Universités non reconnues au Sénégal : Les éclairages de l’Anaq-sup
Dans certains établissements ‘’privées’’ de la place, plusieurs étudiants paient des frais de scolarité élevés, suivent des informations parfois de qualité, mais obtiennent des diplômes qui ne sont ni reconnus par l’État, ni validés par aucune instance de régulation. Des diplômes inexploitables aussi bien sur le marché de l’emploi que pour la poursuite d’études.
Ainsi, le chargé de communication de l’Autorité nationale d'Assurance qualité de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation (Anaq-Sup) explique le processus d’un agrément. « La réglementation pour le système licence-master-doctorat (LMD) passe par une habilitation de l’établissement. Nous recevons plusieurs plaintes venant des étudiants. Il ne suffit pas d’un nom à l’école mais de se renseigner. Des étudiants ne font pas assez de recherche. Tout par de bouche à oreille», souligne-t-il.
En fait, le Sénégal compte 298 universités privées et une majorité d’entre elles respectent les normes. Parmi les étudiants touchés, de nombreux ressortissants guinéens, ivoiriens, gabonais, mais aussi des sénégalais, souvent issus de familles modestes ayant fait des sacrifices pour financer les études de leurs enfants.
Certains ne découvrent la supercherie qu’au moment de chercher un emploi, d’effectuer un stage ou d’une demande d’homologation de ces diplômes en rentrant dans leurs pays respectifs.
L’Anaq-Sup rappelle que la liste des établissements accrédités est publiée régulièrement sur son site officiel et mise à jour. Elle invite les futurs étudiants, mais aussi les parents, à vérifier systématiquement la reconnaissance d’une école avant toute inscription.
Face à cette situation, les autorités annoncent des mesures de contrôle plus strictes, y compris des sanctions contre les établissements récidivistes.
Lors de la présentation de l’Agenda national de transformation de l’enseignement supérieur, le ministère de l’Éducation supérieure, de la recherche et de l’innovation, Dr Abdourhamane Diouf a annoncé que sur 298, 155 ne disposent d’aucune habilitation officielle. Il a insisté en donnant une dernière chance à ces établissements de se régulariser.
Commentaires (3)
Mais pourquoi le Ministère ne puble pas la liste de ces "universités" dont les diplômes ne sont pas reconnus? En ne le faisant pas, il contribue à la confusion et au sacrifice de milliers de jeunes, à rendre vains les efforts et les espoirs de leurs familles.
Il y a un autre problème qui rend les choses compliquées aussi, ce se sont les établissements qui sont reconnus par l'ANAQ-SUP mais juste sur un diplôme par exemple et tous les autres diplômes ne sont pas reconnus. Ce qui fait que l'établissement va se présenter comme étant reconnu par l'ANAQ-SUP et c'est après que tu vas te rendre compte que le diplôme que tu as eu ne fait pas partie de ceux reconnus.
Désolé, le Sénégal ne compte pas 298 universités privées. Comment peut-on appeler université des établissements qui souvent ne font même pas 300 m2 ?
Participer à la Discussion