À l’occasion du 50e anniversaire de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), célébré le 28 mai 2025 à Lagos, les chefs d’État et de gouvernement des États membres ont adopté une déclaration conjointe, réaffirmant leur engagement envers l’intégration régionale et le développement durable. Réunis dans la ville où le Traité de Lagos a été signé le 28 mai 1975, les dirigeants ouest-africains ont salué les progrès accomplis en cinq décennies tout en traçant une feuille de route ambitieuse pour relever les défis actuels et futurs.
Guidés par les principes des traités de 1975 et 1993, les chefs d’État ont rendu hommage aux Pères fondateurs de la CEDEAO, réaffirmant leur « ferme attachement » à leurs idéaux. Ils ont reconnu les avancées significatives dans des domaines clés comme la paix et la sécurité, la démocratie, la libre circulation des personnes et des biens, et le développement socio-économique. Ces progrès ont fait de la CEDEAO un modèle d’intégration régionale en Afrique, illustré par des initiatives comme le Corridor Bamako-Dakar ou le Guichet Unique du Port de Dakar, qui facilitent les échanges commerciaux.
Cependant, les dirigeants n’ont pas occulté les défis persistants : insécurité, terrorisme, extrémisme violent, insécurité alimentaire, changement climatique, chômage des jeunes, inégalités sociales, et rivalités géopolitiques. Ces enjeux, exacerbés par les bouleversements économiques mondiaux, nécessitent une réponse collective et coordonnée.
La déclaration met en avant plusieurs engagements majeurs. Les chefs d’État promettent de « travailler ensemble » pour mutualiser leurs ressources afin de relever les défis communs, notamment en luttant contre le terrorisme et l’insécurité alimentaire, en renforçant la gouvernance démocratique et en s’adaptant au changement climatique. Ils s’engagent également à donner un « nouvel élan » à la coopération régionale, en alignement avec la Vision 2050 de la CEDEAO, qui vise une région intégrée, résiliente et prospère.
Pour améliorer le bien-être des citoyens, les dirigeants insistent sur la promotion de la paix, l’intégration économique, le développement du commerce et des investissements, ainsi que l’interconnectivité. « Nous renouvelons notre engagement à améliorer les moyens de subsistance et le bien-être de nos citoyens », souligne la déclaration, un objectif qui résonne avec les aspirations des populations ouest-africaines.
Les chefs d’État ont lancé un appel vibrant à l’ensemble des acteurs de la région – citoyens, société civile, secteur privé, jeunes, femmes, chefs traditionnels et religieux – pour contribuer à la construction d’une « CEDEAO des peuples », où règnent la paix et la prospérité. Cet appel intervient dans un contexte où des initiatives comme le Dialogue National au Sénégal montrent une volonté d’inclusion citoyenne dans les processus de gouvernance.
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