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ALIMENTATION - Sortir de l’insécurité : Une équation sans solution au Sénégal ?

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ALIMENTATION - Sortir de l’insécurité : Une équation sans solution au Sénégal ?

Les Organisations non gouvernementales (Ong) semblent baisser les bras face aux questions de souveraineté alimentaire, si l’on en juge par la tonalité des discours tenus lors de la rencontre de concertation, jeudi dernier, convoquée par l’Ong Radi, sur la question du riz.

La preuve que le Sénégal n’est pas sur la voie de l’autosuffisance est faite par la filière riz «qui ne se porte pas si bien parce que les initiatives prises, même avec un consensus comme la Goana ont été mal engagées. C’est-à-dire dans la précipitation et sous un format qui donne l’impression de servir l’intérêt de quelqu’un ou d’un parti. C’est trop mal engagé, alors que cela pouvait ramener à un consensus». Les productions ne progressent pas parce qu’il faut beaucoup d’investissements pour produire du riz, qui est l’une des plantes les plus difficiles à produire, s’il n’y a pas d’eau. «Pour que cela change, il faut de grands moyens, que le fleuve Sénégal soit utilisé à bon escient, le fleuve Casamance aussi.»
Pour le président de l’Ong Radi, Mazide Ndiaye, il faut que les gens se mobilisent. Si à Tambacounda, l’expérience de la banane a réussi à alimenter à hauteur de 60% le marché Sénégalais, à Thiadiaye, des périmètres irrigués ont été perdus parce que des paysans ne se sont pas investis, bien qu’ils gagnent de l’argent grâce à ces périmètres. «Il doit y avoir une nécessité d’éduquer les populations.» Mais aussi des mutations qui accompagnent l’urbanisation pour satisfaire la demande des populations en produits agricoles. Cette mutation doit être accompagnée par des politiques ardues des Etats, dans tous les pays du monde.
M. Ndiaye soutient que les Ong ne peuvent pas être plus «déterminées que les paysans. Ce n’est pas possible. L’Ong ne peut qu’accompagner, mais ne peut pas se mettre à la place sauf si elle se met à produire pour elle-même. Nous accompagnons des actions des paysans, en tout cas, au niveau du Radi, on ne va pas là où il y a des gens qui ne bougent pas. Là où il y a des gens qui veulent combattre un de leurs problèmes, nous pourrons venir appuyer mais pas les remplacer».
Les paysans doivent mieux s’impliquer dans l’agriculture et se l’approprier. Mais, selon le président du Radi, «les agriculteurs doivent recevoir un paiement. Ce qui n’a pas toujours été le cas». Pour M. Ndiaye «les responsables doivent étudier les problèmes et on n’étudie pas le problème de quelqu’un qui dort. Le monde rural dort. Les Ong ne peuvent pas faire le travail, les agriculteurs doivent bouger, les hommes d’affaires aussi. Les produits alimentaires doivent avoir des débouchés aussi. L’Etat ne pas être partout, il faut que l’on participe. Les théories, il y en a partout, mais elles ne peuvent pas nous faire marcher.» «Notre problème en tant qu’Africains, relève de notre somnolence qui dure depuis très longtemps. Il faut que les gens se rendent compte que nous ne faisons que le minimum dans notre pays». Le président de l’Ong Radi, s’exprimait ainsi lors de l’atelier inter-acteurs sur les politiques d’autosuffisance céréalière en vue d’une souveraineté alimentaire au Sénégal. M. Mazide Ndiaye soutient que «dans les autres pays, les gens ont réglé leurs problèmes, et nous attendons qu’ils viennent régler les nôtres. C’est impossible. Nous avons une attitude de dépendance. Il y a trop de gens qui veulent s’appuyer sur le chef d’Etat. Ce n’est pas possible. Il faut que chacun s’appuie sur sa colonne vertébrale d’abord. Si on ne se bat pas parce qu’on est conscient de notre intérêt, c’est inutile».
Cette concertation arrive au moment de la revue du Document stratégique de réduction de la pauvreté (Dsrp). Et le représentant du Congad, M. Boubacar Seck informe : «Nous avons commandité une étude qui montre des inquiétudes sur l’objectif lié à l’alimentation et la question essentielle du financement de l’agriculture. En 2007, il y a eu 987 milliards de crédits bancaires, seuls 6% ont été alloués au monde rural.» Et la question essentielle est quels moyens pour l’agriculture. Au niveau des Ong, on pense qu’une éducation populaire doit être lancée, un travail de formation, mais aussi des mesures sévères. «Les politiciens doivent prendre leur courage à deux mains pour imposer l’arrêt de l’importation», pense M. Ndiaye



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