Deux cents (200) migrants guinéens, dont plusieurs candidats malheureux à l’immigration clandestine vers l’Europe, ont regagné Conakry ce mardi 21 octobre 2025. Ces compatriotes, bloqués depuis plusieurs mois en Mauritanie, vivaient dans des conditions précaires et de grande détresse.

Ils ont été rapatriés à bord d’un vol charter dans la matinée, grâce à une opération conjointe entre l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et les autorités guinéennes. Parmi les rapatriés figurent 90 enfants et 53 femmes, selon des sources proches du dossier.

Ce retour s’inscrit dans le cadre du programme de retour volontaire mis en place par l’OIM, qui a promis d’assurer la réintégration socio-économique des migrants une fois de retour en Guinée.

Depuis le lancement de cette initiative, il s’agit du quatrième vol charter en provenance de Mauritanie. La première cohorte, composée de 180 migrants, avait été rapatriée il y a plusieurs semaines, suivie de deux autres convois transportant chacun environ 200 Guinéens.

Cependant, la situation reste préoccupante. Selon des informations recueillies auprès de nos sources basées en Mauritanie, près de 2 000 autres Guinéens attendent encore leur rapatriement. Environ 350 se trouvent actuellement à Nouadhibou, 300 à Rosso, tandis que d’autres sont dispersés dans les villes de Zouérat, Néma et Atar.

Beaucoup de ces migrants affirment avoir épuisé leurs ressources et lancent un appel pressant à l’État guinéen et aux organisations humanitaires pour leur venir en aide.

« Nous vivons dans des conditions très difficiles. Certains dorment dehors, d’autres tombent malades. Nous demandons à être rapatriés comme nos frères déjà rentrés », témoigne un migrant joint depuis Nouadhibou.

Face à cette réalité, les autorités guinéennes réitèrent leur appel à la jeunesse pour qu’elle évite les chemins périlleux de la migration irrégulière et privilégie l’insertion locale.