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Tuesday 02 September, 2025
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Cheikh Dieng, première victime du « Jub Jubal» ?

Auteur: Mass Massamba NDAO

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L’ancien maire de Djeddah Thiaroye Kao tombe dans les caniveaux de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas). Cheikh Dieng aura donc passé deux mois à la tête de cette structure stratégique. Depuis son limogeage surprenant, parce qu’étant intervenu en pleine saison des pluies marquée par des inondations dans plusieurs localités notamment à Kaolack et Touba, beaucoup de supputations sont faites autour des vraies raisons. Mais les faits relayés dans la presse sont plutôt liés à ses relations heurtées avec son ministre de tutelle, Cheikh Tidiane Dièye, à la suite de l’acquisition d’un véhicule, aux supposés recrutements « abusifs » et à « une gestion clanique », entre autres griefs.
Même si, aujourd’hui, aucune communication n’est faite de la part des autorités, retenons que Cheikh Dieng semble être la première victime du « Jub Jubal ». Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye ont longuement insisté sur ces valeurs éthiques avant de s’attaquer à corriger la prétendue « mauvaise gouvernance » des défunts régimes qui se sont succédé à la tête du pays (Jubanti).
L’ancien baron du Parti démocratique sénégalais (Pds) créé par l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, a été récompensé par son alliance, à la veille de l’élection du 24 mars –il est recalé à l'étape des parrainages-, avec la coalition « DiomayePrésident » qui a porté la candidature de l’actuel chef de l’État.
Mais cet acte, qui frise une « véritable sanction », constitue un message lancé par le tandem Diomaye-Sonko à l’endroit des membres du gouvernement et des directeurs généraux, plus particulièrement aux alliés, qui ont eu à goûter aux délices du pouvoir.
Et c’est exactement pour ce même souci de gestion vertueuse que Cheikh Dieng a, dès son installation le 13 mai dernier, commandité un audit concernant la gestion de son prédécesseur Mamour Diallo. Une enquête dont il n’aura pas le temps d’apprécier les résultats. Pire, son passage à l’Ofnac, aussi court qu’il soit, risque de faire l’objet d’audit, en tout cas si l’on en croit aux récentes déclarations du chef du gouvernement Ousmane Sonko mettant en garde toutes les personnalités investies d’une mission de service public. Car les faits qui lui sont reprochés sont identiques aux pratiques connues des libéraux, en général des hommes du « système ».
En lançant, le 6 juillet dernier à Saint-Louis, la deuxième journée nationale « setal sunu reew », Sonko avait exprimé son inquiétude quant à la gestion des 60 milliards F CFA du fameux programme d'assainissement des 10 villes du Sénégal, en donnant des instructions claires au directeur général de l’Onas pour qu'il évalue ledit programme.
Alors, le leader de Fraternité et éthique pour le progrès et la prospérité (Feep/ Tawfekh) va-t-il rester au pouvoir ? Va-t-il emprunter le chemin inverse de Malick Gackou qui vient de réaffirmer son « soutien résolu et sans condition » aux nouvelles autorités ?
Auteur: Mass Massamba NDAO

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