Ass Babacar Gueye, chargé des élections du Parti Rewmi d’Idrissa Seck, pressent le pire après la déclaration du président Macky Sall sur le fichier électoral. 

« J’ai suivi avec beaucoup d’amertume les propos du chef de l’Etat, regrette-t-il, interrogé par Sud fm. En le regardant se prononcer déjà, vous voyez qu’il n’était ni calme ni serein et cela démontre aujourd’hui qu’il est perturbé dans ce qu’il est en train de faire et ce qu’il est en train de préparer. »

« Parce qu’aujourd’hui, indique le soutien d’Idy, s’il (Macky) dit que le dialogue électoral est derrière nous et que maintenant ce qui reste ce sont les élections du 24 février 2019, cela témoigne qu’il est dans son rôle de dérouler un plan machiavélique véritablement pour passer par le parrainage et faire un forcing. Il est dans ça, il a personnalisé le Code électoral à sa guise en touchant plusieurs articles qui ne lui étaient pas favorables. »

Gueye ajoute : « Et aujourd’hui, il (Macky) pense détenir les armes nécessaires de façon techniques pas sociales pour tripatouiller les élections et passer le 24 février. Et là, c’est très compliqué parce qu’il considère le parrainage comme le premier tour en passant que par la force, il essaie d’avoir 2 millions ou 2 millions 500 de cartes de citoyens entre les mains, il pourra dire qu’il a déjà ses 50%. C’est ce qui est dramatique. Le dialogue doit être permanent surtout pour le fichier électoral. Aujourd’hui d’ici le 28 août, on doit commencer officiellement le parrainage et l’une des conditions de rejet est le fait de ne pas être sur le fichier. Et aujourd’hui, le fichier électoral dans lequel nous devons tous puiser, pouvoir et opposition, n’est pas entre nos mains. »

« L’heure est vraiment grave », alerte le rewmiste.