Amath Dansokho, patrondes leaders du pôle de gauche au senegal.
« Les forces de Gauche ont encore un rôle important à jouer dans le combat pour la défense des moins nantis. » C’est la conviction d’Amadou Kah, enseignant-chercheur à l’Ugb et auteur du livre « De la lutte des classes à la bataille des places : Le tragique destin de la Gauche » ou comment ceux qui avaient comme ambition de « promouvoir les classes défavorisées » sont devenus maîtres dans l’art d’élaborer « des stratégies de survie individuelle ».
Malgré cette déviation, Amadou Kah estime, dans un entretien paru dans Enquête de ce vendredi, que la Gauche sénégalaise peut revenir sur le droit chemin, retrouver ses lettres de noblesse.
À une condition : « Il faut que la Gauche abandonne complètement le projet électoraliste et aille dans le sens de la construction d’un grand parti », pose le chercheur.
Qui ajoute : « Cela peut prendre 10 ou 20 ans. En tout cas, ça prendra le temps qu’il faudra. À chaque fois qu’on essaie de lier le destin à une présidentielle qui arrive dans 2 ou 3 ans, c’est qu’on est complètement à côté du sujet. Il faut prendre le temps de la construction du parti reposant surtout sur un projet sûr et bien structuré. »
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