C'est un nouveau camouflage pour le président gambien Adama Barrow. L'Assemblée nationale du pays a rejeté le projet de nouvelle constitution, lors d'une deuxième lecture le lundi 07 juillet 2025. Seulement 35 députés ont voté pour le texte. Ce qui est bien loin des 44 voix nécessaires pour l'adoptant.
Les griefs de l'opposition
Les parlementaires de l'opposition, vent debout contre le projet, estiment qu'il accorde trop de pouvoirs au président.
Le texte permet au chef de l'Etat de nommer cinq membres de l'Assemblée nationale dont le président sans qu'il ne soit élu. Adama Barrow aurait également les coudées franches pour opérer des nominations à des postes stratégiques dans le gouvernement et dans l'armée, sans consulter le Parlement.
Dans un communiqué publié mardi, le gouvernement a regretté le rejet du projet de nouvelle constitution. Pour lui, il s'agit d'une mise en échec des « efforts nationaux visant à établir un cadre constitutionnel transformateur pour renforcer la démocratie, consolider l'État de droit et faire progresser la justice transitionnelle après des décennies de gouvernance autoritaire ».
« Ce projet de constitution était la pierre angulaire de notre engagement à refonder la démocratie gambienne sur les principes de justice, de justice et de souveraineté populaire » a-t-il ajouté, précisant qu'il restait déterminé à mener à bien la réforme constitutionnelle.
Dans une interview accordée à West Coast Radio, le ministre gambien de l'information Ismaila Ceesay a accusé l'opposition de « priver les Gambiens » d'un nouveau départ nécessaire.
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