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Economie

CARBURANT - La pénurie se précise : Total arrête la distribution

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CARBURANT - La pénurie se précise : Total arrête la distribution

Les stations de Total pourraient manquer d’essence à plus ou moins brève échéance, si la situation ne s’améliore pas sur le plan national. En effet, hier, les transporteurs de cette compagnie ont été informés de la décision de cette compagnie pétrolière d-’arrêter la distribution de toutes ses stations sur le territoire national, faute de réserve. Du côté du Comité national des hydrocarbures, on pense que le contenu des cales du Tanker arrivé hier du Nigéria, pourrait permettre de décanter provisoirement la situation.

L’arrivée hier, dans le port de Dakar, du tanker provenant du Nigeria, avec une cargaison dans ses flancs, estimée à 34 milliards de francs Cfa de produits pétroliers bruts, n’a pas empêché la compagnie Total de décrêter l’arrêt de la distribution de carburant dans toues ses stations. En effet, les distributeurs des stations services de cette compagnie ont appris hier que, «jusqu’à nouvel avis, toute distribution de produits pétroliers dans toutes les stations Total était suspendue à partir de ce jour (hier, Ndlr)».

Cette information est en totale contradiction avec celle du ministre Abdoulaye Diop (Voir Le Quotidien n°962 d’hier et 961 du mercredi dernier) qui affirmait que le Sénégal avait des réserves de produits pétroliers de l’ordre de 40 000 tonnes de litres. D’autres sources prétendaient même que la société Stasco, représentant de Shell, aurait vendu à l’Etat 3 000 tonnes de produits, tandis que Total international aurait cédé à la Sar, dont elle est actionnaire majoritaire, environ 2 000 tonnes. Tout cela, pour éviter une rupture de stocks dans ce pays.

La même source avançait que les réserves de Stasco au Sénégal, il y a trois jours, étaient de 20 000 tonnes, dans les différentes citernes de Dakar. Et notre source de dire avec confiance : «Alors soyez rassuré. Il n'y aura jamais, je dis bien jamais, de rupture de produit pétrolier au Sénégal.» La même assurance a longtemps habité le ministre de l’Economie et des Finances qui, comme notre informateur, voulait tout ramener de la crise actuelle à des problèmes internes à la Société africaine de raffinage. Mais il a suffi que le Chef de l’Etat parle depuis Paris pour que tout le monde comprenne que la situation pourrait facilement devenir incontrôlable.

Car, tout ce qui est proposé à l’heure actuelle, a plutôt l’air de palliatifs. Ainsi, le président du Comité national des hydrocarbures, Carmelo Sagna, semblait tomber des nues d’apprendre que la compagnie Total avait interrompu son service.«Ce n’est pas comme cela que l’on fonctionne», s’est-il indigné. «Si une compagnie manque de carburant, d’autres pourraient même lui en passer, en attendant que sa situation redevienne normale». Et il considère également que l’arrivée du tanker nigerian pourrait permettre de soulager le pays pendant une bonne période.

Quid de l’inexistence d’un contrat d’achat de ladite cargaison ? Carmelo Sagna écarte les inquiétudes. «Le tanker est bien dans le port de Dakar, et nous avons une raffinerie en état de fonctionner. Tous les problèmes qui pourraient exister, pourraient être résolus, du moment que les installations sont en état de fonctionner normalement. Même sans contrat, on pourrait trouver rapidement le moyen de disposer de ce carburant pour éloigner pour un moment le spectre de la pénurie qui menace.», indique-t-il.

M. Sagna voulait sans doute parler du conflit qui oppose l’Etat au Conseil d’administration de la Sar sur le recouvrement de la subvention sur le gaz, que la société estime à 34 milliards, ce que le ministre des Finances conteste (Voir Le Quotidien d’hier). Le ministre de l’Energie et des Mines, Madické Niang, était depuis avant-hier, en pourparlers avec le Conseil d’administration et la direction de la Sar, pour trouver le moyen de débloquer la situation. Cette raffinerie a un actionnariat dominé par Total, on l’a dit. L’Etat du Sénégal, et d’autres pétroliers, s’y retrouvent en situation minoritaire. Est-ce cela qui explique l’animosité du gouvernement à l’égard de la direction de l’entreprise ? Quoi qu’il en soit, le personnel n’est pas très rassuré de son sort, et craint de vivre demain le calvaire des agents des Ics ou de la Sonacos. <14>[email protected]

 



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