Le président béninois Patrice Talon a accordé un entretien exclusif à la presse nationale hier mardi 04 novembre 2025 à Cotonou. Le locataire du Palais de la Marina a évoqué lors de l'interview, les grands sujets de l’actualité nationale comme le rejet du dossier du duo-candidat du parti d’opposition Les Démocrates, à la Présidentielle de 2026.

Il ne faut pas indexer le Code électoral ou la réforme du système partisan

Le dirigeant a laissé entendre qu’il regrette la non participation de cette formation politique au prochain scrutin présidentiel.

Pour lui, « la situation dans laquelle se trouve la dynamique électorale…porte préjudice à l’image » du Bénin. Toutefois, il n’accepte pas qu’on pointe d’un doigt accusateur la réforme du système partisan, encore moins le Code électoral jugé trop contraignant par une partie de la classe politique, notamment l’opposition.

« Si les Démocrates avaient signé avec les FCBE un accord de gouvernance…leur duo candidats ne serait pas tombé »

Pour lui, les dispositions de ce Code ont placé la « barre haut » pour tout le monde. Les Démocrates auraient pu surmonter leur infortune, en collaborant par exemple, avec les Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), estime Patrice Talon.

« Même modéré, FCBE, est un parti d’opposition. Si les Démocrates avaient signé avec les FCBE un accord de gouvernance (comme autorisé par le code électoral), un accord parlementaire, le duo-candidats des Démocrates à l’élection présidentielle ne serait pas tombé, malgré la défection d’un des leurs, parce que les FCBE disposent de 6 ou 7 parrainages » croit savoir le président béninois.

« Je suis devenu « le souffre-douleur du président Boni Yayi »

Malheureusement, Boni Yayi et son parti ont choisi de « marcher sur la corde raide, sur le fil du rasoir », constate le dirigeant. Ils doivent donc assumer et s’interdire de le désigner comme le « bouc émissaire » de leur infortune.

En effet, selon le président Talon, il est devenu « le souffre-douleur du président Boni Yayi, le bouc -émissaire idéal pour tout ce qui ne va pas chez les Démocrates ».