La Senelec, après avis favorable du juge, voulait acheter les 12000 tonnes de pétrole que la Douane avait saisies, suite à son contentieux avec Oryx-Sénégal. Mais les soldats de l’économie, pour on ne sait quelle raison, ont demandé à être payés cash pour céder. Une situation qui grippe la machine au moment où la Société africaine de raffinage (Sar) tient aujourd’hui la rencontre de son Conseil d’administration à l’issue de laquelle elle pourrait...fermer sa raffinerie.
Le constat est amer : des délestages tous azimuts, une pénurie de gasoil...Si amère qu’il faut faire plusieurs essenceries pour trouver du carburant ; si amère que la Sénélec a écrit au juge en charge du contentieux opposant la Douane à Oryx-Sénégal pour acheter les 12000 tonnes de pétrole mises sous scellé par les soldats de l’économie, suite au refus d’Oryx de s’acquitter des 56 milliards que lui réclamaient les hommes d’Armand Jean Jacques Nanga. Saisie par la Sénélec après avis favorable du juge à la requête de Samuel Sarr, la Douane a tout simplement demandé à être payée cash pour céder les 12 000 tonnes de combustible. Ce qui serait très difficile à faire pour les autorités de la Sénélec d’autant que ce sont là, des milliards à décaisser. Cette position des Douanes aggrave la situation, surtout que les stocks disponibles actuellement au niveau de Total (4 500 tonnes) et au niveau de Shell (5 000 tonnes), tous actionnaires de la Société africaine de raffinage (Sar), ne tiendront que jusqu’au 10 avril. Après, rien. Pour rappel, la Douane avait épinglé Oryx-Sénégal pour fraude et lui réclamait la rondelette somme de 56 milliards de francs Cfa. Face à la fuite du directeur général de l’époque, et au refus de la société de payer, malgré la décision du juge, la Douane avait procédé au blocage des comptes d’Oryx, à la saisie de son patrimoine immobilier et du stock de 12 000 tonnes de pétrole se trouvant dans ses réservoirs.
Cette situation qui n’augure rien de bon arrive au moment où la Sar tient aujourd’hui son Conseil d’administration. Une rencontre de tous les dangers puisque les pétroliers pourraient décider de n’importer que des produits finis. Cette perspective qui entraînerait la fermeture de la raffinerie mettrait plusieurs travailleurs au chômage mais aussi rendrait difficile l’approvisionnement des pétroliers surtout que la Sar pourrait passer par la Côte d’Ivoire pour raffiner le brut qu’elle importe. Sale temps...
0 Commentaires
Participer à la Discussion