Litige foncier à la ferme agricole QVS : Le ministre Mabouba Diagne dit ses quatre vérités à la société immobilière antagoniste
La problématique de l’accès au foncier préoccupe le ministre de l’Agriculture. Mabouba Diagne insiste sur la protection de certaines terres agricoles dont la qualité n'est pas pour faire des logements. « Laissons QVS travailler, laissons ces bonnes dames trouvées dans les champs continuer à jouir de ces emplois ».
En visite, ce mardi 30 septembre 2025, à la ferme agricole Qualité végétale Sénégal (QVS) de Keur Moussa (département de Thiès) menacée de disparition du fait d’un conflit, le ministre, accompagné du ministre tunisien de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, à montré toute sa disponibilité à soutenir cet investissement.
« L’appel que je lance au secteur privé national, en particulier à la jeunesse du Sénégal, c’est d’investir dans l'agriculture, dans l'élevage, c’est d’y croire. Certes, nous avons des projets au sein du ministère pour accompagner les jeunes, les femmes, à travers les coopératives agricoles communautaires et la DER, mais faudrait-il d’abord que l’initiative parte de la base », a dit le ministre qui invite les Sénégalais ayant les moyens à investir le terrain, à faire des conventions de partenariats avec les collectivités territoriales et créer des coopératives agricoles communautaires.
Confrontée depuis quelques années à un conflit foncier l’opposant à une société immobilière qui réclame 90 ha sur son assiette de 185 ha, QVS se trouve, aujourd’hui, suite à une décision de justice, sous la menace d’une disparition qui engendrerait la perte de plus de 1 600 emplois.
Son directeur général, Maguette Niang, revient sur les conditions d’obtention de ces terres. « Nous sommes dans la forêt classée de Keur Moussa, dans le département de Thiès, alors que nos voisins ont un décret qui leur affecte une assiette foncière qui est dans le département de Mbour, dans la commune de Diass », a-t-il soutenu.
Il explique que QVS a obtenu du Service national des eaux et forêts, après approbation du ministre de l’Environnement, cette assiette foncière de 185 ha, pour une durée de 25 ans, à des fins d’exploitation agricole. Ainsi, un important programme d’investissement de près de 5 milliards F CFA y a été réalisé, ce qui a permis la création de plus de 1 600 emplois. Et durant trois ans, l’entreprise a régulièrement mené ses activités agricoles dans l’assiette, essentiellement basées sur la production d’oignon, de gombo, de piment destinés au marché local.
Mais la mauvaise surprise est tombée en 2023, marquée par la notification d’un dépassement de 90 ha sur le périmètre d’une autre société.
Commentaires (2)
En tt cas l'Etat doit soutenir l'agriculture, il faut laisser certains zones pour l'agriculture et lelevage uniquement.
La honte
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