Le monde du sport est devenu un allié de taille, dans la recherche de la paix en Casamance, pour le gouvernement avec cet appel lancé jeudi depuis le palais présidentiel par Hortense Diédhiou, le porte-drapeau du Sénégal aux Jeux olympiques de Londres 2012.Cet appel d’Hortense Diédhiou, aux responsables du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFCD) répond en écho à celui de Pierre Goudiaby Atepa prononcé lors des obsèques nationales à Jules Bocandé, l’ancien capitaine des Lions du Sénégal, le 15 mai dernier.L’architecte mondialement connu, du haut de la tribune dressée à l’occasion lors du retour de la dépouille de Bocandé, s’était écrié : ‘’Allez-vous attendre que nous mourons tous pour que la paix reviennent en Casamance?’’.‘’J’appelle mes frères, César Attoute, Salif Sadio, autour d’une table’’, avait dit Atepa dont l’appel avait suscité des réactions dans le maquis mais aussi au sein même de la branche politique du MFDC, le mouvement qui revendique l’indépendance de la partie sud du pays.A la suite du président du Collectif des cadres casamançais, la judokate a tenu à placer elle aussi son mot pour que les cadres du MFDC acceptent la main tendue du chef de l’Etat, Macky Sall.A une semaine de l’ouverture des JO de Londres (27 juillet au 12 août), c’est comme si le porte-drapeau du Sénégal remettait au goût du jour ‘’la tradition de la trêve olympique'' qui fut établie dans la Grèce antique au IXe siècle avant Jésus Christ.Plus que la trêve olympique que ‘’ le Comité international olympique (CIO) a décidé de faire revivre dans le but de préserver les intérêts des athlètes et du sport en général’’, la native du sud du pays veut aller au-delà pour une paix définitive dans son pays.Âgée de 29 ans, donc n’ayant connu que le conflit qui a débuté il y a une trentaine d’années, Hortense Diédhiou a dit son espoir de voir la paix revenir pour que ses enfants puissent naître et vivre dans la paix.A l’image de grands sportifs, comme l’ancien capitaine des Bleus, Thierry Henry, qui s’était impliqué pour la libération des otages français, la judokate, en attendant ses résultats dans la capitale anglaise, est entrée dans l’histoire.