À l'assemblée générale de l'union des magistrats du Sénégal (UMS), Mimi Touré a annoncé un certain nombre de réformes du code pénal. Ainsi a-t-elle annoncé l'interdiction d'exercer toute fonction élective pour une durée de dix (10) ans en cas de condamnation suite à la traque des biens mal acquis.
Mais selon Me Alassane Dioma Ndiaye, Président de la Ligue sénégalaise des droits de l'homme : « si l'on sait que le détournement de deniers publics est puni d'une peine de sept (7) ans au moins, le problème était donc déjà réglé par la législation actuelle.
C'est une disposition actuelle qui est générale et impersonnelle, et qui ne s'attache pas uniquement aux détournements de deniers publics.
« D'ailleurs on se demande pourquoi se focaliser sur le détournement de deniers publics, alors qu'il y a la drogue qui est aussi infamante quand on est condamné. Le problème du contexte se pose : pourquoi attendre cette période où des membres du PDS (Parti Démocratique Sénégalais - Opposition, n.d.r) sont visés par une procédure de présomption de détournement de deniers publics pour agiter cette loi ?
C'est ce qui fait penser qu'il y a une volonté de viser les membres actuels de l'opposition par rapport à une éventuelle candidature aux élections à venir. Une autre curiosité, c'est pourquoi cette durée de dix (10) ans ? Nous pensons que l'inéligibilité ne peut être circonscrite dans le temps. On ne peut pas considérer qu'après un détournement, on nous prive de notre éligibilité pendant un temps donné et après, vous la retrouvez. Les dispositions actuelles sont beaucoup plus sévères, parce que là, c'est une inéligibilité perpétuelle. Pourquoi limiter cela à dix (10) ans aujourd'hui ? C'est une curiosité, pense-t-il.
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