À l’approche des lâchers d’eau du barrage de Manantali, qui pourraient provoquer des inondations dans le département de Saint-Louis, les autorités locales se veulent rassurantes. Le préfet Abou Sow a détaillé, ce mercredi, les dispositions prises pour limiter les risques et protéger les populations.

« Depuis plusieurs mois déjà, nous nous préparons aux crues du fleuve. Le ministre de l’Hydraulique a pris les devants en réunissant à plusieurs reprises le comité national. Toutes les dispositions nécessaires sont en cours », a affirmé le préfet.

Au niveau régional, un plan de prévention a été élaboré et validé lors d’un Comité régional de développement (CRD) présidé par le gouverneur. Il est déjà en phase d’exécution avec, notamment, le déploiement des sapeurs-pompiers dans les différents départements concernés.

Saint-Louis, « en bout de chaîne »

Le préfet a rappelé que le département de Saint-Louis est situé « en bout de chaîne », ce qui implique que les effets des lâchers d’eau du barrage de Manantali se font sentir environ quinze jours plus tard. La présence du barrage de Diama permet néanmoins de disposer d’un délai supplémentaire pour agir.

« Sur le terrain, nous avons déjà pris des dispositions à notre niveau. Le plan appliqué l’année dernière sera reconduit, mais avec une meilleure préparation. L’année dernière, nous avons été surpris. Cette fois-ci, nous sommes plus prêts », a-t-il assuré.

Des moyens matériels et humains mobilisés

Des sacs de sable fournis par le ministère ont été distribués aux populations et associations locales. En complément, le service régional des Mines met du sable à disposition pour remplir ces sacs et ériger des diguettes dans les zones les plus vulnérables.

Le préfet a également insisté sur l’accompagnement des populations qui pourraient être touchées. « Tous les ménages impactés seront soutenus. Comme l’an dernier, nous prévoyons de mettre en place un camp pour accueillir les déplacés, les mettre à l’abri, les sécuriser et les accompagner jusqu’au retrait des eaux », a-t-il déclaré.

Toutefois, le préfet de Saint-Louis a reconnu que le risque zéro n’existe pas, mais il s’est montré confiant quant à la capacité de l’État et des collectivités à faire face à la situation. « On ne peut pas garantir qu’il n’y aura pas de dégâts, mais nous sommes bien préparés et nous allons travailler avec les populations pour parer à toute éventualité, en espérant que cette année, les crues seront moins fortes que celles de l’année dernière. »