Calendar icon
Friday 12 September, 2025
Weather icon
á Dakar
Close icon
Se connecter

[Dossier 1/3] DR IBRAHIMA FALL, DISTRICT DE DIOURBEL : « En 2024, nous avons eu plus de 1 000 enfants malnutris »

Auteur: Awa FAYE

image

[Dossier 1/3] DR IBRAHIMA FALL, DISTRICT DE DIOURBEL : « En 2024, nous avons eu plus de 1 000 enfants malnutris »

À Diourbel, la malnutrition demeure un problème de santé publique majeur. En 2024, plus de 1 000 enfants malnutris ont été pris en charge dans le district, selon le spécialiste en santé publique et nutritionniste, Docteur Ibrahima Fall. Entre croyances autour de l’allaitement, pauvreté et manque de diversité alimentaire, plusieurs facteurs entretiennent ce fléau. Il revient sur les réalités du terrain, les avancées dans la prise en charge et les défis persistants.

`

Spécialiste en santé publique et nutritionniste, Docteur Ibrahima Fall est le point focal de nutrition du district de Diourbel.

D’emblée, il précise : « Pour l’année 2024, nous avons eu plus de 1 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë, sévère, compliquée et non compliquée. Ils ont tous été pris en charge. » À ses yeux, cette zone figure parmi les districts sanitaires où la malnutrition constitue un réel problème de santé publique.  

« Effectivement, beaucoup d’efforts sont consentis, notamment par le ministère de la Santé et de l’Action sociale et ses partenaires. Malgré cela, ce fléau persiste. Il existe aussi de nombreuses stratégies qui ont été affinées au cours de cette année et qui montrent leur pertinence. Nous espérons que, sous peu, cette maladie fera partie de celles qui seront oubliées », affirme-t-il.

S’exprimant sur les facteurs favorisant la malnutrition, le spécialiste évoque l’allaitement maternel. « Il existe des croyances qui font que l’allaitement maternel exclusif n’est pas respecté », insiste-t-il.

Autre facteur, selon lui, lié à l’alimentation : « En ce qui concerne les habitudes alimentaires, c’est parfois difficile. L’alimentation n’est pas suffisamment diversifiée. Le facteur économique joue aussi, car il s’agit d’une région marquée par la pauvreté. Certaines familles n’ont pas les moyens d’assurer une alimentation adéquate à leurs enfants », se désole le point focal nutrition du district.

Concernant la prise en charge des enfants malnutris, le Dr Fall affirme que des stratégies ont été élaborées au cours de cette année. Selon lui, la prise en charge de la malnutrition se fait désormais au niveau communautaire, notamment au niveau des cases de santé.

Il précise : « Récemment, une dizaine de cases de santé dans le district ont été réellement formées et rendues opérationnelles dans la prise en charge de la malnutrition aiguë, sévère et non compliquée. Cela permet de désengorger le centre de prise en charge et d’offrir une prise en charge plus accessible de la malnutrition aiguë et sévère. Cependant, il existe encore de nombreux défis sur le plan de la prise en charge, notamment le dépistage précoce. »

Et d’ajouter : « En tout cas, la plupart des mères ou des gardiennes d’enfants ne viennent pas ici dès l’apparition des premiers symptômes. Le plus souvent, elles consultent lorsque des complications apparaissent, ce qui augmente la charge de travail».

Le docteur Ibrahima Fall conseille aux concernées de venir assez tôt au district sanitaire « pour qu'on puisse dépister et diagnostiquer assez précocement et mettre un traitement adéquat le plus rapidement possible ».

Auteur: Awa FAYE
Publié le: Jeudi 11 Septembre 2025

Commentaires (2)

  • image
    Nianthio il y a 17 heures

    Kheud vote, ndogou jubile. V9us allez finir par manger vos cacas. Ces nullards ne feront rien pour vous. Ils ont menti,manipule

  • image
    Au_Redacteur_En_Chef il y a 16 heures

    "Malnourris"

Participer à la Discussion