Le président de la République du Sénégal avait promis de réduire son opposition politique à sa plus simple expression. Le ministre de l’Intérieur, en publiant le 31 juillet 2023 un décret signé par sa main et dissolvant le Pastef ; et le doyen des juges en mettant le leader de cette formation politique en prison, viennent au nom de la République d’accomplir formellement ce dessein. En agissant ainsi, le gouvernement du Sénégal a porté un grand coup à la démocratie sénégalaise. Fille d’une longue et lente construction faite de soubresauts, d’épreuves et de luttes, les beaux jours de la démocratie sénégalaise, dans sa réalité substantielle, auront vécu. Pas qu’elle fut sans défaut ; elle avait ses limites et ses dimensions à parfaire, mais l’essentiel était préservé, c’est-à-dire, le refus de l’arbitraire le plus absolu et la possibilité pour les citoyennes et citoyens de coconstruire le destin collectif de la nation. L’horizon demeurait ouvert avec ses chantiers en perspective. Nous allions aux urnes, votions en paix et choisissions nos représentants. Les dernières interdictions de partis politiques dans notre histoire politique datent des années 1960 ; celle du Parti Africain de l’Indépendance (PAI) en 1960 sous le régime de Senghor ; celles du Bloc des Masses Sénégalaises (BMS) en 1963 et du Front National Sénégalais (FNS) de Cheikh Anta Diop en 1964, dans une époque et un contexte politique différents. Depuis, nous avions fait du chemin pensions-nous ; multipartisme limité à trois courants en 1976, à quatre en 1978, intégral sous l’ère de Abdou Diouf ; environ 339 partis politiques enregistrés au total dont 151 durant cette dernière décennie ; une vie syndicale et associative, une liberté d’expression que l’on nous enviait dans la sous-région.
Le Sénégal a connu sous Senghor, Diouf et Wade des joutes politiques dures. Celles-ci furent verbales et parfois émaillées de violences. Maître Wade fut même accusé du meurtre d’un juge, président du Conseil constitutionnel, Maître Babacar Sèye. Son parti politique ne fut pas pour autant dissous et interdit. Depuis l’ère senghorienne, nous ne connaissions plus cette forme de déni démocratique. Le sentiment qui nous habite est celui d’un retour à contretemps d’une histoire passée et d’une véritable régression démocratique.
Le parti qui vient d’être interdit est celui dont le message recueille l’adhésion de la majorité de la jeunesse sénégalaise (70 % de la population) des classes laborieuses et d’une masse silencieuse qui aspire à un profond changement de mode de gouvernance. C’est un fait simple, visible, indubitable ; une évidence que la bonne foi ne peut nier, que l’on adhère ou pas à la vision politique du Pastef, il suffit d’ouvrir les yeux. Dans quelle démocratie élimine-t-on formellement du jeu le parti le plus représentatif du moment ? Que fait-on de l’aspiration de centaines de milliers de personnes à une expression politique républicaine et à la participation aux décisions qui configurent leur destin ? Lui intime-t-on l’ordre de rentrer chez elle sagement, à cette aspiration ? Si elle ne peut s’exprimer démocratiquement, comment s’exprimera-t-elle ?
Depuis quelques temps, il ne reste de notre démocratie que l’élégance du terme et ses reflets de naguère. Elle est devenue une catégorie que l’on a inexorablement vidée de son sens véritable. La démocratie, plus qu’un régime politique est un état de la communauté politique. Est démocratique, une société fondée sur la Justice. Celle-ci est devenue sous nos cieux l’instrument d’une répression politique dirigée contre les opposants ou tout simplement contre ceux qui ont une position critique. L’appareil judiciaire a ces derniers temps abusé d’une rhétorique autour de la sûreté de l’État, du respect des Institutions, du maintien de l’ordre public, pour organiser la répression systématique des opposants, leur intimidation et leur emprisonnement ; ainsi que la mise sous silence des voix dissidentes et des esprits épris de justice. Il n’est nullement besoin de revenir sur les arguments kafkaïens parfois convoqués et les situations ubuesques créées pour arriver à cette fin. Dans ce pays, un opposant a été séquestré et son quartier barricadé par les forces de police pendant 55 jours sans aucune base légale ; ses partisans traqués, pourchassés et arrêtés sous nos regards médusés. C’est sous ce ciel que nous nous agitons. Les derniers évènements que nous avons vécus, nous ont appris que la vérité des faits et leur massivité, ne suffisaient hélas pas à tous nous édifier sur la texture de notre nouvelle réalité. Encore faut-il vouloir (pouvoir) les regarder en face, ces faits ; avoir le courage de les admettre, leur accorder le poids qui leur sied, être en mesure de dépasser ses propres biais et ses aveuglements ; entendre ce qu’ils nous disent, et pas seulement à l’oreille, mais à nos corps et à nos tripes, lorsqu’ils nous réveillent au milieu de la nuit.
La réalité nue est que nous vivons sous un régime qui piétine allègrement le droit auquel il est censé être soumis ; un régime qui ne respecte pas ceux des citoyens qui s’opposent à lui. Un État qui se dresse contre sa société, la violente et utilise la puissance publique pour préserver les intérêts d’une classe et ceux de ses propres clientèles. Sa Justice politique s’est octroyée un monopole de la qualification des faits, hors de tout contrôle du sens et de leur véracité. Elle peut décider sans avoir à s’en expliquer qu’un emoji, un article d’opinion, ou une phrase sortie de son contexte de performativité, est une menace à la sureté de l’État et déclencher ainsi l’appareil répressif et coercitif. L’État a ainsi créé des citoyens de différentes catégories. Ceux qui peuvent ouvertement et impunément appeler au meurtre sur les plateaux de télé et ceux qui pour un émoticône, un mot de travers, un post Facebook, une opinion critique, se retrouvent en prison ou en exil. Il suffit d’appartenir, ou de se faire identifier comme appartenant au bon ou au mauvais camp, pour que les jugements de cour vous fassent ange ou démon.
La question de fond qui se pose pour nos sociétés est celle d’un désir profond de justice sociale, d’équité, de rupture avec un pacte issu du temps colonial et ratifié par l’État postcolonial africain, qui consiste en une iniquité structurelle dans le partage du bien-être et des possibilités d’une vie décente. Pour cela, une gouvernance véritablement démocratique est le prérequis. Ce n’est pas seulement un désir de changement qui souffle au Sénégal et en Afrique de l’Ouest en général, mais un désir de révolution politique, sociale et économique ; c’est-à-dire de changement radical de paradigme du vivre-ensemble, des termes du contrat social, des conditions du partage de la prospérité et des fondements de notre communauté politique.
C’est cette aspiration que l’État néo-patrimonial et ses clientèles souhaitent briser parce que remettant en cause les privilèges de leur rente de situation. Le postulat d’un État tourné vers le bien-être du plus grand nombre échoue sous nos cieux sur la banquise de ses pratiques. L’État postcolonial est un appareil de commande et de contrôle qui prélève les ressources communes de la nation, les redistribue prioritairement à ses clientèles et laisse des miettes aux citoyens. Pour se préserver, il utilise la puissance publique et les institutions censées garantir la paix et l’équilibre contre les individus et concourt ainsi à produire de l’a-citoyenneté. Sa démarche consiste, durant ces jours pluvieux que nous vivons, à nous habituer à la petite oppression quotidienne, qui petit à petit enfle et devient grande. Des arrestations de militants, de journalistes, de voix critiques et leur emprisonnement. Un processus vertigineux de normalisation d’un État de non-droit et d’iniquité, dont le corollaire est l’accroissement de notre tolérance à l’arbitraire. Une fabrique progressive du consentement à l’oppression en repoussant chaque jour les limites de l’acceptable et en élimant notre capacité d’indignation.
Pour cela, il s’agit de miser sur la capacité d’accommodement naturelle des individus à toute situation, qui est un réflexe de survie ; mais aussi sur la peur, parfois la lâcheté, et surtout chez ceux qui n’adhèrent pas à un tel état de fait, sur un sentiment d’impuissance devant les évènements. Tout ceci nous obligeant à consentir et à nous associer à la ruine morale en cours, en faisant de nous les spectateurs passifs de l’injustice. Silence, on réprime, on emprisonne, on force à l’exil ! Surtout ne dites rien et détournez le regard. Les civilisations pourrissent par le cœur. Aucun combat pour le futur ne saurait faire l’impasse sur l’oppression présente.
C’est à cette nuit qu’il nous faut refuser de consentir. D’abord comprendre ce qui nous arrive. Un monde même affreux, lorsqu’on l’éclaire on le domine. Mener inlassablement la bataille du sens. Refuser les opérations de brouillage de celui-ci. La ruse de l’oppression est de nous amener au déni de sa réalité ; car il ne faut pas s’y méprendre, ce n’est pas seulement une formation politique et ses membres qui sont visés, mais l’idée que collectivement nous nous faisons de la liberté, de la dignité et de la justice ainsi que notre idéal d’une communauté juste qui sont sous assaut. Au préalable, nos corps furent vulnérabilisés afin de les rendre plus facilement capturables pour tenter d’y éteindre la flamme de l’esprit et la conscience de notre inaliénable dignité.
Il nous faut continuer à nommer les choses, leur abjection, et nous dresser lorsqu’apparait leur visage inacceptable. En attendant, garder l’espoir en lieu sûr et raviver la lumière qui nous anime. Cette saison que nous traversons prendra fin. Maintenir allumé le point d’or de notre courage et de notre refus de la nuit. La bataille qu’il faudra mener quand cette saison sèche de la démocratie sera passée, est celle de la refondation de nos institutions. Elle est impérieuse. Repérer ce qui les a rendus corruptibles et y remédier radicalement.
Récemment le traitement particulier d’une région du pays, la Casamance, doit nous alerter. Voici une région qui fut pendant des semaines sous embargo, ses voies de communication obstruées (bateau arrêté, routes nationales fermées à certaines heures, trafic des bus Dakar Dem Dikk réduit) parce qu’elle est acquise au leader du Pastef. Pendant presque 40 ans, une rébellion s’y est faite jour, avec comme revendication, l’indépendance. L’un des ressorts de cette demande fut le manque de reconnaissance ressenti par une frange de sa population, comme pleinement appartenant à la communauté nationale sénégalaise. A cette demande de reconnaissance, nous devons collectivement répondre en consolidant le sentiment et la réalité de l’appartenance symbolique, effective, affective et pratique de la Casamance à la communauté nationale. Ces actes ont pour effet de cisailler à nouveau le pacte national et républicain et de raviver une plaie qui a du mal à cicatriser. Les évènements récents en Casamance de jeunes encore tués par balles, et le tribut particulier que paye cette région du pays à cette crise, sont inacceptables. La responsabilité du régime actuel est de ne pas nous entrainer dans une aventure dont nous mettrons des décennies à nous relever.
Le Sénégal a connu sous Senghor, Diouf et Wade des joutes politiques dures. Celles-ci furent verbales et parfois émaillées de violences. Maître Wade fut même accusé du meurtre d’un juge, président du Conseil constitutionnel, Maître Babacar Sèye. Son parti politique ne fut pas pour autant dissous et interdit. Depuis l’ère senghorienne, nous ne connaissions plus cette forme de déni démocratique. Le sentiment qui nous habite est celui d’un retour à contretemps d’une histoire passée et d’une véritable régression démocratique.
Le parti qui vient d’être interdit est celui dont le message recueille l’adhésion de la majorité de la jeunesse sénégalaise (70 % de la population) des classes laborieuses et d’une masse silencieuse qui aspire à un profond changement de mode de gouvernance. C’est un fait simple, visible, indubitable ; une évidence que la bonne foi ne peut nier, que l’on adhère ou pas à la vision politique du Pastef, il suffit d’ouvrir les yeux. Dans quelle démocratie élimine-t-on formellement du jeu le parti le plus représentatif du moment ? Que fait-on de l’aspiration de centaines de milliers de personnes à une expression politique républicaine et à la participation aux décisions qui configurent leur destin ? Lui intime-t-on l’ordre de rentrer chez elle sagement, à cette aspiration ? Si elle ne peut s’exprimer démocratiquement, comment s’exprimera-t-elle ?
Depuis quelques temps, il ne reste de notre démocratie que l’élégance du terme et ses reflets de naguère. Elle est devenue une catégorie que l’on a inexorablement vidée de son sens véritable. La démocratie, plus qu’un régime politique est un état de la communauté politique. Est démocratique, une société fondée sur la Justice. Celle-ci est devenue sous nos cieux l’instrument d’une répression politique dirigée contre les opposants ou tout simplement contre ceux qui ont une position critique. L’appareil judiciaire a ces derniers temps abusé d’une rhétorique autour de la sûreté de l’État, du respect des Institutions, du maintien de l’ordre public, pour organiser la répression systématique des opposants, leur intimidation et leur emprisonnement ; ainsi que la mise sous silence des voix dissidentes et des esprits épris de justice. Il n’est nullement besoin de revenir sur les arguments kafkaïens parfois convoqués et les situations ubuesques créées pour arriver à cette fin. Dans ce pays, un opposant a été séquestré et son quartier barricadé par les forces de police pendant 55 jours sans aucune base légale ; ses partisans traqués, pourchassés et arrêtés sous nos regards médusés. C’est sous ce ciel que nous nous agitons. Les derniers évènements que nous avons vécus, nous ont appris que la vérité des faits et leur massivité, ne suffisaient hélas pas à tous nous édifier sur la texture de notre nouvelle réalité. Encore faut-il vouloir (pouvoir) les regarder en face, ces faits ; avoir le courage de les admettre, leur accorder le poids qui leur sied, être en mesure de dépasser ses propres biais et ses aveuglements ; entendre ce qu’ils nous disent, et pas seulement à l’oreille, mais à nos corps et à nos tripes, lorsqu’ils nous réveillent au milieu de la nuit.
La réalité nue est que nous vivons sous un régime qui piétine allègrement le droit auquel il est censé être soumis ; un régime qui ne respecte pas ceux des citoyens qui s’opposent à lui. Un État qui se dresse contre sa société, la violente et utilise la puissance publique pour préserver les intérêts d’une classe et ceux de ses propres clientèles. Sa Justice politique s’est octroyée un monopole de la qualification des faits, hors de tout contrôle du sens et de leur véracité. Elle peut décider sans avoir à s’en expliquer qu’un emoji, un article d’opinion, ou une phrase sortie de son contexte de performativité, est une menace à la sureté de l’État et déclencher ainsi l’appareil répressif et coercitif. L’État a ainsi créé des citoyens de différentes catégories. Ceux qui peuvent ouvertement et impunément appeler au meurtre sur les plateaux de télé et ceux qui pour un émoticône, un mot de travers, un post Facebook, une opinion critique, se retrouvent en prison ou en exil. Il suffit d’appartenir, ou de se faire identifier comme appartenant au bon ou au mauvais camp, pour que les jugements de cour vous fassent ange ou démon.
La question de fond qui se pose pour nos sociétés est celle d’un désir profond de justice sociale, d’équité, de rupture avec un pacte issu du temps colonial et ratifié par l’État postcolonial africain, qui consiste en une iniquité structurelle dans le partage du bien-être et des possibilités d’une vie décente. Pour cela, une gouvernance véritablement démocratique est le prérequis. Ce n’est pas seulement un désir de changement qui souffle au Sénégal et en Afrique de l’Ouest en général, mais un désir de révolution politique, sociale et économique ; c’est-à-dire de changement radical de paradigme du vivre-ensemble, des termes du contrat social, des conditions du partage de la prospérité et des fondements de notre communauté politique.
C’est cette aspiration que l’État néo-patrimonial et ses clientèles souhaitent briser parce que remettant en cause les privilèges de leur rente de situation. Le postulat d’un État tourné vers le bien-être du plus grand nombre échoue sous nos cieux sur la banquise de ses pratiques. L’État postcolonial est un appareil de commande et de contrôle qui prélève les ressources communes de la nation, les redistribue prioritairement à ses clientèles et laisse des miettes aux citoyens. Pour se préserver, il utilise la puissance publique et les institutions censées garantir la paix et l’équilibre contre les individus et concourt ainsi à produire de l’a-citoyenneté. Sa démarche consiste, durant ces jours pluvieux que nous vivons, à nous habituer à la petite oppression quotidienne, qui petit à petit enfle et devient grande. Des arrestations de militants, de journalistes, de voix critiques et leur emprisonnement. Un processus vertigineux de normalisation d’un État de non-droit et d’iniquité, dont le corollaire est l’accroissement de notre tolérance à l’arbitraire. Une fabrique progressive du consentement à l’oppression en repoussant chaque jour les limites de l’acceptable et en élimant notre capacité d’indignation.
Pour cela, il s’agit de miser sur la capacité d’accommodement naturelle des individus à toute situation, qui est un réflexe de survie ; mais aussi sur la peur, parfois la lâcheté, et surtout chez ceux qui n’adhèrent pas à un tel état de fait, sur un sentiment d’impuissance devant les évènements. Tout ceci nous obligeant à consentir et à nous associer à la ruine morale en cours, en faisant de nous les spectateurs passifs de l’injustice. Silence, on réprime, on emprisonne, on force à l’exil ! Surtout ne dites rien et détournez le regard. Les civilisations pourrissent par le cœur. Aucun combat pour le futur ne saurait faire l’impasse sur l’oppression présente.
C’est à cette nuit qu’il nous faut refuser de consentir. D’abord comprendre ce qui nous arrive. Un monde même affreux, lorsqu’on l’éclaire on le domine. Mener inlassablement la bataille du sens. Refuser les opérations de brouillage de celui-ci. La ruse de l’oppression est de nous amener au déni de sa réalité ; car il ne faut pas s’y méprendre, ce n’est pas seulement une formation politique et ses membres qui sont visés, mais l’idée que collectivement nous nous faisons de la liberté, de la dignité et de la justice ainsi que notre idéal d’une communauté juste qui sont sous assaut. Au préalable, nos corps furent vulnérabilisés afin de les rendre plus facilement capturables pour tenter d’y éteindre la flamme de l’esprit et la conscience de notre inaliénable dignité.
Il nous faut continuer à nommer les choses, leur abjection, et nous dresser lorsqu’apparait leur visage inacceptable. En attendant, garder l’espoir en lieu sûr et raviver la lumière qui nous anime. Cette saison que nous traversons prendra fin. Maintenir allumé le point d’or de notre courage et de notre refus de la nuit. La bataille qu’il faudra mener quand cette saison sèche de la démocratie sera passée, est celle de la refondation de nos institutions. Elle est impérieuse. Repérer ce qui les a rendus corruptibles et y remédier radicalement.
Récemment le traitement particulier d’une région du pays, la Casamance, doit nous alerter. Voici une région qui fut pendant des semaines sous embargo, ses voies de communication obstruées (bateau arrêté, routes nationales fermées à certaines heures, trafic des bus Dakar Dem Dikk réduit) parce qu’elle est acquise au leader du Pastef. Pendant presque 40 ans, une rébellion s’y est faite jour, avec comme revendication, l’indépendance. L’un des ressorts de cette demande fut le manque de reconnaissance ressenti par une frange de sa population, comme pleinement appartenant à la communauté nationale sénégalaise. A cette demande de reconnaissance, nous devons collectivement répondre en consolidant le sentiment et la réalité de l’appartenance symbolique, effective, affective et pratique de la Casamance à la communauté nationale. Ces actes ont pour effet de cisailler à nouveau le pacte national et républicain et de raviver une plaie qui a du mal à cicatriser. Les évènements récents en Casamance de jeunes encore tués par balles, et le tribut particulier que paye cette région du pays à cette crise, sont inacceptables. La responsabilité du régime actuel est de ne pas nous entrainer dans une aventure dont nous mettrons des décennies à nous relever.
74 Commentaires
Reply_author
En Août, 2023 (12:56 PM)Mdr
En Août, 2023 (13:17 PM)Reply_author
En Août, 2023 (14:19 PM)Moctar Ndiaye
En Août, 2023 (16:30 PM)Avec toutes nos félicitations pour la qualité et la pertinence de l'analyse. C'est ce que j'attends d'un intellectuel.
J'attends en retour un argumentaire contraire. Encore bravo
Anonyme
En Août, 2023 (19:00 PM)Un texte bourré de phrases grandiloquentes (du genre "C'est à cette obscurité qu'il nous faut refuser de consentir l") et truffé de contrevérités. Le Professeur Cheikh Anta DIOP et Monsieur Majmout DIOP n'ont jamais appelé à tuer et découper en morceaux (à la Samuel DOE) le dépositaire de la plus forte légitimité du Sénégal.
Monsieur SARR, vous vous fourvoyez en passant volontairement sous silence les différents appels au meurtre de votre champion. Et que dire de ses pérégrinations nocturnes dans un bordel en pleine période de couvre-feu pour aller abuser d'une gamine qui pourrait être votre fille.
Ressaisissez-vous. Sinon vous risquez d'être le dernier de votre bande 3 mousquetaires.
A bon entendeur
Reply_author
En Août, 2023 (20:46 PM)Reply_author
En Août, 2023 (20:46 PM)Reply_author
En Août, 2023 (20:46 PM)Reply_author
En Août, 2023 (20:46 PM)Reply_author
En Août, 2023 (20:46 PM)Kaanguel
En Août, 2023 (22:32 PM)Reply_author
En Août, 2023 (00:29 AM)Reply_author
En Août, 2023 (19:26 PM)Aucune quintessence, une compilation d'idées déjà connues et un français approximatif
vous me dites intelllo???
Reply_author
En Août, 2023 (19:26 PM)Aucune quintessence, une compilation d'idées déjà connues et un français approximatif
vous me dites intelllo???
Reply_author
En Août, 2023 (16:41 PM)Felwine, un très beau nom de la langue sérère a dû être induit en erreur. Espérons le.
sabotez tout, détruisez tout, barrez partout et saccager tout en tuant quelques policiers et gendarmes pour vous libérer sinon vous serez tous en prison, torturer et mutuler par ces même forces du désordre qui répondent aveuglément aux ordres de politiciens voleurs de deniers publics abusées de pouvoirs dans l'illégalité!!!
Reply_author
En Août, 2023 (12:43 PM)Reply_author
En Août, 2023 (02:14 AM)Reply_author
En Août, 2023 (16:12 PM)Boyserere
En Août, 2023 (12:40 PM)Expert
En Août, 2023 (12:45 PM)Nit
En Août, 2023 (12:47 PM)Reply_author
En Août, 2023 (14:48 PM)Intellectuel Malhonete
En Août, 2023 (12:47 PM)la partisanerie te fait perdre ta lucidité
Partout en Europe et en Amérique et dorénavent il le sera en Afrique, tous les partis comme Pastef seront dissous. Quoi cela va couter.
Reply_author
En Août, 2023 (13:35 PM)Jprenez 1 peu de hauteur dans le debat
Moom
En Août, 2023 (13:05 PM)Reply_author
En Août, 2023 (17:06 PM)Latdior
En Août, 2023 (13:08 PM)Kayar
En Août, 2023 (13:14 PM)Penthio
En Août, 2023 (13:19 PM)Merci Mr Sarr vous n' avez pas été à l' école pour rien
Voilà pourquoi Ismaila Madior est tel qu' il est, capable des pires bassesses gros serviteur sans scrupules, sans mesures, sans morale de son maître Macky Sall
Le temps passe vite sous le regard paresseux de ses témoins!!!
Samba
En Août, 2023 (13:32 PM)Makhtarr
En Août, 2023 (13:33 PM)Takou
En Août, 2023 (14:43 PM)Manam
En Août, 2023 (15:21 PM)Ils ont peut être compris.
Bistrot
En Août, 2023 (15:32 PM)Des milliers de blessés
Un passeport pour exiler à Londres Adji Sarr la pute du complot aux frais du contribuable
Un autre passeport à Penda qui a insulté les wolofs à londres aux frais du contribuable
Un passeport pour exiler karim wade au Qatar pour le faire revnir bientôt pour contrer sonko et tenter de conserver le pouvoir
Des milliers de prisonniers politiques, le sénégal devient une prison à ciel ouvert
Internet coupé, Walf fermé, des journalistes emprisonnés
Des boutiques, commerces, entreprises rasées , des centaines de milliards perdus
Finalement pas de viol, la pute du complot est entretenue comme ses avocats avec nos impots
Trop c est trop
Le maquis en éternel comploteur qui manipule liquider des adversaires qu il n a pas le courage d affronter démocratiquement
Maquis n organise pas des élections mais des séléctions avec des candidats khoussmaniappes de son choix
Maquis empeche le vote des jeunes
Maquis sabote le vote à touba , en casamance et en zone wolof
Maquis par fraude industrielle fait voter des mauritaniens à matam et à podor qui deviennent bizarrement les plus grands bassins électoraux du sénégal
Maky se fait battre dans toutes les grandes villes lors des législatives par sonko
Maky se fait battre par la liste des remplaçants de sonko lors des législatives
Posez la grille ethnique pour lire le maquis ethnicisme émergent
APR alliance des poulars de la république
Amadou ba en roue de secours du maquis au cas où
Des nominations et recrutements politiques engendrant toucoulorisation de le république, néddo bandoum partout
Maquis a cassé la nation
Sonko ou rien
Sonko ou le chaos
Karim emprisonné par maky pour vol de 3000 milliards, Khalifa vole 3 milliards pour vol, Maky l emprisonne
Maky les réhabilite pour tenter de liquider SONKO qu n a jamais volé
Le peuple défendra l’ange SONKO face au monstre maquis
Maky pire que le nazisme qui assassine la démocratie par des arrestations, dissolutions de partis,
Maky n a jamais organisé d election , mais des selections
Maky manipule pour se faire remplacer par néddo banddoum à un halpoular qui va gagner la présidentielle de 2024 avec 70% au premier tour avec des candidats khoussmaniappe de son choix comme d’habitude
Maky défait avec les manifestations de mars 2021
Maky défait encore lors des elections locales
Maky défait encore avec législatives, battu par les remplaçants de SONKO
Maky humilié avec les manifestations de juin 2023
Maky capitule sans gloire ni honneur mais le combat continue
Maquis ne pas dissoudre le PASTEF
Maquis ne peut pas détruire les sénégalais
Maquis ne peut pas dissoudre la colère volcanique dans le cœur du peuple
Maquis champion du monde des coups d’état politique, électoraux, constitutionnels
Wékki Maky, kaala SONKO Président en 2024
SONKO s’est sacrifié pour le Sénégal, sacrifions-nous pour SONKO§
Elziz
En Août, 2023 (16:10 PM)Eveillé.
En Août, 2023 (16:42 PM)Pecosse
En Août, 2023 (16:51 PM)Quand tu es dans un groupe ou association ou parti politique faut le montrer et le crier haut et fort... Poltron a mis chemin entre opposition et pouvoir....
C'est pas la peine , on sait deja . Tu t'es deja identifier avec les derniers evenements de juin.....
Ba
En Août, 2023 (17:57 PM)Arretez de nous tympaniser avec vos arguments biaisés à la con .
En ce que vs semblez oublier PrOS n´est pas n´importe qui ds ce pays on ne peut aspirer à gérer nos destins et avoir un comportement irrévérencieux envers ttes les institutions un discours incendiaire qui ns à valu 60 morts et plus et que tout cela soit rangé aux oubliettes par ce que c Sonko
Vous faites quoi de la démocratie et l´etat de droit dont me semble t i´ vous montrer des voies pour sa consolidation.
Oui à la démocratie pour la démocratie pour le bien de tous
Citoyen
En Août, 2023 (17:57 PM)N'a-t-il pas vu que les valeurs de ce pays ont été bafouées par ces politiciens d'une ère nouvelle ???!!!! Personne de sensé ne pourrait donner raison à ceux qui se réclament de Pastef !
Peut-être M. Sarr se venge-t-il contre une histoire qu'on ne connait pas ...?! En tout cas, il a le coeur en feu.... Dommage pour lui !
Sénégalais Mais Pas Encore Fie
En Août, 2023 (18:24 PM)Jambaar
En Août, 2023 (19:07 PM)Reply_author
En Août, 2023 (05:42 AM)Babacar Ndaw
En Août, 2023 (19:24 PM)Aboubakri
En Août, 2023 (20:25 PM)Merci Felwine
Comment quelqu'un, après tout ce qui s est passé., après l acte barbare terroriste de Yarakh Comment quelqu'un ose t il se présenter auprès des senegalais pour défendre le Projet Funeste de pestiferes et de leur Gourou?
Quel a été votre prix ? Combien avez vous encaisser pour cette Offense à la Sainte République du Senegal ?
Le sieur sonko et sa clique ne sont rien d autres qu un ramassis de délinquants de brigands de criminels de menteurs et de fornicateurs . Ils ont essayé de braquer la république et heureusement pour nous senegalais vous avez échoué. Ils payeront pour tous les crimes abjectes commis .
Nous esperons que l État continuera à être fermée et mettra à jamais hors d état de nuire à tous les ennemis du Senegal .
Aucune Clémence !!!! Mano !!!
Dr. SanÉ
En Août, 2023 (21:22 PM)Merci
Lemzo
En Août, 2023 (21:24 PM)Ndioufa
En Août, 2023 (22:14 PM)3,ieme Age
En Août, 2023 (21:55 PM)Je ne suis pas un sénégalais plutôt un africain qui suis de près les événements de ce pays. Certains de commentaires subjectifs me vont réagir. c'est bien dommage, les sénégalais doivent maintenir leur exemple de démocratie dont les africains en sont fiers. Toute confiscation du pouvoir et abus doivent être combattus, celui-ci doit appartenir au peuple !
Ali
Reply_author
En Août, 2023 (04:15 AM)Haymout Mbodj
En Août, 2023 (22:00 PM)Président
En Août, 2023 (23:50 PM)Citoyen
En Août, 2023 (00:18 AM)Mouhamed
En Août, 2023 (02:21 AM)Admirer
En Août, 2023 (03:08 AM)" Que fait-on de l’aspiration de centaines de milliers de personnes à une expression politique républicaine et à la participation aux décisions qui configurent leur destin ?"
Pastef was everything but an "apostol" of the Republic. And that was my main blem with them. Are we going to accept that they use the Republic and its anchor to rise up to only turn around and destroy it for a kalifat?
As much as I am against the dissolution, I can understand it. I can even accept it. Considering the risk we were facing...
Save Your Breath Brother
En Août, 2023 (03:42 AM)Au Sénégal on confond intellectuel et diplômés . Les intellos on les compte des doigts. Ils sont humbles et se rangent toujours du côté de la vérité .
They do not pick and chose when to run their mouth . Ces gens là quand les autres appelaient à la violence , on ne les ait pas entendu condamner l'apologie de la violence d'où qu'elle vienne mais quand leur parti is facing the legal consequences of its demise , they want to run their mouth . development is only possible though law and order . Violence never solved anything regardless of its origin.
Donc ñañ ñu mayy ñeex!
Weuz
En Août, 2023 (05:45 AM)Deed
En Août, 2023 (08:50 AM)Fama
En Août, 2023 (08:54 AM)Dio
En Août, 2023 (09:40 AM)on va tous mourir. C'est clair.
On va tous rendre compte. C'est évident.
Sommes-nous prêts?
Emmanuel Macron
En Août, 2023 (10:00 AM)Djoloffman
En Août, 2023 (11:47 AM)Fall
En Août, 2023 (12:32 PM)Fall
En Août, 2023 (12:41 PM)Foulbes!!!
En Août, 2023 (13:40 PM)FOULBES!!!
Bayass
En Août, 2023 (16:33 PM)Yaafy
En Août, 2023 (16:53 PM)C'est malhonnête et partisan
Se tenir éveillés oui mais nous avons l'impression que vous venez de vous réveiller Mr felwin Sarr
nous attendons toujours votre condamnation
Des morts
des violences
Des incendies des archives de lUCAD
Des sacages du BRT lcad
Des PYROMANES de lUCAD qui ont brûlés l'université ,ses voitures du coud
Des saccages du TER
Des saccages de Auchan sur
Des attentats de yarakh et ls mort des deux sœurs
Sauf erreur nous ne vous avez pas écrit une seule fois pour condamner ces violences
votre plus grande faute est d avoir oublié de demander à Mr sonko d'aller répondre à la justice quand il a refusé de répondre à la convocation de la justice
si vous l'aviez demandé ,vous auriez le droit d'écrire aujourd'hui
vous avez perdu ce droit
Nous n'avons rien ,rien à cirer de votre litterar'ture
restons éveillés mais surtout évitons d'être des lache
Merci à tous ceux qui participerons à ce débat parcequil y va de l'avenir de nous tous
Yaafy
En Août, 2023 (17:27 PM)les sacages de l'université
les sacages des achan
Les sacâge du brt
attentats
les morts de mars 2021 de juin 2022
vous le ´grand intelectuel'´votre plus grand oubli c'est de ne pas avoir demandé à Mr sonko d'aller répondre à sa convocation par la justice
Vous n'avez pas écrit à temps
nous ne voulons plus vous lire
rester éveillé oui
Mais rester très lucide et évitons d'être des lâches
les attentats de yarakh et les sœurs mortes dans ces attentats ,vous les avez déjà oubliées
Raf
En Août, 2023 (20:34 PM)Deug
En Août, 2023 (10:42 AM)Participer à la Discussion