« AAKIMO 2 » : Un documentaire choc sur les ravages des feux de brousse et du surpâturage au Sénégal
Le réalisateur Nicolas Van Ingen a dévoilé, ce mardi 16 décembre 2025 à la salle Seanama du Sea Plaza, son dernier film documentaire intitulé « AAKIMO 2 : Toroxal suuf – La terre est fatiguée ». Ce second volet prolonge la réflexion entamée dans « AAKIMO 1 » en s'attaquant à deux fléaux environnementaux majeurs qui menacent les écosystèmes sénégalais : les feux de brousse et le surpâturage.
Le documentaire se divise en deux séquences complémentaires. En 15 minutes, ce premier épisode expose les conséquences écologiques et sociales des incendies répétés qui dévastent chaque année la forêt et la savane.Durant une vingtaine de minutes, le second volet analyse les effets destructeurs d'une pression animale excessive sur les ressources naturelles.
« J'ai été inspiré par la vision de ces feux qui ravagent nos terres. Les conséquences sont énormes pour les populations qui dépendent de ces ressources pour leur survie », a confié le réalisateur.
Nicolas Van Ingen a consacré une année entière à ce projet, entre collectes de données et entretiens avec des spécialistes, avec pour ambition de « toucher et sensibiliser les spectateurs ».
La projection a été suivie d'un débat animé par le Professeur Adams Tidjani, directeur de l’IMEM. Le panel réunissait des experts de haut niveau tels que le Dr Tamsir Mbaye, directeur de l’Élevage à l’ISRA, et le Professeur Cheikh Mbow, directeur du Centre de Suivi Écologique (CSE). Ensemble, ils ont décortiqué les mécanismes techniques de ces crises environnementales et proposé des pistes de solutions.
Le Représentant Résident de la Fondation Konrad Adenauer (FKA) pour le Sénégal et la Gambie, Jonathan Nowak, a souligné l'urgence d'une gestion durable des ressources pour garantir la sécurité alimentaire et la stabilité des communautés locales. « Les enjeux sont cruciaux. Le surpâturage et les feux de brousse menacent l'équilibre même de nos écosystèmes », a-t-il déclaré, tout en saluant le travail de Nicolas Van Ingen et du journaliste Ibrahima Gassama pour leur mise en lumière de ces réalités souvent occultées.
En tant que réalisateur, le défi de Van Ingen a été de construire une narration captivante pour maintenir l'attention sur des questions d'urgence climatique. L'objectif final est de provoquer une réflexion collective et d'inciter les acteurs publics comme privés à s'engager concrètement dans la protection de l'environnement au Sénégal.
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