Agriculture : Le levier de la croissance

L’Etat accorde la priorité à l'agriculture au sens large, pour accélérer la croissance économique, la lutte contre la pauvreté et contre la cherté de la vie.

L’agriculture est érigée au rang des priorités. A cet effet, le gouvernement a lancé, à partir de la présente campagne agricole, une révolution rurale qui reposera sur un dispositif cohérent et intégré. Avec comme principaux leviers la Goana qui structure l'ensemble des programmes agricoles et assure la valorisation du potentiel des différentes zones agroécologiques du pays, et le syndicat comme instrument de promotion sociale et institutionnelle des paysans, pasteurs et pêcheurs. Et la Banque rurale comme outil de financement des activités et de renforcement des capacités des producteurs. Des mesures qui viendront à bout des dysfonctionnements et contraintes qui ont empêché de capitaliser, au mieux, les bonnes opportunités de performances enregistrées durant la campagne agricole 2008. Des dysfonctionnements qui ont pour noms les difficultés de financement de la campagne de commercialisation de l'arachide, le retard dans le paiement des opérateurs privés, les problèmes liés à la mise en place des intrants, au stockage et à la conservation des récoltes. Aussi, des mesures immédiates ont été prises pour l'apurement de toutes les dettes et la cession des intrants aux véritables producteurs.

De même, selon le Pm, des dispositions seront arrêtées pour la fixation à bonne date du prix au producteur de l'arachide et une meilleure organisation de la campagne de commercialisation dans toutes ses phases, en relation étroite avec les industriels huiliers notamment.

Les efforts de l’Etat seront ainsi orientés vers l'amélioration des capacités de production, le renforcement de la productivité et la diversification des exportations. Avec un accent particulier sur la valorisation et la transformation des produits agricoles. Tout comme la commercialisation et la recherche agricole.

Une stratégie qui sera accompagnée par la mise en place d'infrastructures rurales, d'instruments de financement plus efficaces et d'un régime foncier assurant une plus grande sécurité de l'investissement privé.

Devant les élus du peuple, Souleymane Ndéné Ndiaye révèle que l'acquisition de matériel agricole, en cours, avec la coopération iranienne, pour un montant de près de 25 milliards de francs Cfa, permettra de renforcer le programme d'équipement du monde rural, initié depuis 2004 pour stimuler la productivité. En plus de l'appui direct aux producteurs, sur ressources internes, évalué à 130 milliards de francs Cfa d'ici à 2011, le secteur agricole bénéficie de projets et programmes importants qui contribueront à l'amélioration des revenus des producteurs dans toutes les zones. Pour conforter la place des producteurs dans le système, le gouvernement s'attachera à rendre opérationnelles les décisions prises récemment par le Chef de l'Etat pour leur syndicalisation et la mise en place à leur profit d'une banque rurale.