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CASAMANCE - Arrêt du fonctionnement du barrage d’Affigname : Menaces sur l’écosystème

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CASAMANCE - Arrêt du fonctionnement du barrage d’Affigname : Menaces sur l’écosystème

Le barrage anti-sel d’Affigname qui ne fonctionne plus depuis 1996 est source de danger et pose un problème d’écosystème dans toute la localité.

Situé dans la communauté rurale de Magangouleuk, dans le département de Bignona, le barrage d’Affigname, construit en 1988 par la coopération chinoise, d’une valeur de 52 milliards pour irriguer 12 mille hectares de terres pendant une période de 25 ans, crée aujourd’hui un véritable problème d’écosystème dans toute la communauté rurale de Magangouleuk et dans une bonne partie du département de Bignona, à cause de son non- fonctionnement depuis la rupture des relations diplomatiques du Sénégal avec la République populaire de la Chine.

Laissé comme tel sans aménagement, il devient un danger pour les populations pour toutes les communautés du département qui se trouvent tout au long de la vallée. Non seulement il y a une prolifération de moustiques dans toute la zone, mais aussi, les terres cultivées jadis avant son implantation ne sont plus exploitées. D’après Bassirou Sambou, président du conseil rural de Magangouleuk, il n’est pas rare de voir des jeunes de la localité dénoncer à la radio les effets néfastes que le barrage est en train de créer dans cette zone-là et réclamer la finalisation du barrage parce que les populations sont dans le besoin. «Les techniciens de l’Agriculture qui sont au niveau des collectivités locales ne manquent pas de recevoir les populations, tous les mois, dans leurs bureaux pour leur parler des problèmes causés par ce barrage en leur demandant de dire aux autorités compétentes de le faire fonctionner pour qu’elles puissent travailler leurs terres qu’ils n’arrivent plus à mettre en œuvre, non seulement à cause du manque d’eau, mais également à cause de la salinisation.»

Pour Mamadou Sonko, le responsable général de la Drdr de Ziguinchor, sur le plan technique, le barrage ne pose pas de problème. Il est en très bon état. Mais il faut un aménagement pour 12 000 d’hectares de terres protégées à mettre en valeur. Une mise en valeur qui concerne, non seulement les aménagements intérieurs pour l’installation des ouvrages hydrauliques, mais aussi l’utilisation des variétés adaptées, ainsi que des engrais pour pouvoir rentabiliser la production. Cela, explique-t-il, a été calculé par les Chinois pour une valeur de 50 milliards pour le coût des aménagements pour cinq ans et le reste, c’est pour la partie production.

L’écosystème, poursuit M. Sonko, est menacé parce que nous avons un phénomène d’acidification qui a été constatée et, malheureusement, qui a été mal compris par la population. Les sols sont composés d’espaces acides qui ont donc créé cette situation.

Soucieux des conséquences de cet arrêt de fonctionnement, M. Bodian, l’ex-directeur de la Drdr de Ziguinchor, indique que son service qui avait reçu une mission chinoise à Ziguinchor pour une évaluation, avait élaboré une requête qui a été déposée au niveau de la Daf et transmise par la suite à la mission chinoise au mois de juillet dernier.

De l’avis de Bassirou Sambou, le président du conseil rural de la communauté rurale de Magangouleuk, dans le cadre du processus de paix en Casamance, l’exploitation du barrage va contribuer impérativement au retour de la paix en Casamance dans la mesure où les populations attendent vraiment des résultats palpables. Et le cas échéant, «les gens vont s’adonner à l’agriculture. Il y aura une organisation à leur niveau et des équipes techniques seront mises en place et le travail se fera sans difficulté», argumente-t-il.

Interpellé lors d’une visite sur le terrain, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Amath Sall, s’explique : «Le barrage terminée depuis 1988 est un barrage anti-sel qui permet l’aménagement, l’irrigation de 12 000 hectares qui ne sont (cependant) pas aménagés parce qu’entre temps, il y a eu la rupture des relations diplomatiques avec la République populaire de la Chine en 1996 ; ce qui a constitué un coût d’arrêt dans le développement de ce projet.» Mais aujourd’hui, «nous pouvons reprendre la coopération et finaliser cette aventure commencée il y a plus de 25 ans. C’est très important de procéder à ces aménagements pour permettre aux populations de tirer, enfin, le maximum de cet ouvrage important», poursuit M. Sall, selon qui, une requête a déjà été déposée auprès du gouvernement de la République populaire de Chine.

 



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