Le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) a réagi à l'enlèvement en Casamance des douze démineurs.

Dans un communiqué parvenu à nos confrères de La Tribune, ils font savoir qu' « Handicap international avait rempli avec brio sa mission de dépollution en Casamance jusqu'en septembre 2012. Les prévisions les plus sérieuses attestaient cependant, en l'occurrence, que ladite activité de dépollution avait encore de "beaux" jours devant elle et ce, au mieux jusqu'en 2016 », informe le communiqué.

Selon le document, la question est de savoir ce qui avait donc pu amener le gouvernement à renoncer de manière soudaine au service de cette organisation non-gouvernementale pourtant reconnue pour son sérieux, son professionnalisme et son engagement hautement humanitaire et désintéressé au profit de Mechem, une société privée sud africaine.

Dans la déclaration du président Jean-Marie François Biagui, on apprend que cette action représente «(...) une crise de confiance à la faveur de laquelle le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) a cru devoir se mettre sur ses gardes».

Pour autant, Biagui de poursuivre que "ce bref rappel historique ne peut ni ne saurait sous aucun prétexte, constituer quelque tentative de justification." Selon lui, "Il n’en a pas moins le mérite de rappeler ici, notamment à l'intention des autorités qui participent, du pouvoir et du gouvernement dans notre pays que, s'il avait pu sembler aisé, un tant soit peu, de chasser Handicap international au profit de Mechem ; et quelles que fussent les raisons ou motivations, la décision scélérate n'avait été que fugitive, voire frustrante, sinon désespérante, alors que l’activité de dépollution elle, avait et a encore de «beaux » jours devant elle ».

La "ligne rouge", telle que "tracée" par le Mfdc, est selon lui la limite à ne pas franchir dans le cadre d'opérations de dépollution et cette dernière est loin d'être imaginaire.