Réagissant aux critiques du député Cheikh Tidiane Youm sur le faible niveau des ressources allouées au Ministère de la Jeunesse et des Sports, la ministre Khady Diène Gaye a tenu à recadrer le débat, appelant à une lecture plus globale et plus juste de l’effort de l’État en faveur de la jeunesse. Elle a rejeté l’idée selon laquelle la jeunesse ne bénéficierait que de 0,5 % du budget national. « Si vous analysez le budget de cette manière, vous risquez de passer à côté de la réalité », a-t-elle affirmé. Selon la ministre, le budget de la jeunesse ne peut pas être interprété de façon isolée.

 Elle a rappelé que plusieurs départements ministériels contribuent directement à la prise en charge des besoins des jeunes. « Le budget du ministère de l’Éducation nationale est essentiellement destiné aux jeunes. Il en est de même pour l’enseignement technique et professionnel, l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation », a-t-elle souligné.

À ces dépenses structurelles s’ajoutent, d’après elle, les différents mécanismes d’accompagnement mis en place par l’État pour l’insertion socioprofessionnelle et l’entrepreneuriat des jeunes. Elle a cité notamment l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes, l’Agence de développement de l’électrification rurale, ainsi que les directions chargées de la promotion des petites et moyennes entreprises. « Tous ces crédits concourent au bénéfice de la jeunesse sénégalaise », a insisté Khady Diène Gaye, précisant que l’approche gouvernementale est fondamentalement transversale.

Au-delà de la question des infrastructures et des ressources financières, Khady Diène Gaye a rappelé la vocation première de son ministère. Elle a réaffirmé que sa priorité demeure la formation d’une jeunesse responsable, consciente des défis contemporains et pleinement engagée dans la construction nationale. « Nous devons préparer cette jeunesse à être des citoyens modèles, conscients des enjeux de l’heure, pour qu’elle puisse porter l’avenir de notre nation », a-t-elle conclu.