Marginalisation de l'action sociale : Mballo Dia Thiam avertit Ousmane Sonko
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) tire la sonnette d’alarme face à ce qu’il considère comme une marginalisation progressive de l’action sociale dans les politiques publiques sénégalaises. Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, son secrétaire général, Mballo Dia Thiam, appelle à « un budget véritablement social » et à une revalorisation urgente du secteur.Le SUTSAS rappelle que les Assises nationales de l’action sociale de 2008 avaient permis d’obtenir des avancées notables. Il s'agit de l'adoption de la loi d’orientation sociale, la ratification de la Charte internationale des droits des personnes handicapées, le vote de la Loi d’orientation familiale ou encore la mise en place d’un fonds dédié au financement de projets pour les personnes handicapées.
Mais seize ans après, le syndicat déplore un bilan insuffisant : "sur une cible estimée à 2,7 millions de personnes handicapées, seules 100 000 ont reçu la carte d’égalité des chances depuis son lancement en 2014".La séparation récente de l’Action sociale du ministère de la Santé, après 14 ans d’intégration, est jugée « décevante » et contraire à une vision stratégique d’ensemble. « Cette migration institutionnelle traduit une absence de vision et de complémentarité entre santé et action sociale », fustige la lettre. Le syndicat pointe également "les multiples doublons administratifs délégation à la solidarité nationale, ministère du Développement communautaire, ministère de la Famille " qui, selon lui, "ont vidé la Direction générale de l’Action sociale (DGAS) de ses leviers d’action".
Les conséquences redoutées
Pour le SUTSAS, le retrait de l’action sociale du MSAS pourrait avoir plusieurs impacts négatifs :un affaiblissement de l’intégration des déterminants sociaux dans les politiques de santé ;un retard dans l’application des droits prévus par la loi d’orientation sociale de 2010, une fragilisation accrue des populations vulnérables (enfants, femmes, personnes âgées et handicapées).
Quatre mesures urgentes proposées
Par ailleurs, le syndicat appelle l’État à repositionner l’action sociale comme pilier transversal des politiques publiques ; à renforcer le budget de la DGAS, aujourd’hui limité à 3,5 milliards F CFA sur 5 000 ; à relire les lois d’orientation sociale et familiale et à adopter les textes attendus sur la médecine traditionnelle et la transfusion sanguine : à territorialiser les interventions sociales en cohérence avec l’Agenda national de transformation.
« Un levier de stabilité nationale »
Pour Mballo Dia Thiam, l’action sociale doit être considérée comme un facteur de dignité humaine et un levier de stabilité nationale, et non comme un simple appendice du ministère de la Famille. « Les retards du Sénégal en matière de développement social ne sont pas dus à un défaut de textes ou de bonnes intentions, mais à une instabilité institutionnelle chronique et à un manque de moyens », conclut le syndicat, qui exhorte le gouvernement à revenir « aux fondamentaux ».
Commentaires (7)
Ce sont des amateurs qui gouvernent..donc pas de vision ni de cap. C est la gouvernance du mégaphone..rien que des annonces.
Mballo Thiam nous ne sommes plus du temps de MAKY ou Wade
Pas de chantage svp vous faites partis des gens qui Ont pille ce pays. Plus de participation responsable comme disait Madia Diop de la CNTS/PS
RENOULEZ VOTRE SECRETARIAT NATIONAL TOUS LES 4 ANS COMME AUX USA OU TOUS LES MEMBRES SYNDIQUES ONT DROIT DE VOTE AUX ELECTIONS POUR ELIRE LEUR SECRETAIRE GENERAL DE MEME QUE L’ADMINISTRATEUR DES CREDITS
ARRETEZ VOS REVENDICATIONS NOTRE CHER PAYS EST AU SOUS SOL.SOYEZ PATRIOTE!!!!!!
L'essentiel est que le changement de tutelle ne soit pas un délaissement de l'action sociale, c'est ce qui importe.
Mais ces gens là. E vont pas à la retraite. Il n’y qu’au Sénégal ou des travailleurs sont dirigés par des non travailleurs.
Par ailleurs, s’il fallait un ministère pour chaque activité ( action sociale, femmes, secteur informel, etc…) , bien qu’elles soient importantes, on ne s’en sortirait pas. L’important est la vision, peu importe le nom
Personne ne respecte l'action sociale dans ce pays. Sauf pour la politiser. C dommage qu'après 15 ans d'intégration, on jette tout à l'eau. On n'a consulté personne et on n'a même pas évalué les impacts.
Toujours même vieux syndicaliste depuis deux générations...Pas de passage de flambeau démocratiquement. Quel est le business en jeu pour vouloir rester à vie comme Chef.
Ki mome tamite, il doit rendre le tablier pour permettre à nos nouvelles autorités du gouvernement d'entretenir avec des responsables de leur génération. Mballo xawmalane Thiam encadre les jeunes syndicalistes. Abdou ba Diomaye tamite.
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