Résocit au senegal
Le réseau des observateurs citoyens du Sénégal (Resocit) a organisé une conférence de presse ce mardi pour rendre compte de ce qu'il a pu constater lors du referendum du 20 mars passé. Le resocit souligne que les conditions optimales d’une observation classique et efficace n’étaient pas réunies. Ce qui l'a poussé à se contenter d'une «observation à minima». Au terme de cette mission, le Resocit a constaté le faible taux de participation (40 à 45%), près de deux cents citoyens privés de leurs droits de vote du fait des carences de l’administration, l’impuissance du Cnra face aux dérives de certains médias, entre autres.
D'autres manquements ont également été constatés. Par exemple, note le Resocit, le camp du “non” ne disposait pas de listes des inscrits, contrairement à celui du “oui” dans certains bureaux de votes. Selon Babacar Guèye, président dudit réseau, le point le plus important dans ce referendum est le fort taux d’abstention. «L’histoire du Sénégal n’a jamais connu un taux d’abstention aussi élevé», dit-il. Il recommande au ministère de l'Intérieur de fusionner la carte d’identité et la carte d’électeur pour en faire une carte biométrique. «Les données qui sont sur la carte d’identité sont les mêmes que celles qui se trouvent sur la carte d’électeur.
Pourquoi ne pas fusionner les deux ? Je pense que si les deux cartes avaient été fusionnées, ça serait une solution qui permettrait d’éviter les fraudes et de gagner beaucoup plus de temps. Cette carte biométrique aurait pu diminuer le taux d’abstention. Parce qu’il y’a 200.000 personnes qui n’ont pas votés», souligne Babacar Guèye. Il exhorte le président de la République à faire un discours rassembleur et convie les sénégalais à un dialogue politique. “Je pense que l’on doit maintenant s’atteler à faire la politique autrement dans ce pays», dit-il.
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