Après GBA, CEMT et l’UGB, c’est autour du SLBC de monter au créneau pour dénombrer les tâtonnements fédéraux dans l’organisation des play-offs.
Le Final 4 du championnat national de basket féminin, organisé par la Fédération sénégalaise de basketball (FSBB), est au centre d'une vive polémique. Samba Diop, président du Saint-Louis Basket Club (SLBC), monte au créneau pour dénoncer ce qu’il considère comme une marginalisation flagrante des clubs régionaux, en particulier du SLBC.
Une organisation jugée partiale
Le président du club saint-louisien a exprimé son indignation face au choix de centraliser tous les matchs du Final 8 et du final 8 à Dakar. Selon lui, cette décision constitue une entorse grave au principe de réciprocité qui fonde l’équité sportive surtout dans le cadre d’un championnat national dont la particularité réside dans la régularité et des matchs en aller et retour .
« Après une saison régulière disputée en aller-retour, nous nous sommes qualifiés pour les phases finales. Et pourtant, tous les matchs sont organisés à Dakar. C’est un manque total de respect envers les clubs régionaux et leurs supporters », s’indigne-t-il.
Une lourde charge financière pour les clubs régionaux
Au-delà de la frustration sportive, c’est aussi une pression financière que dénonce Samba Diop. Le déplacement prolongé à Dakar entraîne des frais considérables pour les équipes, souvent mal dotées financièrement.
« Rester plusieurs jours à Dakar, c’est engager des dépenses que nous ne pouvons pas supporter. Et pour couronner le tout, la Fédération a modifié unilatéralement le calendrier des demi-finales, repoussant le match retour au mardi 3 juin, sans explication », s’insurge-t-il.
Un sentiment d’injustice généralisé
Le président du SLBC estime que cette organisation déséquilibrée contribue à l’élimination prématurée de plusieurs équipes régionales : UGB, CMT, Louga Basket… toutes sorties dès le final 8 parce que privées du soutien de leur public.
Il pointe un doigt accusateur sur l’organisation de ces play-offs ne reposant que sur des considérations purement financières, au détriment de l’équité sportive.
« On a l’impression que le championnat national devient un championnat régional », ironise-t-il.
Dans un ton grave, Samba Diop en appelle au Premier ministre et au ministre des Sports. Il leur demande d’intervenir face à cette situation qu’il qualifie « d’injustice et d’une fédération dont la gestion suscite plus de colère qu’autre chose ».
« La délégation de pouvoir implique aussi une responsabilité, un contrôle. Si les matchs sont maintenus en l’état, le SLBC prendra toutes ses responsabilités », avertit-il fermement. Très en verve,
Samba Diop invite la fédération à payer au club du nord l’argent qu’elle doit au SLBC, une dette qui, selon lui, n’a que trop duré. « Nous exigeons un remboursement total et dans les plus brefs délais ».
Cette situation difficile des clubs des régions, met en lumière une fracture profonde entre clubs régionaux et les autorités fédérales dans le basketball sénégalais, qui ne plaide pas pour le développement du basket dans l’intérieur du Sénégal.
Auteur: Babacar SENE (correspondant) Saint-Louis
Publié le: Jeudi 29 Mai 2025
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