[Dossier 2/6] Malnutrition à Diourbel : L’abandon des traitements encore préoccupant
« J’avais déjà commencé un traitement pour mon fils C. A. B. Diouf à la pédiatrie du Centre de santé de Diourbel, mais malheureusement j’ai dû l’interrompre faute de ressources suffisantes pour poursuivre les soins», s’est confessé Ndèye Aw, mère de C. A. B. Diouf, souffrant de malnutrition et amené en consultation ce 15 juillet. Comme beaucoup d’autres familles, elle reconnaît que son enfant a été « perdu de vue » dans le circuit de prise en charge.
Selon le spécialiste en santé publique et nutritionniste, Docteur Ibrahima Fall, également le point focal de nutrition du district de Diourbel, dans cette localité de nombreux enfants souffrant de malnutrition ne parviennent pas à aller au bout de leur traitement à cause d’un manque de moyens financiers.
Pour inverser cette tendance, une nouvelle stratégie a été mise en place depuis 2020. Elle consiste à soigner les enfants atteints de malnutrition aiguë modérée (MAM) sans complication directement au niveau communautaire. « L’objectif est de rapprocher les services des populations et de réduire le taux d’abandon », a fait savoir l’assistante en nutrition de l’ONG Helen Keller International (HKI), rencontrée à la Direction régionale de la Santé (DRS) de Diourbel. Fatma Wade de soutenir : « Nous avons évalué cette stratégie et, actuellement, nous sommes dans la phase de passage à l’échelle dans le cadre du Plan stratégique multisectoriel de la nutrition (PSMN) ».
Elle souligne que dans la lutte contre la malnutrition, la gestion des abandons demeure un défi. « Quand il s’agit d’enfants de moins de deux mois, nous procédons à une réadmission. Mais au-delà, cela devient plus compliqué. Et, soit on parle de réadmission après abandon, soit d’une nouvelle admission. Ce qui rend la prise en charge plus lourde », précise-t-elle.
Commentaires (10)
Malnutrition dans un pays devenu producteur de pétrole et gaz, cela vous semble normal?
Je parie que cet article va peiner à intéresser la dizaine de lecteurs.
Sa jeunesse est hors du pays pour soutenir leurs familles et Touba l'a carrément phagocyté. Les femmes restées dans le patelin sont assez vulnérables et pas assez conscientes que leur situation ne leur permet pas d'entretenir correctement leurs enfants. Il faut aller dans le sens de leur donner l'opportunité d'avoir de petites activités génératrices de revenus pour tenir.
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