Le Parti de l’Indépendance et du Travail du Sénégal (PIT-Sénégal) a publié un communiqué ce 26 octobre 2025, exprimant son amertume et son indignation face à la « dégradation continue de la situation politique, économique et sociale » du pays sous le régime actuel, dirigé par le parti PASTEF.

Le PIT dénonce un gouvernement qui, selon lui, ne prend pas « la mesure du déplorable état dans lequel se trouve le monde du travail », peut-on lire dans la note.

Cette déclaration s’appuie sur le réquisitoire dressé lors de l’assemblée générale du Front Syndical pour la Défense du Travail (FDR), tenue le 15 octobre 2025. Le PIT qualifie la politique gouvernementale d’« antisociale et anti-travailleur ».

Le parti met en avant plusieurs signes d’inaction et de « défiance provocatrice du gouvernement à l’égard des organisations syndicales », citant notamment :

- Le retard dans la publication de l’arrêté instituant les comités de pilotage pour la mise en œuvre du Pacte national de stabilité sociale ;

- Les tergiversations autour de la signature de décrets pourtant négociés, notamment ceux relatifs au statut des décisionnaires de la fonction publique et des techniciens supérieurs de santé ;

- Le refus catégorique de réintégrer des travailleurs victimes de licenciements arbitraires, tout en poursuivant une politique de « recrutement partisan, népotiste et clientéliste », illustrée par les cas du Port autonome de Dakar et du Grand Théâtre.

Secteurs stratégiques en crise et nouvelle pression fiscale

Au-delà des revendications sociales, le PIT alerte sur la situation économique nationale, qu’il décrit comme « catastrophique ». Des secteurs stratégiques seraient « ébranlés en profondeur et au bord de l’effondrement", en raison notamment du non-apurement de la dette intérieure, d’une fiscalité jugée excessive et de taxes douanières qualifiées d’exorbitantes.

Parmi les secteurs cités : le BTP, l’hôtellerie, l’agroalimentaire, Air Sénégal et le secteur de l’énergie. Ces difficultés, selon le PIT se traduisent , par des retards de salaires, des mises en chômage technique ou définitif, et une hausse continue du coût de la vie.

Le parti communiste dénonce également la « généralisation d’une nouvelle pression fiscale », imposée pour financer le Plan de redressement économique et social dit « endogène », ainsi que de « prévisibles mesures antisociales » dans le cadre des négociations avec le FMI.

Face à cette situation, que le PIT attribue à « l’amateurisme, l’incompétence et la démagogie populiste » du régime, le parti réaffirme son « soutien inconditionnel et sa solidarité agissante » au Front Syndical pour la Défense du Travail.

Le PIT appelle à une « lutte résolue, dans l’unité la plus large » des forces politiques, syndicales et populaires. Selon lui, la marche nationale du FDR prévue le 31 octobre 2025 doit constituer « le premier jalon d’un processus de résistance populaire, républicain, héroïque et victorieux face à un régime traversé par de fortes velléités dictatoriales », conclut la note.