Dans une vidéo publiée sur YouTube en milieu de semaine, l’ancien Président béninois Thomas Boni Yayi a dénoncé les tentatives de déstabilisation de son parti d’opposition "Les Démocrates". 

Le natif de Tchaourou a, en effet, révélé que l’un des Vice-présidents de sa formation politique a été approché. On lui aurait "proposé de ne pas déposer son parrainage et dans un deuxième temps, de démissionner de ses fonctions parlementaires et de se faire remplacer par sa suppléante". 

"Les dispositions étaient prises pour", a assuré l’ex- homme d’État. 

Il a « estimé qu’il ne pouvait pas assumer cette responsabilité »

Le député en question aurait rejeté cette proposition. Il a « estimé qu’il ne pouvait pas assumer cette responsabilité ». 

Pour Boni Yayi, la ruse derrière l’approche, est d’empêcher son parti d’aller aux élections présidentielles de 2026.

« Se faire remplacer par un suppléant n’aurait pas de sens. Aucun suppléant ne peut être installé parce qu’on est à moins de six mois de la fin du mandat parlementaire. Donc un député aujourd’hui qui dépose sa démission, ce serait une perte sèche pour le parti, pour la nation, pour la République, pour le processus électoral et notre démocratie », a-t-il exposé 

En clair, si le député de l’opposition avait accepté de déposer le tablier, le groupe parlementaire "Les Démocrates" ne compterait plus que 27 élus. Or, le Code électoral exige que le candidat aux élections présidentielles soit parrainé par 28 députés et/ou maires.