L’Assemblée générale de la Fédération des associations professionnelles des banques et établissements financiers (Fapbef) de l’Uemoa, s’est tenue hier. Le système bancaire jugé dispersé, gagnerait à s’intégrer. En attendant, des réformes pour une meilleure santé de ce système sont proposées. Abdoul Mbaye, Dg de la banque sénégalo-tunisienne a été porté à la tête de cette fédération.
Réussir une intégration harmonieuse des économies dans un environnement macroéconomique et financier stable et sécurisé, nécessite une concertation permanente des différents acteurs et une coopération dans tous les domaines, en particulier au niveau du secteur financier. Et les Apbef constituent ce cadre de concertation et d’échanges entre les dirigeants des établissements de crédit. Elles sont des instruments de dialogue avec les pouvoirs publics ainsi qu’une structure efficace pour l’approfondissement du processus d’intégration.
Les résultats enregistrés par les établissements de crédits membres de la Fédération des associations professionnelles des banques et établissements (Fapbef) au cours des dernières années en sont une illustration. En effet, dans un environnement sécurisé conforme aux normes internationales, le total de bilan a progressé de 7,5 % s’établissant à 6 milliards 857 millions de francs Cfa et le résultat net a été renforcé de 28,8%. Les ressources et les emplois ont respectivement connu une hausse de 7,7% et 12,1% pour s’établir à 6 milliards 285 millions de francs Cfa et 5 milliards 464 millions de francs Cfa. Le réseau est également accru passant de 704 à 768 unités entre 2004 et 2005.
Pour le ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, qui présidait la cérémonie d’ouverture de l’Ag de l’Apbef, «dans un tel environnement, il reste à consolider les acquis et relever les défis majeurs dont le renforcement du niveau de la bancarisation des économies, le parachèvement de la réforme des systèmes et moyens de paiement, l’approfondissement du marché financier régional et l’instauration d’un espace communautaire fortement intégré». Pour lui, «la réalisation de ces défis impulsera davantage le saut qualitatif indispensable au secteur financier pour une meilleure satisfaction des besoins de financement des économies de la sous-région».
M. Justin Damo Barros, Gouverneur par intérim de la Bceao, plaide «pour la mise en place d’un agrément unique qui permet plus rapidement, d’étendre le réseau bancaire. Nous avons une commission bancaire qui permet de prévenir toute crise au niveau de la région. Et chaque année, la centaine de banques de l’Union fait l’objet d’une inspection. Une banque qui ne se porte pas bien, c’est un fruit pourri, il risque de contaminer tous les autres. Nous sommes disposés à renforcer le partenariat fécond sur les responsabilités, les règles de transparence et la santé du système bancaire de notre union».
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