÉ A CACHE-CACHE AVEC LES POLICIERS . DES GENS TRÈS INTELLIGENTS DU M23 QUI ÉTAIENT PARMI EUX , LEUR PARLAIENT ET LEUR ONT INDIQUÉ QU'IL FAUT ALLER PRÈS DE LA ZAWIYA DONT LES FENÊTRES SONT VITRÉES . LA SUITE VERRA LEUR SOUHAIT RÉALISÉ : UNE DES VITRES SERA CASSÉE (PAR UNE GRENADE ? PEUT-ÊTRE BIEN (vidéo que je viens de voir, montrant un policier entrain de lancer)) TOUTEFOIS, LA ZONE ÉTANT TRÈS ENVAHIE PAR LES GAZ , IL EST FACILE DE PENSER A UNE GRENADE PUISQUE L’INTÉRIEUR DE LA MOSQUÉE ÉTAIT VITE PÉNÉTRÉ DES GAZ . CES GENS DU M23 SONT BEAUCOUP PLUS MALINS QU'ON NE PENSE . ILS ONT PIÈGÉ CES POLICIERS : C'EST-A-DIRE QU’ILS ONT PROGRESSIVEMENT ATTIRÉ CES POLICIERS DANS CETTE ZONE SENSIBLE, LES PROVOQUANT DE PLUS EN PLUS, POUR LES POUSSER A L’ERREUR, ILS ONT RÉUSSI . CAR MALHEUREUSEMENT, LES VIEUX QUI ÉTAIENT A L’INTÉRIEUR DE LA ZAWIYA N’Y ONT VU QUE DU FEU : ILS ONT FAIT INVOLONTAIREMENT LE JEU DU M23. CES VIEUX SONT TOMBÉS DANS LEUR PIÈGE EN VOCIFÉRANT CONTRE LES POLICIERS , VOIRE MÊME WADE . C'EST DOMMAGE ! MAINTENANT, TOUT LE PAYS EST SECOUÉ A CAUSE DE LA SORTIE EMPRÉSSÉE DE L’IMAM ET DES AUTRES VIEUX À TRAVERS LES ONDES DE RADIOS ET TVs . OUSMANE NGOM EST UN FERVENT TIDJANE . MOI-MÊME AI ÉTUDIÉ LE CORAN CHEZ ÉLHADJ IBRAHIMA SAKHO DE RUFISQUE . ALORS, JE PRIE TOUS LES TIDJANES D’ARRÊTER LES VIOLENCES DE GRÂCE.
Les Gars Eske Vous Connaissez L'addresse de chez OUsmane Ngom et Serigne Mbacke Ndiaye Pour Qu'on Passe Brule La bAs Today Donner Nous L'adreese Des Politichien SVP !!!
NOUS THIESSOIS ON ARRIVE A TIVAOUANE POUR FAIRE LA FETE AU BRIGAND OUSMANE NGOM NE LE LAISSEZ PAS PARTIR TENEZ BON ET LES DAKAROIS ET ST LOUISIENS FAITES DE MEME
CE POLICIER EST UN VRAI HORS-LA-LOI EN TENUE ! IL A UN COMPORTEMENT DIGNE D'UN BANDIT , QU'IL LE SACHE ! IL ÉTAIT SEUL QUAND IL A LANCÉ CETTE GRENADE DANS LA MOSQUÉE , DÉLIBÉRÉMENT (PUISQU'APPAREMMENT IL N’ÉTAIT PAS MENACÉ) , AU MOMENT Où SES COLLÈGUES ÉTAIENT OCCUPÉS AILLEURS , DONC SANS TÉMOIN PARMI SES COLLÈGUES ! MAIS JE DOIS DIRE QUE , COMME LE SÉNÉGAL , LA POLICE EST COMPOSÉE D'ANIMISTES , DE MUSULMANS , DE CHRÉTIENS , D’ATHÉES : CE POLICIER LANCEUR DE GRENADE DANS LA ZAWIYA NE PEUT-ÊTRE UN MUSULMAN ! ET PUIS , J'AI VU UNE VIDÉO Où CES POLICIERS S'EN SONT PRIS A UN "LIBANAIS"=(UN SÉNÉGALAIS BLANC) DU NOM DE MAHMOUD , AUQUEL ILS ONT PRIS LE TÉLÉPHONE !!! ILS FAUT QUE CES POLICIERS GARDENT LEUR SANG-FROID , ET SOIENT RESPECTUEUX DE LA LOI !!! C'EST HONTEUX !!! TOUT CES REMOUS A CAUSE D'UN POLICIER INCONSCIENT !!!!
je l'avais dit il ya longtemps, ces gens là leur combat c'est pas abdoulaye wade mais le mouridisme. petit à petit les choses apparaissent clairement. Regarder les dirigeants du M23 : Adoul aziz diop, Jamil, Alioune Tine, Ibrahima fall...
Ousmane NGOM ne peut pas éternellement mentir sans en payer les frais. J'espère que cet acte n'est pas un "accident de la circulation". Quant aux forces de désordre vous avez intérêt à refuser d’exécuter les sales tâches pourWade et cie. Vous avez à y perdre!
Vous avez polué Cambéréne, vous avez reçu FEU LE KHALIF GENERAL DES MOURIDE SERIGNE MOHAMADOU LAMINE BARA au palais pour lui dire que vous n'avez pas besoin de ses prières et vous me dites que Wade est un mouride vous vous trompez c'est un talibé de firhawna
CES VIEUX DE LA ZAWIYA N'ONT RIEN COMPRIS : ILS ONT INVOLONTAIREMENT ÉTÉ UTILISÉS, MANIPULÉS : 1) 15H : D'ABORD LES REMOUS ÉTAIENT A LA PLACE DE L’INDÉPENDANCE . 2) ENSUITE, CES REMOUS SE SONT INTELLIGEMMENT DÉPLACÉS AU ROND-POINT DE SANDAGA . 3) AU-DELÀ DE 17H : LES REMOUS SE SONT SUBTILEMENT TROUVÉS ET FIXÉS DURABLEMENT AUX ABORDS DE LA ZAWIYA PAR LES JEUNES QUI Y ONT ALORS LONGTEMPS JOUÉ A CACHE-CACHE AVEC LES POLICIERS . DES GENS TRÈS INTELLIGENTS DU M23 QUI ÉTAIENT PARMI EUX , LEUR PARLAIENT ET LEUR ONT INDIQUÉ QU'IL FAUT ALLER PRÈS DE LA ZAWIYA DONT LES FENÊTRES SONT VITRÉES . LA SUITE VERRA LEUR SOUHAIT RÉALISÉ : UNE DES VITRES SERA CASSÉE (PAR UNE GRENADE ? PEUT-ÊTRE BIEN (vidéo que je viens de voir, montrant un policier entrain de lancer)) TOUTEFOIS, LA ZONE ÉTANT TRÈS ENVAHIE PAR LES GAZ , IL EST FACILE DE PENSER A UNE GRENADE PUISQUE L’INTÉRIEUR DE LA MOSQUÉE ÉTAIT VITE PÉNÉTRÉ DES GAZ . CES GENS DU M23 SONT BEAUCOUP PLUS MALINS QU'ON NE PENSE . ILS ONT PIÈGÉ CES POLICIERS : C'EST-A-DIRE QU’ILS ONT PROGRESSIVEMENT ATTIRÉ CES POLICIERS DANS CETTE ZONE SENSIBLE, LES PROVOQUANT DE PLUS EN PLUS, POUR LES POUSSER A L’ERREUR, ILS ONT RÉUSSI . CAR MALHEUREUSEMENT, LES VIEUX QUI ÉTAIENT A L’INTÉRIEUR DE LA ZAWIYA N’Y ONT VU QUE DU FEU : ILS ONT FAIT INVOLONTAIREMENT LE JEU DU M23. CES VIEUX SONT TOMBÉS DANS LEUR PIÈGE EN VOCIFÉRANT CONTRE LES POLICIERS , VOIRE MÊME WADE . C'EST DOMMAGE ! MAINTENANT, TOUT LE PAYS EST SECOUÉ A CAUSE DE LA SORTIE EMPRÉSSÉE DE L’IMAM ET DES AUTRES VIEUX À TRAVERS LES ONDES DE RADIOS ET TVs . OUSMANE NGOM EST UN FERVENT TIDJANE . MOI-MÊME AI ÉTUDIÉ LE CORAN CHEZ ÉLHADJ IBRAHIMA SAKHO DE RUFISQUE . ALORS, JE PRIE TOUS LES TIDJANES D’ARRÊTER LES VIOLENCES DE GRÂCE.
CES VIEUX DE LA ZAWIYA N'ONT RIEN COMPRIS : ILS ONT INVOLONTAIREMENT ÉTÉ UTILISÉS, MANIPULÉS : 1) 15H : D'ABORD LES REMOUS ÉTAIENT A LA PLACE DE L’INDÉPENDANCE . 2) ENSUITE, CES REMOUS SE SONT INTELLIGEMMENT DÉPLACÉS AU ROND-POINT DE SANDAGA . 3) AU-DELÀ DE 17H : LES REMOUS SE SONT SUBTILEMENT TROUVÉS ET FIXÉS DURABLEMENT AUX ABORDS DE LA ZAWIYA PAR LES JEUNES QUI Y ONT ALORS LONGTEMPS JOUÉ A CACHE-CACHE AVEC LES POLICIERS . DES GENS TRÈS INTELLIGENTS DU M23 QUI ÉTAIENT PARMI EUX , LEUR PARLAIENT ET LEUR ONT INDIQUÉ QU'IL FAUT ALLER PRÈS DE LA ZAWIYA DONT LES FENÊTRES SONT VITRÉES . LA SUITE VERRA LEUR SOUHAIT RÉALISÉ : UNE DES VITRES SERA CASSÉE (PAR UNE GRENADE ? PEUT-ÊTRE BIEN (vidéo que je viens de voir, montrant un policier entrain de lancer)) TOUTEFOIS, LA ZONE ÉTANT TRÈS ENVAHIE PAR LES GAZ , IL EST FACILE DE PENSER A UNE GRENADE PUISQUE L’INTÉRIEUR DE LA MOSQUÉE ÉTAIT VITE PÉNÉTRÉ DES GAZ . CES GENS DU M23 SONT BEAUCOUP PLUS MALINS QU'ON NE PENSE . ILS ONT PIÈGÉ CES POLICIERS : C'EST-A-DIRE QU’ILS ONT PROGRESSIVEMENT ATTIRÉ CES POLICIERS DANS CETTE ZONE SENSIBLE, LES PROVOQUANT DE PLUS EN PLUS, POUR LES POUSSER A L’ERREUR, ILS ONT RÉUSSI...
Franchement, cette histoire ne vaut pas la peine qu'on s'y attarde à ce point!!! C'est un acte bête, con et fou de ce policier, mais nak personne ne lui a demandé de faire ça, donc arretez d'exagèrer et de vouloir déplacer cet sur un autre débat. WADE n'a plus le droit de se présenter comme le pense certains mais ce n'est pas une histoire de vouloir faire du mal aux Tidianes
des marabout conronput conronput mouride comme tijanne wade vous a deja acheter vous pouvez plus rien dire vous N`AVEZ PAS de peur de dieu dieu dieu le senegal soufre la babard de wade vous four les poches les rendre contre a qui DIEU DIEU DIEU DIEU VOUS MOURIDE AUJOURD`UIE VOUS NE SUVAIS PLUS LES CONSEILS DE SERIGNE TOUBA C`EST L`ARGENT QUI NOUS AVAUGLE DEMLA MEME CHOSE QUE VOUS TIDJANE LES CONSEILLES DE MAME MAWDO VOUS NE L`EST SUVAIS PAS SUR TOI JINOR JINOR MARGEUR DE RIBA RIBA C`EST LA PIR VERITE SENEGAL EST FINI A CAUSE DE VOUS DIT LA VERITE A WADE MAIS ILS VOUS A DEJA ACHTER
cessez de dire des choses que vous ne maitrisez pas , les policiers ont bien eu des ordres d'user de tous les moyens pour reprimer et disperser les foules.
les eglises , les mosquées et autres sont bien identifiées comme refuges de repli des manifestants, donc ils avaient l'ordre de ne pas cesser la reprimande devant ces lieux de culte.
si les autres ont désobéi , celui-là a bien exécuté l'ordre venu d'en haut dont ousmane n'gom et wade en sont les géniteurs.
ne pas repondre à cette profénation , c est renoncer à être un musulman.
ils brûlent la maison de Dieu , et nous , nous préservons le palais de satan....... est ce correcte comme raison de foi
vous qui insultez abdou aziz mate nalene baye soudoul dara et il ne fait que suivre la voie du prophete. parce que le prophete PSL a dit le vrai homme c est celui qui a la possibilité et les es moyens de venger maisqui procede jamais a l action.IL dit aussi si quelqu un te frappe psur la joue droite donne lui l autre joue et ca c est la certitude que musulman ne rime pas avec vengeance si on n est croyant sagam yalla sounou borom mo meuna guiss lep warko fadj té fadiouko mastamala niiit n laissons pas ces gens du gouvernement nous detuire faire de nous des personnes mecontent et assoifées de vengeance
Il est évident que tous ceux qui n'ont rien à gagner dans la poursuite du processus électoral croient tenir le bon bout avec cette histoire de ...grenade perdue. S'il y a eu une grenade qui a atteind la mosquée, c'est parce que des groupes de vandales étaient à proximité. Si le M23 pense que le Khalif et son porte-parole vont abonder dans leur sens, ils se trompent, ces deux marabouts connaissent parfaitement toutes les ficelles de l'adversité politique, ce ne sont pas des "gamins" nés avant hier qui vont les entrainer dans une polémique qui n'en vaut pas la peine. Qu'est-ce qu'une mosquée pour Dieu, par rapport à l'être humain? Dieu aime l'être humain plus qu'une mosquée, une église ou une synagogue, toutes les trois religions sont d'accords la-dessus, or des êtres humains ont été tué dans tous les pays du monde par des grenades qui ne sont pas destinées pour tuer, mais par erreur, elles avaient atteint un organe vital!
J'en appelle à la vigilance de tout le monde : il ne faut pas venir dégoter un policier chrétien pour le rendre responsable de l'attaque de la Zawiya. Que le gouvernement assume c'est tout.
Les fidèles Tidianes ont sérieusement saccagé le véhicule du ministre de l'Intérieur. Mais comme cela ne suffisait pas, ils attendent Me Ousmane Ngom devant le domicile du porte-parole du Khalif des Tidianes, Serigne Avdou Aziz Sy Al Amine, pour lui faire la fête. En tout ce qu'on peut dire sans trop nous tromper c'est que le premier policier du pays n'oubliera pas de sitôt sa visite dans la ville sainte
Tout ce qui est arrivé est le jeu de dame de Junior et Basse Abdou khadre de Touba sur la non prononciation claire de la candidature problématique et juridique par l'échange des malettes. Alors Je leur invite à faire comme Léona Niassene, la famille Abass SALL; La Jama'atou Ibaou Rakhmane;Il est temps de se démasquer Junior; Au lieu de profiter de cet évenement comme un marché d'affaire
naniou delosi souniou khell and ak dalle, dello lepe si yalla, donte amnagnou louniou meti lolll naniou and ak dal di mena indi ay idee you rafett te bakh. ousmane ngom nak yalla la amal afair ak yonentibi ak cheikh ahmed tidinae cherif. laye wade naniouko setane te khamni dou moudiou mouke fou nekhe,
naniou respect dieumeleko si junior ak loumou mena done souniou kilifala. wa salam
Nous demandons a toute bonne volonte qui peut NOUS AIDER ET nous poster online les ADRESSES DE TOUT MEMBRE DU GANG A WADE......DES NERVIS JUSQU'AUX MINISTRES ET CONSEILLERS....MERCI D'AVANCE
NE CRETIN , CE JUNIOR MOURRA CRETIN ET LE SEUL MERITE QUE CET ENERGUMENE A DANS SA MERDIQUE DE VIE EST D ETRE PETIT FILS ( SIC ) D UN DIGNE FILS DU SENEGAL ( EL ADJ MALICK SY R.A )
celui qui veulent que junior reponds a la violence sont comme wade ou bien pire que lui dagnouye out louye faye thiow wayé dou loukoye yok et celui affirme que abdoulaye wade a donné de l argent a junior et ce qu ils les ont vu par leur propre oeil yalla dina ballé lep wayé fénée ak sossalaté douko balé nit dey wakh louko worr ak loumou féké té nit det gang diam ak lou rafet wayé kene nou out fitna sinon on risque de se retouver comme la cote d ivoire té lolou kene beug ko le senegala aéété un pays de reference c est cause de la vengeance que ces pays on dit ma la se relever
wekhdji moye bene tidjane si senegal waroule votel wade ndakh magoum chaytanele di barou ousmane gom mome ko sokharle kanameme bi rek lolo leye wane bakhniou tarkha tidjane laniou falewole ba pare nioune tidjane yi beguelene fale lolo warou mana nek
« Lorsque la vérité est remplacée par le silence, le silence devient un mensonge » Yevgeny Yevtushenko
Il est des moments dans la vie d’une nation où le silence est complice et l’inaction coupable. Le Sénégal est en face d’un coup de force sans précédent, qui prend les allures d’un coup d’Etat constitutionnel, prélude à un hold-up électoral.
Il est nécessaire de revenir quelque peu sur le débat de la constitutionnalité de la candidature de l’actuel Président de la République. L’initiateur de la réforme constitutionnelle du 22 janvier 2001, Abdoulaye Wade lui-même, en avait précisé l’esprit et fixé la compréhension en déclarant publiquement, urbi et orbi, qu’il ne pouvait se présenter à la magistrature suprême plus de deux fois, car il avait lui-même verrouillé la Constitution et limité la consécution des mandats à deux. Plus tard, dira-t-il « j’avais dit, je me dédis… ». Soit, grand bien lui en prenne. Se dédirait-il que toute la nation sénégalaise comme un seul homme devrait le faire avec lui ?
Toujours est-il que débats d’interprétations, arguties juridiques et joutes sibyllines ne feront rien devant cette idée simple que nous avions tous comprise : pour garantir la respiration démocratique, un président élu ne pouvait faire au maximum que deux mandats consécutifs et s’en aller. Il lui était même loisible, s’il le souhaitait, de revenir plus tard briguer les suffrages du peuple, après qu’un autre sénégalais eût à son tour occupé la fonction présidentielle. Cette idée, nous l’avons confiée au langage et à un texte dit fondamental, notre Constitution.
Les institutions ne valent que par les hommes qui les incarnent. Si ces derniers les trahissent en les vidant de leur substance, elles perdent de fait leur légitimité, deviennent des formes creuses et ne doivent plus être obéies. Nous ne pouvons et ne devons accepter la décision d’un conseil constitutionnel aux ordres qui ne dit point le droit, ne préserve point les valeurs communes que nous nous sommes choisies, mais l’intérêt privé et la surdité à l’intérêt général. Ce sont à des valeurs que nous donnons forme en créant des institutions qui sont les cadres devant garantir leur expression et préserver leur partage commun. Lorsque ces cadres ne les expriment plus et que les hommes censés les incarner foulent au pied, en toute conscience, celles que nous nous sommes données, il n’est d’autre choix que le refus et la résistance. Les gardiens de notre Constitution et du sens de notre loi fondamentale, ont déserté le temple, la besace remplie de pièces d’or rapinées, la livrant à des pilleurs. Nous devons les chasser et rebâtir nos édifices.
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Qu’un clan tente de violer notre constitution, voici un fait indéniable que nous ne pouvons que constater. Si cependant, par lassitude, par manque de conviction et de courage, par faiblesse devant l’inéluctabilité supposée d’un fait accompli, nous y consentions, nous partagerions avec lui la responsabilité d’avoir totalement délégitimé et désacralisé notre loi fondamentale et par conséquent de ne plus pouvoir en faire un horizon, une référence intouchable, une ultima linea.
Le temps des indignations feutrées de salon, des petits calculs, de la préservation d’intérêts mineurs et privés, de la posture d’intellectuels prudents « sages et avisés » est révolu. Des jeunes gens souvent sans diplômes ni grades, ayant beaucoup à perdre et peu à espérer ont montré le seul chemin qui vaille. Devant ce crachat projeté à la figure de tous les sénégalais, toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté qui sentent quelque part en eux, parfois obscurément, la profondeur de cette ignominie, doivent se lever, s’engager, agir concrètement devant l’urgence de la situation pour rétablir la dignité des règles du vivre ensemble que notre nation s’est choisie. Une dictature rampe et ne s’installe que lorsque les citoyens sont atomisés, retardent le moment de l’action, laissent le soin à d’autres de prendre en charge le refus nécessaire qui préserve la liberté de tous. Dans un Etat de droit, lorsque les normes sont désertées de l’esprit de préservation contre l’arbitraire des gouvernants et des juges, elles cessent d’être légitimes. La régularité formelle apparente de la règle ne suffit alors guère à réparer le vice de son irrégularité substantielle, son illégitimité augurant son ineffectivité ! L’insoumission, dans ce cas, est un devoir civique, si tant est que le civisme traduise encore notre « amour des lois ». Le fait peut rétablir le droit et c’est à cela que nous appelons nos concitoyens : ne pas entériner un fait apparemment accompli. Plus que ce qui arrive, c’est la manière dont nous y faisons face qui importe.
Devant l’urgence de la situation, nous avons décidés de quitter le silence de nos amphithéâtres et de nos laboratoires de recherche pour lutter et préserver notre Démocratie et notre République. Nous nous devons en tant qu’Universitaires et Citoyens d’incarner les valeurs que nous professons. Instruire, éduquer, éclairer peut-être, telles sont les missions que la nation nous confie, ce sacerdoce nous enjoint également, lorsque les valeurs que nous transmettons tous les jours sont en péril, de prendre position et de les défendre. Il s’agit aujourd’hui de se dresser, de faire front contre la tentative de nous déposséder de notre liberté de choix. Cet appel s’adresse à tous les citoyens sénégalais soucieux de préserver le bien commun le plus précieux dont nous disposons : notre République.
La bataille doit se mener sur plusieurs fronts. Celui d’abord de la délégitimation de la candidature inconstitutionnelle de Wade, celui ensuite de la transparence des élections, et enfin celui du refus d’un hold-up électoral qui se profile.
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1) D’abord continuer à Résister contre cette candidature illégitime et illégale dans l’esprit et dans la lettre. Le faire avec toute la mesure, la dignité, la force et la sérénité de la conviction qui nous anime. Manifester inlassablement notre refus dans toutes les places symboliques de toutes les villes et bourgades du Sénégal, tous les jours, pacifiquement, autant de temps qu’il le faudra. Essuyer la répression qui va s’afficher hardiment, l’endurer, revenir, se dresser à nouveau, jusqu’au bout. La tentative de confisquer notre liberté de choix et notre souveraineté mourra à la barricade que nous lui aurons choisie. Aujourd’hui, elle prend le visage d’une candidature illégitime qu’il faut combattre avec la dernière énergie. Il importe de résister et d’empêcher Abdoulaye Wade, par un front de refus sans concession de se présenter à un troisième mandat, car aller aux élections avec sa candidature, c’est accepter de jouer un jeu dont les dés sont déjà pipés. Comme lorsque vous acceptez de jouer un match de foot avec douze adversaires en face au lieu de onze et que vous reprochiez à cet intrus de marquer un but avec la main. C’est une pente glissante, dès que nous y consentons, l’abîme nous guette. Le refus doit être ici primal, originel, de principe, total.
La campagne électorale d’un scrutin originellement entaché est enclenchée et le passage en force pourrait sembler déjà consommé et inéluctable. En réalité, il n’en est rien. Si nous devons gérer le paradoxe d’une élection avec un candidat illégitime entré dans le jeu par effraction, les solutions existent et demeurent. 1. Se mobiliser, aller voter et lui infliger une sévère défaite qui, par son ampleur, exprimera le rejet populaire et massif de son régime, de ses pratiques et de celles de son clan. 2. Continuer à informer et à sensibiliser l’opinion sur le fait que la candidature de Wade est inconstitutionnelle et qu’elle le demeure. 3. L’exclure car il ne doit pas faire partie du jeu. Puisqu’il y est entré frauduleusement, en considérant qu’il n’en fait pas partie, en ne l’y associant pas, en ignorant tout simplement son bulletin le jour du vote, nous rétablirons le droit par le fait. Bokku ci, bouleen ko ci boole : il n’en fait pas partie, ne l’y associez pas. Le refus de sa candidature s’exprimera ici par la mise en quarantaine symbolique de ce bulletin qui n’a pas droit de cité sur le présentoir des urnes.
2) S’organiser pour éviter les fraudes, être présent dans tous les bureaux de vote au moment du dépouillement. Mettre sur pied des comités citoyens de vigilance pour la transparence du vote. Tenir une comptabilité en temps réel des voix, les transmettre à toutes les radios instantanément. Eviter que les urnes ne soient transportées nuitamment. Faire preuve d’imagination, réfléchir aux antidotes de tous les mécanismes de fraude connus, les anticiper, les contrecarrer. Votez et surveillez, votez et veillez, votez et demeurez vigilants, restez sur place jusqu’au dépouillement. Ma voix, mon bureau de vote, ma vigilance. Dans les bureaux de vote les plus reculés du Sénégal, s’organiser pour assister au
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dépouillement et s’assurer que des correspondants de radios puissent communiquer les résultats en temps réel.
3) Dernier temps de cette bataille décisive ; se mobiliser pour que les vrais résultats des urnes soient proclamés et se dresser si, d’aventure, ce clan poussait la forfaiture jusqu’à confisquer les suffrages des sénégalais en proclamant de faux résultats. Nous pêcherions par une coupable naïveté, si nous songeons un instant que ce régime compte naturellement respecter les suffrages des Sénégalais. Il ne le fera que s’il y est forcé et contraint, cerné, empêché de manoeuvrer. Le rejet massif du coeur des sénégalais de ce système, largement exprimé, démontre qu’Abdoulaye Wade ne peut gagner ni au premier tour, ni au second tour. Il faudra dans le cas fort probable de la diffusion de faux résultats, qu’un conseil constitutionnel aux ordres se hâtera de proclamer, se battre résolument et reconquérir la souveraineté du Sénégal, car soyons en sûrs, ce régime qui ne recule devant rien, même pas devant le meurtre de citoyens honnêtes réclamant leur droit à choisir qui va les diriger, poussant l’indécence jusqu’à comparer cette tragédie à une brise, reculera qu’il le veuille ou non devant plus fort que lui, c’est-à-dire, le Peuple sénégalais.
Pr Felwine Sarr, Maitre de Conférences Agrégé, Doyen de la Faculté de Sciences Economiques et de Gestion de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Dr Ibrahima Silla, Enseignant-Chercheur en Sciences Politiques, Université Gaston Berger de Saint-Louis
Pr François Joseph Cabral, Maitre de Conférences Agrégé, Enseignant-Chercheur en Economie, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Dr Mohamadou Boye, Enseignant-Chercheur en Droit Privé, Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Dr Adrien Dioh, Enseignant-Chercheur en Droit Public, Université Gaston Berger de Saint-Louis
Dr Mohamed Moro Koïta, Chef du Département de Gestion, Université Gaston Berger, Université Gaston Berger de Saint-Louis
Pr Abdou Sène, Doyen de la Faculté des Sciences Agronomiques d’Aquaculture et de Technologie Alimentaire de l’Université Gaston Berger, de Saint-Louis
Dr Abdoul Alpha Dia, Enseignant-Chercheur en Economie, Université de Bambey
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Dr Aziz Diouf, Enseignant-Chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Dr Seydina Ndiaye, Enseignant-Chercheur en Informatique, Université Gaston Berger de Saint-Louis,
Dr Omar Mbodj, Enseignant-Chercheur à l’UFR SAT, Université Gaston Berger
Dr Benjamin Ndong, Chef du Département d’Economie, Université Gaston Berger
Dr Ousmane Thiaré, Maitre de Conférence en Informatique, Université Gaston Berger
Dr Boubacar Diallo, Enseignant-Chercheur en Droit Privé, Université Gaston Berger
Dr Amadou Ka, Enseignant-Chercheur en Droit Public, Université Gaston Berger
Dr Mouhamadou Moustapha Ly, Enseignant-Chercheur en Economie, Université Gaston Berger, Saint-Louis
Lina Husseini, Libraire, Dakar
Mamadou Sarr, Colonel à la retraite
Dr Moussa Zaki, Enseignant-Chercheur en Droit Public, Université Gaston Berger, Saint-Louis
Dr Khadidiatou Diallo, Enseignant-Chercheur, UFR LSH, Université Gaston Berger, Saint-Louis
Xavier Correa, Juriste, New-York
Nayé Bathily, Banque Mondiale, Paris
Dr Babacar Sène, Enseignant-Chercheur en Economie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar
« Lorsque la vérité est remplacée par le silence, le silence devient un mensonge » Yevgeny Yevtushenko
Il est des moments dans la vie d’une nation où le silence est complice et l’inaction coupable. Le Sénégal est en face d’un coup de force sans précédent, qui prend les allures d’un coup d’Etat constitutionnel, prélude à un hold-up électoral.
Il est nécessaire de revenir quelque peu sur le débat de la constitutionnalité de la candidature de l’actuel Président de la République. L’initiateur de la réforme constitutionnelle du 22 janvier 2001, Abdoulaye Wade lui-même, en avait précisé l’esprit et fixé la compréhension en déclarant publiquement, urbi et orbi, qu’il ne pouvait se présenter à la magistrature suprême plus de deux fois, car il avait lui-même verrouillé la Constitution et limité la consécution des mandats à deux. Plus tard, dira-t-il « j’avais dit, je me dédis… ». Soit, grand bien lui en prenne. Se dédirait-il que toute la nation sénégalaise comme un seul homme devrait le faire avec lui ?
Toujours est-il que débats d’interprétations, arguties juridiques et joutes sibyllines ne feront rien devant cette idée simple que nous avions tous comprise : pour garantir la respiration démocratique, un président élu ne pouvait faire au maximum que deux mandats consécutifs et s’en aller. Il lui était même loisible, s’il le souhaitait, de revenir plus tard briguer les suffrages du peuple, après qu’un autre sénégalais eût à son tour occupé la fonction présidentielle. Cette idée, nous l’avons confiée au langage et à un texte dit fondamental, notre Constitution.
Les institutions ne valent que par les hommes qui les incarnent. Si ces derniers les trahissent en les vidant de leur substance, elles perdent de fait leur légitimité, deviennent des formes creuses et ne doivent plus être obéies. Nous ne pouvons et ne devons accepter la décision d’un conseil constitutionnel aux ordres qui ne dit point le droit, ne préserve point les valeurs communes que nous nous sommes choisies, mais l’intérêt privé et la surdité à l’intérêt général. Ce sont à des valeurs que nous donnons forme en créant des institutions qui sont les cadres devant garantir leur expression et préserver leur partage commun. Lorsque ces cadres ne les expriment plus et que les hommes censés les incarner foulent au pied, en toute conscience, celles que nous nous sommes données, il n’est d’autre choix que le refus et la résistance. Les gardiens de notre Constitution et du sens de notre loi fondamentale, ont déserté le temple, la besace remplie de pièces d’or rapinées, la livrant à des pilleurs. Nous devons les chasser et rebâtir nos édifices.
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Qu’un clan tente de violer notre constitution, voici un fait indéniable que nous ne pouvons que constater. Si cependant, par lassitude, par manque de conviction et de courage, par faiblesse devant l’inéluctabilité supposée d’un fait accompli, nous y consentions, nous partagerions avec lui la responsabilité d’avoir totalement délégitimé et désacralisé notre loi fondamentale et par conséquent de ne plus pouvoir en faire un horizon, une référence intouchable, une ultima linea.
Le temps des indignations feutrées de salon, des petits calculs, de la préservation d’intérêts mineurs et privés, de la posture d’intellectuels prudents « sages et avisés » est révolu. Des jeunes gens souvent sans diplômes ni grades, ayant beaucoup à perdre et peu à espérer ont montré le seul chemin qui vaille. Devant ce crachat projeté à la figure de tous les sénégalais, toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté qui sentent quelque part en eux, parfois obscurément, la profondeur de cette ignominie, doivent se lever, s’engager, agir concrètement devant l’urgence de la situation pour rétablir la dignité des règles du vivre ensemble que notre nation s’est choisie. Une dictature rampe et ne s’installe que lorsque les citoyens sont atomisés, retardent le moment de l’action, laissent le soin à d’autres de prendre en charge le refus nécessaire qui préserve la liberté de tous. Dans un Etat de droit, lorsque les normes sont désertées de l’esprit de préservation contre l’arbitraire des gouvernants et des juges, elles cessent d’être légitimes. La régularité formelle apparente de la règle ne suffit alors guère à réparer le vice de son irrégularité substantielle, son illégitimité augurant son ineffectivité ! L’insoumission, dans ce cas, est un devoir civique, si tant est que le civisme traduise encore notre « amour des lois ». Le fait peut rétablir le droit et c’est à cela que nous appelons nos concitoyens : ne pas entériner un fait apparemment accompli. Plus que ce qui arrive, c’est la manière dont nous y faisons face qui importe.
Devant l’urgence de la situation, nous avons décidés de quitter le silence de nos amphithéâtres et de nos laboratoires de recherche pour lutter et préserver notre Démocratie et notre République. Nous nous devons en tant qu’Universitaires et Citoyens d’incarner les valeurs que nous professons. Instruire, éduquer, éclairer peut-être, telles sont les missions que la nation nous confie, ce sacerdoce nous enjoint également, lorsque les valeurs que nous transmettons tous les jours sont en péril, de prendre position et de les défendre. Il s’agit aujourd’hui de se dresser, de faire front contre la tentative de nous déposséder de notre liberté de choix. Cet appel s’adresse à tous les citoyens sénégalais soucieux de préserver le bien commun le plus précieux dont nous disposons : notre République.
La bataille doit se mener sur plusieurs fronts. Celui d’abord de la délégitimation de la candidature inconstitutionnelle de Wade, celui ensuite de la transparence des élections, et enfin celui du refus d’un hold-up électoral qui se profile.
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1) D’abord continuer à Résister contre cette candidature illégitime et illégale dans l’esprit et dans la lettre. Le faire avec toute la mesure, la dignité, la force et la sérénité de la conviction qui nous anime. Manifester inlassablement notre refus dans toutes les places symboliques de toutes les villes et bourgades du Sénégal, tous les jours, pacifiquement, autant de temps qu’il le faudra. Essuyer la répression qui va s’afficher hardiment, l’endurer, revenir, se dresser à nouveau, jusqu’au bout. La tentative de confisquer notre liberté de choix et notre souveraineté mourra à la barricade que nous lui aurons choisie. Aujourd’hui, elle prend le visage d’une candidature illégitime qu’il faut combattre avec la dernière énergie. Il importe de résister et d’empêcher Abdoulaye Wade, par un front de refus sans concession de se présenter à un troisième mandat, car aller aux élections avec sa candidature, c’est accepter de jouer un jeu dont les dés sont déjà pipés. Comme lorsque vous acceptez de jouer un match de foot avec douze adversaires en face au lieu de onze et que vous reprochiez à cet intrus de marquer un but avec la main. C’est une pente glissante, dès que nous y consentons, l’abîme nous guette. Le refus doit être ici primal, originel, de principe, total.
La campagne électorale d’un scrutin originellement entaché est enclenchée et le passage en force pourrait sembler déjà consommé et inéluctable. En réalité, il n’en est rien. Si nous devons gérer le paradoxe d’une élection avec un candidat illégitime entré dans le jeu par effraction, les solutions existent et demeurent. 1. Se mobiliser, aller voter et lui infliger une sévère défaite qui, par son ampleur, exprimera le rejet populaire et massif de son régime, de ses pratiques et de celles de son clan. 2. Continuer à informer et à sensibiliser l’opinion sur le fait que la candidature de Wade est inconstitutionnelle et qu’elle le demeure. 3. L’exclure car il ne doit pas faire partie du jeu. Puisqu’il y est entré frauduleusement, en considérant qu’il n’en fait pas partie, en ne l’y associant pas, en ignorant tout simplement son bulletin le jour du vote, nous rétablirons le droit par le fait. Bokku ci, bouleen ko ci boole : il n’en fait pas partie, ne l’y associez pas. Le refus de sa candidature s’exprimera ici par la mise en quarantaine symbolique de ce bulletin qui n’a pas droit de cité sur le présentoir des urnes.
2) S’organiser pour éviter les fraudes, être présent dans tous les bureaux de vote au moment du dépouillement. Mettre sur pied des comités citoyens de vigilance pour la transparence du vote. Tenir une comptabilité en temps réel des voix, les transmettre à toutes les radios instantanément. Eviter que les urnes ne soient transportées nuitamment. Faire preuve d’imagination, réfléchir aux antidotes de tous les mécanismes de fraude connus, les anticiper, les contrecarrer. Votez et surveillez, votez et veillez, votez et demeurez vigilants, restez sur place jusqu’au dépouillement. Ma voix, mon bureau de vote, ma vigilance. Dans les bureaux de vote les plus reculés du Sénégal, s’organiser pour assister au
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dépouillement et s’assurer que des correspondants de radios puissent communiquer les résultats en temps réel.
3) Dernier temps de cette bataille décisive ; se mobiliser pour que les vrais résultats des urnes soient proclamés et se dresser si, d’aventure, ce clan poussait la forfaiture jusqu’à confisquer les suffrages des sénégalais en proclamant de faux résultats. Nous pêcherions par une coupable naïveté, si nous songeons un instant que ce régime compte naturellement respecter les suffrages des Sénégalais. Il ne le fera que s’il y est forcé et contraint, cerné, empêché de manoeuvrer. Le rejet massif du coeur des sénégalais de ce système, largement exprimé, démontre qu’Abdoulaye Wade ne peut gagner ni au premier tour, ni au second tour. Il faudra dans le cas fort probable de la diffusion de faux résultats, qu’un conseil constitutionnel aux ordres se hâtera de proclamer, se battre résolument et reconquérir la souveraineté du Sénégal, car soyons en sûrs, ce régime qui ne recule devant rien, même pas devant le meurtre de citoyens honnêtes réclamant leur droit à choisir qui va les diriger, poussant l’indécence jusqu’à comparer cette tragédie à une brise, reculera qu’il le veuille ou non devant plus fort que lui, c’est-à-dire, le Peuple sénégalais.
Pr Felwine Sarr, Maitre de Conférences Agrégé, Doyen de la Faculté de Sciences Economiques et de Gestion de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Dr Ibrahima Silla, Enseignant-Chercheur en Sciences Politiques, Université Gaston Berger de Saint-Louis
Pr François Joseph Cabral, Maitre de Conférences Agrégé, Enseignant-Chercheur en Economie, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Dr Mohamadou Boye, Enseignant-Chercheur en Droit Privé, Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Dr Adrien Dioh, Enseignant-Chercheur en Droit Public, Université Gaston Berger de Saint-Louis
Dr Mohamed Moro Koïta, Chef du Département de Gestion, Université Gaston Berger, Université Gaston Berger de Saint-Louis
Pr Abdou Sène, Doyen de la Faculté des Sciences Agronomiques d’Aquaculture et de Technologie Alimentaire de l’Université Gaston Berger, de Saint-Louis
Dr Abdoul Alpha Dia, Enseignant-Chercheur en Economie, Université de Bambey
5
Dr Aziz Diouf, Enseignant-Chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Dr Seydina Ndiaye, Enseignant-Chercheur en Informatique, Université Gaston Berger de Saint-Louis,
Dr Omar Mbodj, Enseignant-Chercheur à l’UFR SAT, Université Gaston Berger
Dr Benjamin Ndong, Chef du Département d’Economie, Université Gaston Berger
Dr Ousmane Thiaré, Maitre de Conférence en Informatique, Université Gaston Berger
Dr Boubacar Diallo, Enseignant-Chercheur en Droit Privé, Université Gaston Berger
Dr Amadou Ka, Enseignant-Chercheur en Droit Public, Université Gaston Berger
Dr Mouhamadou Moustapha Ly, Enseignant-Chercheur en Economie, Université Gaston Berger, Saint-Louis
Lina Husseini, Libraire, Dakar
Mamadou Sarr, Colonel à la retraite
Dr Moussa Zaki, Enseignant-Chercheur en Droit Public, Université Gaston Berger, Saint-Louis
Dr Khadidiatou Diallo, Enseignant-Chercheur, UFR LSH, Université Gaston Berger, Saint-Louis
Xavier Correa, Juriste, New-York
Nayé Bathily, Banque Mondiale, Paris
Dr Babacar Sène, Enseignant-Chercheur en Economie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar
ils ont déconné nak c'est le Zawyaa 5 étoiles des mes cousins Tijaane Dég na Pa yi bi lacrymogène yi dugé c'était du AALAAHUMA OOHOOOOOO !!!! AAATCHHUUUM WUUUHA HOHO !!!! GNAAANE Lééénnne lol c'est du cousinage bu léne saga
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60 Commentaires
Douna
En Février, 2012 (14:16 PM)Boorba
En Février, 2012 (14:16 PM)Jombaniaw
En Février, 2012 (14:17 PM)Jombaniaw
En Février, 2012 (14:18 PM)Rrrrrh
En Février, 2012 (14:20 PM)Maadrid
En Février, 2012 (14:21 PM)Jombaniaw
En Février, 2012 (14:21 PM)Mcall
En Février, 2012 (14:23 PM)Ma Taye
En Février, 2012 (14:23 PM)Khewel
En Février, 2012 (14:24 PM)Amee
En Février, 2012 (14:27 PM)Mariama
En Février, 2012 (14:30 PM)Mariama
En Février, 2012 (14:31 PM)Amme
En Février, 2012 (14:32 PM)Junior Sy
En Février, 2012 (14:33 PM)Bok
En Février, 2012 (14:33 PM)Faac
En Février, 2012 (14:38 PM)Crazy Cool
En Février, 2012 (14:39 PM)Zdt
En Février, 2012 (14:53 PM)Bok
En Février, 2012 (14:53 PM)Deug
En Février, 2012 (14:56 PM)Mde
En Février, 2012 (14:58 PM)Reste Cool
En Février, 2012 (14:59 PM)Prof
En Février, 2012 (15:02 PM)Waxoon
En Février, 2012 (15:09 PM)Talibe Cheikh
En Février, 2012 (15:12 PM)Vous avez polué Cambéréne, vous avez reçu FEU LE KHALIF GENERAL DES MOURIDE SERIGNE MOHAMADOU LAMINE BARA au palais pour lui dire que vous n'avez pas besoin de ses prières et vous me dites que Wade est un mouride vous vous trompez c'est un talibé de firhawna
Ndar Ndar
En Février, 2012 (15:13 PM)Battar Battar
En Février, 2012 (15:14 PM)Hoo
En Février, 2012 (15:14 PM)Bok
En Février, 2012 (15:17 PM)Oziris
En Février, 2012 (15:17 PM)MAIS SVP LE TRAVAIL RESTE ENCORE A FAIRE
ABATTEZ TOUS LES MANIFESTANTS QUI VEULENT BRULER LE PAYS
BRAVO LES POLICIERS.
MAIS SVP LE TRAVAIL RESTE ENCORE A FAIRE
ABATTEZ TOUS LES MANIFESTANTS QUI VEULENT BRULER LE PAYS
BRAVO LES POLICIERS.
MAIS SVP LE TRAVAIL RESTE ENCORE A FAIRE
ABATTEZ TOUS LES MANIFESTANTS QUI VEULENT BRULER LE PAYS
BRAVO LES POLICIERS.
MAIS SVP LE TRAVAIL RESTE ENCORE A FAIRE
ABATTEZ TOUS LES MANIFESTANTS QUI VEULENT BRULER LE PAYS
BRAVO LES POLICIERS.
MAIS SVP LE TRAVAIL RESTE ENCORE A FAIRE
ABATTEZ TOUS LES MANIFESTANTS QUI VEULENT BRULER LE PAYS
BRAVO LES POLICIERS.
MAIS SVP LE TRAVAIL RESTE ENCORE A FAIRE
ABATTEZ TOUS LES MANIFESTANTS QUI VEULENT BRULER LE PAYS
BRAVO LES POLICIERS.
MAIS SVP LE TRAVAIL RESTE ENCORE A FAIRE
ABATTEZ TOUS LES MANIFESTANTS QUI VEULENT BRULER LE PAYS
BRAVO LES POLICIERS.
MAIS SVP LE TRAVAIL RESTE ENCORE A FAIRE
ABATTEZ TOUS LES MANIFESTANTS QUI VEULENT BRULER LE PAYS
Bok
En Février, 2012 (15:19 PM)Ousmane Ngom Le Salaud
En Février, 2012 (15:30 PM)Moussa
En Février, 2012 (15:32 PM)Arretez alors de raconter n'importe quoi
Orizis
En Février, 2012 (15:34 PM)Lll
En Février, 2012 (15:42 PM)Aly
En Février, 2012 (15:53 PM)Oziris
En Février, 2012 (15:59 PM)POLICE: ABATTEZ TOUT MANIFESTANT QUE VOUS TROUVEZ DANS LA RUE
Seck
En Février, 2012 (16:09 PM).Trop de laisser aller; les gens se permettent de tout parce que la suite,on la connait toujours et le pardon.QUI COMMET UNE FAUTE DOIT PAYER
Bouri
En Février, 2012 (16:10 PM)Acradoune
En Février, 2012 (16:13 PM)les eglises , les mosquées et autres sont bien identifiées comme refuges de repli des manifestants, donc ils avaient l'ordre de ne pas cesser la reprimande devant ces lieux de culte.
si les autres ont désobéi , celui-là a bien exécuté l'ordre venu d'en haut dont ousmane n'gom et wade en sont les géniteurs.
ne pas repondre à cette profénation , c est renoncer à être un musulman.
ils brûlent la maison de Dieu , et nous , nous préservons le palais de satan....... est ce correcte comme raison de foi
Tij
En Février, 2012 (16:15 PM)Lyns
En Février, 2012 (16:19 PM)M23
En Février, 2012 (16:47 PM)Ndiol 2
En Février, 2012 (16:49 PM)Diop
En Février, 2012 (16:57 PM)Khalebi
En Février, 2012 (17:00 PM)naniou respect dieumeleko si junior ak loumou mena done souniou kilifala. wa salam
Me
En Février, 2012 (17:02 PM)Hohooo
En Février, 2012 (17:06 PM)OUSMANE NGOM EST PRIS COMME UN RAT A TIVAOUANE.
IL N'OSE PAS SORTIR AFFRONTER LES JEUNES TIDIANES.
QUEL LACHE!
M16uzi
En Février, 2012 (17:09 PM)Dof Bu Dof
En Février, 2012 (17:12 PM)Galsen Nantes
En Février, 2012 (19:39 PM)Diop
En Février, 2012 (21:38 PM)Tij
En Février, 2012 (23:33 PM)Regle Senegal
En Février, 2012 (23:38 PM)Catalouña
En Février, 2012 (03:03 AM)Talibe Cheikh
En Février, 2012 (06:27 AM)Orléans45
En Février, 2012 (07:45 AM)Manifeste de « Devoir de Résistance »
« Lorsque la vérité est remplacée par le silence, le silence devient un mensonge » Yevgeny Yevtushenko
Il est des moments dans la vie d’une nation où le silence est complice et l’inaction coupable. Le Sénégal est en face d’un coup de force sans précédent, qui prend les allures d’un coup d’Etat constitutionnel, prélude à un hold-up électoral.
Il est nécessaire de revenir quelque peu sur le débat de la constitutionnalité de la candidature de l’actuel Président de la République. L’initiateur de la réforme constitutionnelle du 22 janvier 2001, Abdoulaye Wade lui-même, en avait précisé l’esprit et fixé la compréhension en déclarant publiquement, urbi et orbi, qu’il ne pouvait se présenter à la magistrature suprême plus de deux fois, car il avait lui-même verrouillé la Constitution et limité la consécution des mandats à deux. Plus tard, dira-t-il « j’avais dit, je me dédis… ». Soit, grand bien lui en prenne. Se dédirait-il que toute la nation sénégalaise comme un seul homme devrait le faire avec lui ?
Toujours est-il que débats d’interprétations, arguties juridiques et joutes sibyllines ne feront rien devant cette idée simple que nous avions tous comprise : pour garantir la respiration démocratique, un président élu ne pouvait faire au maximum que deux mandats consécutifs et s’en aller. Il lui était même loisible, s’il le souhaitait, de revenir plus tard briguer les suffrages du peuple, après qu’un autre sénégalais eût à son tour occupé la fonction présidentielle. Cette idée, nous l’avons confiée au langage et à un texte dit fondamental, notre Constitution.
Les institutions ne valent que par les hommes qui les incarnent. Si ces derniers les trahissent en les vidant de leur substance, elles perdent de fait leur légitimité, deviennent des formes creuses et ne doivent plus être obéies. Nous ne pouvons et ne devons accepter la décision d’un conseil constitutionnel aux ordres qui ne dit point le droit, ne préserve point les valeurs communes que nous nous sommes choisies, mais l’intérêt privé et la surdité à l’intérêt général. Ce sont à des valeurs que nous donnons forme en créant des institutions qui sont les cadres devant garantir leur expression et préserver leur partage commun. Lorsque ces cadres ne les expriment plus et que les hommes censés les incarner foulent au pied, en toute conscience, celles que nous nous sommes données, il n’est d’autre choix que le refus et la résistance. Les gardiens de notre Constitution et du sens de notre loi fondamentale, ont déserté le temple, la besace remplie de pièces d’or rapinées, la livrant à des pilleurs. Nous devons les chasser et rebâtir nos édifices.
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Qu’un clan tente de violer notre constitution, voici un fait indéniable que nous ne pouvons que constater. Si cependant, par lassitude, par manque de conviction et de courage, par faiblesse devant l’inéluctabilité supposée d’un fait accompli, nous y consentions, nous partagerions avec lui la responsabilité d’avoir totalement délégitimé et désacralisé notre loi fondamentale et par conséquent de ne plus pouvoir en faire un horizon, une référence intouchable, une ultima linea.
Le temps des indignations feutrées de salon, des petits calculs, de la préservation d’intérêts mineurs et privés, de la posture d’intellectuels prudents « sages et avisés » est révolu. Des jeunes gens souvent sans diplômes ni grades, ayant beaucoup à perdre et peu à espérer ont montré le seul chemin qui vaille. Devant ce crachat projeté à la figure de tous les sénégalais, toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté qui sentent quelque part en eux, parfois obscurément, la profondeur de cette ignominie, doivent se lever, s’engager, agir concrètement devant l’urgence de la situation pour rétablir la dignité des règles du vivre ensemble que notre nation s’est choisie. Une dictature rampe et ne s’installe que lorsque les citoyens sont atomisés, retardent le moment de l’action, laissent le soin à d’autres de prendre en charge le refus nécessaire qui préserve la liberté de tous. Dans un Etat de droit, lorsque les normes sont désertées de l’esprit de préservation contre l’arbitraire des gouvernants et des juges, elles cessent d’être légitimes. La régularité formelle apparente de la règle ne suffit alors guère à réparer le vice de son irrégularité substantielle, son illégitimité augurant son ineffectivité ! L’insoumission, dans ce cas, est un devoir civique, si tant est que le civisme traduise encore notre « amour des lois ». Le fait peut rétablir le droit et c’est à cela que nous appelons nos concitoyens : ne pas entériner un fait apparemment accompli. Plus que ce qui arrive, c’est la manière dont nous y faisons face qui importe.
Devant l’urgence de la situation, nous avons décidés de quitter le silence de nos amphithéâtres et de nos laboratoires de recherche pour lutter et préserver notre Démocratie et notre République. Nous nous devons en tant qu’Universitaires et Citoyens d’incarner les valeurs que nous professons. Instruire, éduquer, éclairer peut-être, telles sont les missions que la nation nous confie, ce sacerdoce nous enjoint également, lorsque les valeurs que nous transmettons tous les jours sont en péril, de prendre position et de les défendre. Il s’agit aujourd’hui de se dresser, de faire front contre la tentative de nous déposséder de notre liberté de choix. Cet appel s’adresse à tous les citoyens sénégalais soucieux de préserver le bien commun le plus précieux dont nous disposons : notre République.
La bataille doit se mener sur plusieurs fronts. Celui d’abord de la délégitimation de la candidature inconstitutionnelle de Wade, celui ensuite de la transparence des élections, et enfin celui du refus d’un hold-up électoral qui se profile.
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1) D’abord continuer à Résister contre cette candidature illégitime et illégale dans l’esprit et dans la lettre. Le faire avec toute la mesure, la dignité, la force et la sérénité de la conviction qui nous anime. Manifester inlassablement notre refus dans toutes les places symboliques de toutes les villes et bourgades du Sénégal, tous les jours, pacifiquement, autant de temps qu’il le faudra. Essuyer la répression qui va s’afficher hardiment, l’endurer, revenir, se dresser à nouveau, jusqu’au bout. La tentative de confisquer notre liberté de choix et notre souveraineté mourra à la barricade que nous lui aurons choisie. Aujourd’hui, elle prend le visage d’une candidature illégitime qu’il faut combattre avec la dernière énergie. Il importe de résister et d’empêcher Abdoulaye Wade, par un front de refus sans concession de se présenter à un troisième mandat, car aller aux élections avec sa candidature, c’est accepter de jouer un jeu dont les dés sont déjà pipés. Comme lorsque vous acceptez de jouer un match de foot avec douze adversaires en face au lieu de onze et que vous reprochiez à cet intrus de marquer un but avec la main. C’est une pente glissante, dès que nous y consentons, l’abîme nous guette. Le refus doit être ici primal, originel, de principe, total.
La campagne électorale d’un scrutin originellement entaché est enclenchée et le passage en force pourrait sembler déjà consommé et inéluctable. En réalité, il n’en est rien. Si nous devons gérer le paradoxe d’une élection avec un candidat illégitime entré dans le jeu par effraction, les solutions existent et demeurent. 1. Se mobiliser, aller voter et lui infliger une sévère défaite qui, par son ampleur, exprimera le rejet populaire et massif de son régime, de ses pratiques et de celles de son clan. 2. Continuer à informer et à sensibiliser l’opinion sur le fait que la candidature de Wade est inconstitutionnelle et qu’elle le demeure. 3. L’exclure car il ne doit pas faire partie du jeu. Puisqu’il y est entré frauduleusement, en considérant qu’il n’en fait pas partie, en ne l’y associant pas, en ignorant tout simplement son bulletin le jour du vote, nous rétablirons le droit par le fait. Bokku ci, bouleen ko ci boole : il n’en fait pas partie, ne l’y associez pas. Le refus de sa candidature s’exprimera ici par la mise en quarantaine symbolique de ce bulletin qui n’a pas droit de cité sur le présentoir des urnes.
2) S’organiser pour éviter les fraudes, être présent dans tous les bureaux de vote au moment du dépouillement. Mettre sur pied des comités citoyens de vigilance pour la transparence du vote. Tenir une comptabilité en temps réel des voix, les transmettre à toutes les radios instantanément. Eviter que les urnes ne soient transportées nuitamment. Faire preuve d’imagination, réfléchir aux antidotes de tous les mécanismes de fraude connus, les anticiper, les contrecarrer. Votez et surveillez, votez et veillez, votez et demeurez vigilants, restez sur place jusqu’au dépouillement. Ma voix, mon bureau de vote, ma vigilance. Dans les bureaux de vote les plus reculés du Sénégal, s’organiser pour assister au
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dépouillement et s’assurer que des correspondants de radios puissent communiquer les résultats en temps réel.
3) Dernier temps de cette bataille décisive ; se mobiliser pour que les vrais résultats des urnes soient proclamés et se dresser si, d’aventure, ce clan poussait la forfaiture jusqu’à confisquer les suffrages des sénégalais en proclamant de faux résultats. Nous pêcherions par une coupable naïveté, si nous songeons un instant que ce régime compte naturellement respecter les suffrages des Sénégalais. Il ne le fera que s’il y est forcé et contraint, cerné, empêché de manoeuvrer. Le rejet massif du coeur des sénégalais de ce système, largement exprimé, démontre qu’Abdoulaye Wade ne peut gagner ni au premier tour, ni au second tour. Il faudra dans le cas fort probable de la diffusion de faux résultats, qu’un conseil constitutionnel aux ordres se hâtera de proclamer, se battre résolument et reconquérir la souveraineté du Sénégal, car soyons en sûrs, ce régime qui ne recule devant rien, même pas devant le meurtre de citoyens honnêtes réclamant leur droit à choisir qui va les diriger, poussant l’indécence jusqu’à comparer cette tragédie à une brise, reculera qu’il le veuille ou non devant plus fort que lui, c’est-à-dire, le Peuple sénégalais.
Pr Felwine Sarr, Maitre de Conférences Agrégé, Doyen de la Faculté de Sciences Economiques et de Gestion de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Dr Ibrahima Silla, Enseignant-Chercheur en Sciences Politiques, Université Gaston Berger de Saint-Louis
Pr François Joseph Cabral, Maitre de Conférences Agrégé, Enseignant-Chercheur en Economie, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Dr Mohamadou Boye, Enseignant-Chercheur en Droit Privé, Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Dr Adrien Dioh, Enseignant-Chercheur en Droit Public, Université Gaston Berger de Saint-Louis
Dr Mohamed Moro Koïta, Chef du Département de Gestion, Université Gaston Berger, Université Gaston Berger de Saint-Louis
Pr Abdou Sène, Doyen de la Faculté des Sciences Agronomiques d’Aquaculture et de Technologie Alimentaire de l’Université Gaston Berger, de Saint-Louis
Dr Abdoul Alpha Dia, Enseignant-Chercheur en Economie, Université de Bambey
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Dr Aziz Diouf, Enseignant-Chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Dr Seydina Ndiaye, Enseignant-Chercheur en Informatique, Université Gaston Berger de Saint-Louis,
Dr Omar Mbodj, Enseignant-Chercheur à l’UFR SAT, Université Gaston Berger
Dr Benjamin Ndong, Chef du Département d’Economie, Université Gaston Berger
Dr Ousmane Thiaré, Maitre de Conférence en Informatique, Université Gaston Berger
Dr Boubacar Diallo, Enseignant-Chercheur en Droit Privé, Université Gaston Berger
Dr Amadou Ka, Enseignant-Chercheur en Droit Public, Université Gaston Berger
Dr Mouhamadou Moustapha Ly, Enseignant-Chercheur en Economie, Université Gaston Berger, Saint-Louis
Lina Husseini, Libraire, Dakar
Mamadou Sarr, Colonel à la retraite
Dr Moussa Zaki, Enseignant-Chercheur en Droit Public, Université Gaston Berger, Saint-Louis
Dr Khadidiatou Diallo, Enseignant-Chercheur, UFR LSH, Université Gaston Berger, Saint-Louis
Xavier Correa, Juriste, New-York
Nayé Bathily, Banque Mondiale, Paris
Dr Babacar Sène, Enseignant-Chercheur en Economie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Pr Ousmane Kane, Columbia University, New-York
Orléans45
En Février, 2012 (07:52 AM)Manifeste de « Devoir de Résistance »
« Lorsque la vérité est remplacée par le silence, le silence devient un mensonge » Yevgeny Yevtushenko
Il est des moments dans la vie d’une nation où le silence est complice et l’inaction coupable. Le Sénégal est en face d’un coup de force sans précédent, qui prend les allures d’un coup d’Etat constitutionnel, prélude à un hold-up électoral.
Il est nécessaire de revenir quelque peu sur le débat de la constitutionnalité de la candidature de l’actuel Président de la République. L’initiateur de la réforme constitutionnelle du 22 janvier 2001, Abdoulaye Wade lui-même, en avait précisé l’esprit et fixé la compréhension en déclarant publiquement, urbi et orbi, qu’il ne pouvait se présenter à la magistrature suprême plus de deux fois, car il avait lui-même verrouillé la Constitution et limité la consécution des mandats à deux. Plus tard, dira-t-il « j’avais dit, je me dédis… ». Soit, grand bien lui en prenne. Se dédirait-il que toute la nation sénégalaise comme un seul homme devrait le faire avec lui ?
Toujours est-il que débats d’interprétations, arguties juridiques et joutes sibyllines ne feront rien devant cette idée simple que nous avions tous comprise : pour garantir la respiration démocratique, un président élu ne pouvait faire au maximum que deux mandats consécutifs et s’en aller. Il lui était même loisible, s’il le souhaitait, de revenir plus tard briguer les suffrages du peuple, après qu’un autre sénégalais eût à son tour occupé la fonction présidentielle. Cette idée, nous l’avons confiée au langage et à un texte dit fondamental, notre Constitution.
Les institutions ne valent que par les hommes qui les incarnent. Si ces derniers les trahissent en les vidant de leur substance, elles perdent de fait leur légitimité, deviennent des formes creuses et ne doivent plus être obéies. Nous ne pouvons et ne devons accepter la décision d’un conseil constitutionnel aux ordres qui ne dit point le droit, ne préserve point les valeurs communes que nous nous sommes choisies, mais l’intérêt privé et la surdité à l’intérêt général. Ce sont à des valeurs que nous donnons forme en créant des institutions qui sont les cadres devant garantir leur expression et préserver leur partage commun. Lorsque ces cadres ne les expriment plus et que les hommes censés les incarner foulent au pied, en toute conscience, celles que nous nous sommes données, il n’est d’autre choix que le refus et la résistance. Les gardiens de notre Constitution et du sens de notre loi fondamentale, ont déserté le temple, la besace remplie de pièces d’or rapinées, la livrant à des pilleurs. Nous devons les chasser et rebâtir nos édifices.
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Qu’un clan tente de violer notre constitution, voici un fait indéniable que nous ne pouvons que constater. Si cependant, par lassitude, par manque de conviction et de courage, par faiblesse devant l’inéluctabilité supposée d’un fait accompli, nous y consentions, nous partagerions avec lui la responsabilité d’avoir totalement délégitimé et désacralisé notre loi fondamentale et par conséquent de ne plus pouvoir en faire un horizon, une référence intouchable, une ultima linea.
Le temps des indignations feutrées de salon, des petits calculs, de la préservation d’intérêts mineurs et privés, de la posture d’intellectuels prudents « sages et avisés » est révolu. Des jeunes gens souvent sans diplômes ni grades, ayant beaucoup à perdre et peu à espérer ont montré le seul chemin qui vaille. Devant ce crachat projeté à la figure de tous les sénégalais, toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté qui sentent quelque part en eux, parfois obscurément, la profondeur de cette ignominie, doivent se lever, s’engager, agir concrètement devant l’urgence de la situation pour rétablir la dignité des règles du vivre ensemble que notre nation s’est choisie. Une dictature rampe et ne s’installe que lorsque les citoyens sont atomisés, retardent le moment de l’action, laissent le soin à d’autres de prendre en charge le refus nécessaire qui préserve la liberté de tous. Dans un Etat de droit, lorsque les normes sont désertées de l’esprit de préservation contre l’arbitraire des gouvernants et des juges, elles cessent d’être légitimes. La régularité formelle apparente de la règle ne suffit alors guère à réparer le vice de son irrégularité substantielle, son illégitimité augurant son ineffectivité ! L’insoumission, dans ce cas, est un devoir civique, si tant est que le civisme traduise encore notre « amour des lois ». Le fait peut rétablir le droit et c’est à cela que nous appelons nos concitoyens : ne pas entériner un fait apparemment accompli. Plus que ce qui arrive, c’est la manière dont nous y faisons face qui importe.
Devant l’urgence de la situation, nous avons décidés de quitter le silence de nos amphithéâtres et de nos laboratoires de recherche pour lutter et préserver notre Démocratie et notre République. Nous nous devons en tant qu’Universitaires et Citoyens d’incarner les valeurs que nous professons. Instruire, éduquer, éclairer peut-être, telles sont les missions que la nation nous confie, ce sacerdoce nous enjoint également, lorsque les valeurs que nous transmettons tous les jours sont en péril, de prendre position et de les défendre. Il s’agit aujourd’hui de se dresser, de faire front contre la tentative de nous déposséder de notre liberté de choix. Cet appel s’adresse à tous les citoyens sénégalais soucieux de préserver le bien commun le plus précieux dont nous disposons : notre République.
La bataille doit se mener sur plusieurs fronts. Celui d’abord de la délégitimation de la candidature inconstitutionnelle de Wade, celui ensuite de la transparence des élections, et enfin celui du refus d’un hold-up électoral qui se profile.
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1) D’abord continuer à Résister contre cette candidature illégitime et illégale dans l’esprit et dans la lettre. Le faire avec toute la mesure, la dignité, la force et la sérénité de la conviction qui nous anime. Manifester inlassablement notre refus dans toutes les places symboliques de toutes les villes et bourgades du Sénégal, tous les jours, pacifiquement, autant de temps qu’il le faudra. Essuyer la répression qui va s’afficher hardiment, l’endurer, revenir, se dresser à nouveau, jusqu’au bout. La tentative de confisquer notre liberté de choix et notre souveraineté mourra à la barricade que nous lui aurons choisie. Aujourd’hui, elle prend le visage d’une candidature illégitime qu’il faut combattre avec la dernière énergie. Il importe de résister et d’empêcher Abdoulaye Wade, par un front de refus sans concession de se présenter à un troisième mandat, car aller aux élections avec sa candidature, c’est accepter de jouer un jeu dont les dés sont déjà pipés. Comme lorsque vous acceptez de jouer un match de foot avec douze adversaires en face au lieu de onze et que vous reprochiez à cet intrus de marquer un but avec la main. C’est une pente glissante, dès que nous y consentons, l’abîme nous guette. Le refus doit être ici primal, originel, de principe, total.
La campagne électorale d’un scrutin originellement entaché est enclenchée et le passage en force pourrait sembler déjà consommé et inéluctable. En réalité, il n’en est rien. Si nous devons gérer le paradoxe d’une élection avec un candidat illégitime entré dans le jeu par effraction, les solutions existent et demeurent. 1. Se mobiliser, aller voter et lui infliger une sévère défaite qui, par son ampleur, exprimera le rejet populaire et massif de son régime, de ses pratiques et de celles de son clan. 2. Continuer à informer et à sensibiliser l’opinion sur le fait que la candidature de Wade est inconstitutionnelle et qu’elle le demeure. 3. L’exclure car il ne doit pas faire partie du jeu. Puisqu’il y est entré frauduleusement, en considérant qu’il n’en fait pas partie, en ne l’y associant pas, en ignorant tout simplement son bulletin le jour du vote, nous rétablirons le droit par le fait. Bokku ci, bouleen ko ci boole : il n’en fait pas partie, ne l’y associez pas. Le refus de sa candidature s’exprimera ici par la mise en quarantaine symbolique de ce bulletin qui n’a pas droit de cité sur le présentoir des urnes.
2) S’organiser pour éviter les fraudes, être présent dans tous les bureaux de vote au moment du dépouillement. Mettre sur pied des comités citoyens de vigilance pour la transparence du vote. Tenir une comptabilité en temps réel des voix, les transmettre à toutes les radios instantanément. Eviter que les urnes ne soient transportées nuitamment. Faire preuve d’imagination, réfléchir aux antidotes de tous les mécanismes de fraude connus, les anticiper, les contrecarrer. Votez et surveillez, votez et veillez, votez et demeurez vigilants, restez sur place jusqu’au dépouillement. Ma voix, mon bureau de vote, ma vigilance. Dans les bureaux de vote les plus reculés du Sénégal, s’organiser pour assister au
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dépouillement et s’assurer que des correspondants de radios puissent communiquer les résultats en temps réel.
3) Dernier temps de cette bataille décisive ; se mobiliser pour que les vrais résultats des urnes soient proclamés et se dresser si, d’aventure, ce clan poussait la forfaiture jusqu’à confisquer les suffrages des sénégalais en proclamant de faux résultats. Nous pêcherions par une coupable naïveté, si nous songeons un instant que ce régime compte naturellement respecter les suffrages des Sénégalais. Il ne le fera que s’il y est forcé et contraint, cerné, empêché de manoeuvrer. Le rejet massif du coeur des sénégalais de ce système, largement exprimé, démontre qu’Abdoulaye Wade ne peut gagner ni au premier tour, ni au second tour. Il faudra dans le cas fort probable de la diffusion de faux résultats, qu’un conseil constitutionnel aux ordres se hâtera de proclamer, se battre résolument et reconquérir la souveraineté du Sénégal, car soyons en sûrs, ce régime qui ne recule devant rien, même pas devant le meurtre de citoyens honnêtes réclamant leur droit à choisir qui va les diriger, poussant l’indécence jusqu’à comparer cette tragédie à une brise, reculera qu’il le veuille ou non devant plus fort que lui, c’est-à-dire, le Peuple sénégalais.
Pr Felwine Sarr, Maitre de Conférences Agrégé, Doyen de la Faculté de Sciences Economiques et de Gestion de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Dr Ibrahima Silla, Enseignant-Chercheur en Sciences Politiques, Université Gaston Berger de Saint-Louis
Pr François Joseph Cabral, Maitre de Conférences Agrégé, Enseignant-Chercheur en Economie, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Dr Mohamadou Boye, Enseignant-Chercheur en Droit Privé, Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Dr Adrien Dioh, Enseignant-Chercheur en Droit Public, Université Gaston Berger de Saint-Louis
Dr Mohamed Moro Koïta, Chef du Département de Gestion, Université Gaston Berger, Université Gaston Berger de Saint-Louis
Pr Abdou Sène, Doyen de la Faculté des Sciences Agronomiques d’Aquaculture et de Technologie Alimentaire de l’Université Gaston Berger, de Saint-Louis
Dr Abdoul Alpha Dia, Enseignant-Chercheur en Economie, Université de Bambey
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Dr Aziz Diouf, Enseignant-Chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Dr Seydina Ndiaye, Enseignant-Chercheur en Informatique, Université Gaston Berger de Saint-Louis,
Dr Omar Mbodj, Enseignant-Chercheur à l’UFR SAT, Université Gaston Berger
Dr Benjamin Ndong, Chef du Département d’Economie, Université Gaston Berger
Dr Ousmane Thiaré, Maitre de Conférence en Informatique, Université Gaston Berger
Dr Boubacar Diallo, Enseignant-Chercheur en Droit Privé, Université Gaston Berger
Dr Amadou Ka, Enseignant-Chercheur en Droit Public, Université Gaston Berger
Dr Mouhamadou Moustapha Ly, Enseignant-Chercheur en Economie, Université Gaston Berger, Saint-Louis
Lina Husseini, Libraire, Dakar
Mamadou Sarr, Colonel à la retraite
Dr Moussa Zaki, Enseignant-Chercheur en Droit Public, Université Gaston Berger, Saint-Louis
Dr Khadidiatou Diallo, Enseignant-Chercheur, UFR LSH, Université Gaston Berger, Saint-Louis
Xavier Correa, Juriste, New-York
Nayé Bathily, Banque Mondiale, Paris
Dr Babacar Sène, Enseignant-Chercheur en Economie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Pr Ousmane Kane, Columbia University, New-York
Jki
En Février, 2012 (08:48 AM)Participer à la Discussion