La cellule Zawiya Tidjianya (Cezat) avait organisé un symposium portant sur le thème «Valorisation de l’héritage culturel et intellectuel de la tidjianya, enjeux et défis pour les générations actuelles et futures». Tenue le 28 décembre 2013 avec la présence de nombreuses notoriétés issues des différentes familles confrériques ainsi que des autorités étatiques, la cérémonie d’ouverture a été coprésidée par Mansour Sy, ministre de la Fonction publique, du Travail et des Organisations professionnelles, et Serigne Mbaye Sy Abdou, représentant Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine porte-parole du khalife de Tivaoune.Le ministre Mansour Sy, a «exprimé toute l’importance que le chef de l’Etat porte au thème, par son actualité et par les pistes qu’il ouvre à l’évolution et au développement». Il considère que «la tidjianya est tolérante et d’une grande urbanité, dont ses figures ont marqué par leur profondeur de pensée, leur sens prospectif, l’histoire de notre pays» tout en pensant que «leur legs est précieux, voire imposant». Pour lui, «il faut le préserver pour la stabilité de notre pays, c’est la responsabilité de tous, guides religieux comme autorités étatiques mais aussi toute bonne volonté».Par ailleurs, Serigne Mbaye Sy, représentant de Serigne Abdoul Aziz Sy, a appelé «à plus d’efforts de la part des héritiers, pour nous mesurer par rapport à tout ce legs et que nous intégrions le patrimoine dans nos pratiques quotidiennes». Il a, par la suite, fait un appel à la solidarité entre musulmans dans tous ses aspects et à éviter le sectarisme confrérique.Pour le professeur Iba Der Thiam, «l’Islam est devenu l’ennemi à abattre, considéré comme un obstacle insurmontable, depuis la mort du communisme. Il est caricaturé, dénaturé afin qu’il fasse peur. Il est assimilé au terrorisme à la misogynie et l’ennemi des droits humains, un autre défi». «La première religion du monde, qui se répand au moment où les autres religions reculent, des moyens de toutes sortes sont mis en branle pour contrecarrer sa progression», a avertit le professeur Iba Der Thiam.Le professeur Penda Mbow, dont son souci est l’accessibilité des œuvres des anciens, «a interpellé nommément certains intellectuels bilingues de la communauté pour leur demander de mettre à la disposition des chercheurs ce legs qui est en arabe». Elle pense «utile et nécessaire la mise en place de musées où se conserveront, en même temps que des œuvres manuscrites, des costumes et autres accessoires ayant appartenu à nos Cheikh».
Auteur: Aminata CASSET
Publié le: Jeudi 02 Janvier 2014
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