Les paysans du bassin arachidier, c’est-à-dire ceux de Kaffrine, Kaolack et Fatick, s’attendent à une bonne production. C’est là, le sentiment des techniciens qui souhaitent la poursuite de la tendance jusque-là notée dans ces zones. Après une inquiétante pause pluviométrique, l’espoir renait à Kaffrine. A Kaolack, le maïs vert est déjà sur le marché. A Fatick, il y a un comportement végétatif satisfaisant, malgré une mauvaise répartition de la pluie dans le temps et dans l’espace. Pour ce qui est de la région de Thiès, l’on constate une bonne levée du tapis herbacé.
KAFFRINE : Après la pause pluviométrique, l’espoir
L’ensemble de la région de Kaffrine est bien arrosé depuis la fin de la pause pluviométrique de la première décade du mois d’août. Si la tendance actuelle se maintient, tous les espoirs sont permis car toutes les cultures en place pourront boucler leur cycle sans stress hydrique durant les phases critiques de leur développement. Ainsi, avec la cession des semences et autres intrants distribués au niveau de cette région, les paysans sont en droit de s’attendre à une bonne production.
La pause pluviométrique, durant la première décade d’août, bien qu’ayant généré quelques inquiétudes, a tout de même permis aux agriculteurs d’entreprendre correctement les désherbages des parcelles. Ce constat est du directeur régional du développement rural (Drdr) de la nouvelle région qui, cependant, ajoute que « son incidence a été surtout marquée sur le mil en fin de montaison avec des flétrissements aux heures chaudes de la journée et, même par endroits, un assèchement de feuilles ».
A présent, avec le retour des pluies, estime El hadj Moussa Seck, la végétation a repris et les cultures se développent harmonieusement. D’ailleurs, la tendance générale des stades phénologiques des principales cultures offre beaucoup de satisfaction dans le monde rural qui, logiquement, est en droit de s’attendre à de bons rendements, en tout cas, au moins égaux à ceux de l’année dernière. L’arachide est déjà au stade de gynophorisation à remplissage des gousses et le mil de pleine floraison au stade laiteux. Quant au maïs, il est au stade floraison à grains laiteux là où le Sorgho est au tallage. Pour le niébé, on observe la plantule à formation de gousses.
En ce qui concerne la situation phytosanitaire, il faut noter qu’à l’heure actuelle, la situation est calme mais pourrait connaitre des changements les jours à venir avec les cantharides. Il faut toutefois souligner que deux unités de protection des végétaux (Upv) sont pré positionnées à Kaffrine depuis le début de la campagne. « Elles ont eu à intervenir sur des chenilles dans le département de Birkilane et continuent sur les cantharides au niveau de cette même localité », estime le Drdr de Kaffrine.
Pour ce qui de la mise en place et de la cession des intrants, il faut souligner que toutes les quantités prévues ont effectivement été mises en place et même dépassées pour la plupart des espèces vivrières.
C’est là en tout cas le sentiment du coordonnateur régional de la campagne agricole, El hadj Moussa Seck qui signale par contre que les semences hybrides, l’engrais biofertil et l’urée ont connu des méventes notables du fait essentiellement du retard dans les mises en place (maïs), de la méconnaissance du produit (biofertil) et du faible niveau de consommation dans certaines zones (sorgho hybride et urée). Quant au programme manioc, il n’est pas encore exécuté, si l’on en croit le Drdr de Kaffrine. Pour le matériel agricole, les reliquats des campagnes antérieures ont été mis à la disposition des commissions dans les localités concernées. Aussi, dans le cadre de la coopération bilatérale, le Japon a mis à la disposition du Sénégal une enveloppe financière au titre de l’aide non remboursable ; ce qui a permis l’acquisition de 8956 tonnes d’urée.
Ainsi, ce sont 1.225 tonnes qui ont été attribuées à l’ensemble de la région dont Kaffrine (230 tonnes sur 330 prévues), Birkilane (2249,850 tonnes), Koungheul (500 tonnes), Malème Hoddar (180 tonnes).
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