Lassana Gagny Sakho propose une société unique pour la gestion de l'eau
Invité de l’émission Grand Jury sur la RFM ce dimanche 24 août, Lassana Gagny Sakho, président du conseil d’administration de l’Apix, estime que le dispositif actuel de gestion de l’eau doit être profondément réformé. « Il n’est pas logique que la gestion de l’eau reste scindée entre le milieu urbain et le milieu rural. Le Sénégalais en milieu rural doit avoir exactement les mêmes droits que celui en milieu urbain », a-t-il martelé.
L’ancien Directeur général de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) plaide pour une société unique de gestion du patrimoine de l’eau, capable de centraliser et de rationaliser la distribution pour un service plus efficace et équitable.En outre, dans un contexte de forte urbanisation et de pressions croissantes sur les ressources, il juge urgent que l’eau et l’assainissement soient placés au cœur des politiques publiques. « On ne peut pas parler de développement durable si des millions de Sénégalais continuent d’avoir un accès limité à l’eau potable ou vivent dans des zones dépourvues de réseaux d’assainissement modernes », a-t-il averti.
Sur la question de l’assainissement, Lassana Gagny Sakho refuse de qualifier l’ONAS d’échec, malgré les critiques récurrentes sur ses performances. Le président du cercle des administrateurs publics rappelle que l’institution a longtemps fonctionné avec des moyens limités, au point d’avoir été menacée de coupure d’électricité faute de paiement. « L’ONAS n’a pas échoué. Ce sont les moyens qui manquaient. Il faut simplifier ses missions et impliquer davantage le secteur privé », a-t-il suggéré, soulignant que des partenariats public-privé pourraient accélérer la modernisation des infrastructures.
Selon Lassana Gagny Sakho, le problème du secteur de l’assainissement ne réside pas uniquement dans les infrastructures, mais aussi dans une gouvernance trop éclatée entre plusieurs acteurs. Ministères, agences, collectivités locales, bailleurs et opérateurs privés interviennent souvent de manière peu coordonnée, ce qui dilue les responsabilités et ralentit l’exécution des projets.Il propose donc un cadre de gouvernance intégré, où les missions seraient clairement réparties entre l’État, le régulateur, le gestionnaire du patrimoine et les opérateurs techniques. Cette clarification permettrait non seulement d’améliorer l’efficacité des investissements, mais aussi de renforcer la transparence dans l’allocation et le suivi des ressources.
Commentaires (6)
Malgré Son funeste pédigrée et ses états de service médiocre, il est PCA de l'APIX.
Nous ne marchons plus sur la tête.
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