Les difficultés réelles de la Senelec à assurer une fourniture normale de l'électricité, malgré les nombreux investissements réalisés, ont conduit la Banque mondiale à exiger un audit de la boîte. De l'électricité en quantité et en qualité suffisante et à des coûts moins élevés que ceux aujourd'hui en cours. Cette récrimination du secteur privé national à la Banque mondiale n'est visiblement pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Après s'en être ouverte au Premier ministre et au ministre de l’Energie, la Banque mondiale va plus loin. Au cours d’une conférence de presse de fin de visite au Sénégal de Ngozi Okonjo-Iweala, Directrice générale de la Banque mondiale, Habib Fétini, Directeur des opérations pour le Sénégal, a réclamé au nom de l’institution un audit de la Senelec. Ce qui a pour finalité de faire un état des lieux exhaustif et sans complaisance de la société dirigée par Seydina Kane, non sans mettre le doigt sur les niveaux où cela cloche. «La Senelec a beaucoup à gagner au niveau de la gestion. Elle a réussi des progrès, mais beaucoup de choses restent à faire», laisse-t-il entendre, en soulignant qu’«il y a beaucoup de problèmes de trésorerie, de gestion interne, de transparence et d'efficience». Un constat qui le pousse à dire sans ambages : «la Senelec gagnerait à aller vers une bonne transparence dans la gestion des finances internes et dans le management. Pour cela, il faut une étude de l'entreprise». C'est dans ce même souci de palier les difficultés de la Senelec à assurer une fourniture correcte de l'électricité que Thierry Tanoh, vice-président de la Société financière internationale (Sfi), filiale du groupe de la Banque mondiale, a révélé qu'une étude est en cours. Et elle porte sur comment favoriser une participation importante du secteur privé dans ce domaine. Des positions qu'ils ont exprimées à côté de la Directrice générale de la Banque mondiale, Mme Ngozi Okonjo-Iweala. …et attend la fin de l'étude sur les inondations pour intervenirLa Banque mondiale qui assiste déjà le Sénégal dans la réhabilitation des infrastructures endommagées par les inondations, dont les écoles, attend la fin d'une étude en cours pour voir dans quel sens intervenir de manière plus substantielle. «La situation est encore catastrophique. Nous avons vu que des écoles sont encore occupées par les eaux. Ce qui empêche des enfants d'aller à l'école». Ce sont en ces termes que la Directrice générale de la Banque mondiale, Ngozi Okonjo-Iweala, a résumé ce qu'elle a vu dans la banlieue, après y avoir effectué une visite pour constater de visu l'étendue des dégâts causés par ce fléau. Se prononçant sur ce que la Banque mondiale entend faire pour accompagner le Sénégal à trouver des solutions définitives aux inondations, le Directeur des opérations, Habib Fétini, a annoncé qu'ils sont dans l'attente de la fin de l'étude sur la question. L'étude même qui avait évalué le nombre de ménages concernés par les inondations à 30 000 et qui est en cours. «Après l'étude qui va révéler des solutions, on va déterminer avec le gouvernement ce qu'on va retenir», a-t-il expliqué. Précisant qu’ils sont en train d'intervenir à moyen terme, pour réhabiliter les infrastructures détruites par les inondations, dont les écoles et les installations pour l'évacuation des eaux. Même si l'idée de déplacer les 30 000 familles est retenue, il a estimé que ce n'est qu'une fois l'étude bouclée que sera défini comment s'y prendre.
Auteur: Birane LO
Publié le: Samedi 13 Février 2010
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