Un drame d’une rare violence secoue la préfecture de Siguiri. Dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 septembre 2025, une fillette de 8 ans, répondant au nom de Sira Bayo, est décédée après avoir été battue par sa tante dans la sous-préfecture de Kourémalé, située à 79 km de Siguiri-centre.

Selon les informations recueillies sur place, la présumée auteure, Fadima Bérété, âgée de 20 ans, mariée et mère de deux enfants, avait la garde de l’enfant depuis le décès du père de celle-ci.

Les circonstances du drame

Interrogé sur l’affaire, le commissaire divisionnaire, colonel Yacouba Camara, a confirmé la gravité des faits :

« Nous avons été informés d’un cas d’homicide volontaire commis par une femme mariée, Fadima Bérété, qui aurait séquestré et battu une fillette de 8 ans, entraînant la mort de cette dernière. Dans la matinée du jeudi 18 septembre, la victime a commencé à vomir du sang. Transportée d’urgence au centre de santé de Kouremalé, les médecins ont confirmé qu’elle avait été violemment battue. »

Face à la dégradation rapide de son état de santé, la fillette a été transférée à l’hôpital préfectoral de Siguiri pour des soins intensifs.

Constat médical alarmant

Le médecin lieutenant Abdoulaye Bachirou Condé, du Haut Commandement de la Gendarmerie nationale, en service à l’hôpital préfectoral de Siguiri, a détaillé les blessures observées :

« Nous avons constaté de multiples lésions sur tout le corps de la victime, notamment aux fesses, aux jambes, au cou et à la tête. La mort de cette fillette résulte probablement d’un traumatisme crânien sévère. »

L’auteure présumée aux mains de la justice

Sur instruction du procureur de la République près le tribunal de première instance de Siguiri, Ibrahima Camara, la présumée coupable, Fadima Bérété, a été interpellée et remise aux services compétents pour les besoins de l’enquête.

Ce drame relance le débat sur les violences domestiques en Guinée, et plus particulièrement sur la protection des enfants vulnérables dans les foyers d’accueil.