Abdoulaye Diop appelle à un ’’ New Deal ’’ pour le continent

Dakar, 13 mai (APS) - Le ministre sénégalais Abdoulaye Diop, président en exercice des conseils de gouverneurs du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), a appelé, mercredi à Dakar, à la conception d’un ‘’New Deal’’ pour aider l’Afrique à contrer la crise financière.

Intervenant à l’ouverture des 44-èmes Assemblées annuelles de la BAD, le ministre de l’Economie et des Finances a indiqué, entre autres solutions au contexte international, que ‘’la conception d’un New Deal représente un enjeu majeur afin d’amener l’Afrique à faire face à la crise (financière)’’.

‘’La crise financière doit être une source d’opportunités’’, a-t-il estimé citant, par ailleurs les exemples d’initiatives nationales ayant permis d’amoindrir le choc de la crise alimentaire en 2008 au Sénégal (GOANA) et au Burkina Faso dont les présidents, Abdoulaye Wade et Blaise Compaoré, sont présents à la cérémonie.

La réunion se tient en présence du vice-président du Ghana, John Dramani Mahama, du président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, du secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, Abdoulaye Janneh parmi les 1.500 participants.

Le ministre d’Etat sénégalais a insisté sur la nécessité de mener les réformes nationales destinées à accroître l’attractivité des économies africaines, de renforcer la bonne gouvernance économique et financière, d’engager une libéralisation du commerce qui soit ‘’équilibré et conforme à nos intérêts’’.

Il a en outre souligné la contribution des experts gouvernementaux sénégalais dans la recherche du plan d’action visant à permettre à l’Afrique de faire face à la crise financière qui met en péril des secteurs de l’économie réelle, tout en entamant les ressources de l’Etat et ses dépenses sociales ou d’infrastructures.

Abdoulaye Diop a relevé la mise en place d’un cadre approprié, une unité d’action, une volonté politique sans faille pour donner des chances au plan recherché de profiter aux pays africains. ‘’Il faut que les pays africains puissent s’accorder sur des actions concertées’’, a-t-il précisé.

M. Diop aégalement noté ‘’le rôle primordial que doit jouer l’Union africaine’’ dans l’orientation et l’application des points d’accords à l’échelle du continent. Il a toutefois signalé qu’‘’il n’est pas nécessaire d’envisager la création de nouvelles institutions devant être chargées de la mise en œuvre’’.

Confiant dans l’accompagnement que les Etats et la Commission de l’UA peuvent trouver dans ce sens, M. Diop a rappelé les interventions de la BAD et du Fonds africain de développement, menées jusqu’à présent dans les 53 pays membres. ‘’La Banque est un allié de taille’’, s’est félicité.

Cet accompagnement se fera dans les secteurs des infrastructures, de la gouvernance, du développement du secteur privé, de l’agriculture, de l’intégration régionale, de la parité du genre (homme/femme) et de l’environnement notamment. Ce sont, selon lui, des mesures pouvant annihiler l’impact de la crise.

En Afrique, indique l’étude intitulée Perspectives économiques en Afrique, 27 pays ont enregistré une croissance supérieure à 5%, tandis que 15 autres ont réalisé entre 3% et 5% de croissance économique l’année dernière.