Le Sénégal devient de plus en plus une destination touristique impossible. Ceci, du fait de la cherté des taxes. C’est du moins le cri de cœur des acteurs du secteur, qui demandent à l’Etat de baisser considérablement les taxes aéroportuaires avant 2010.
Face à la presse, hier, le président de la Coordination patronale des industries touristiques du Sénégal (Copits), Mamadou Racine Sy, a passé au peigne fin les maux dont souffre le Tourisme au Sénégal, notamment dans un contexte marqué par la crise économique et financière internationale. Ces difficultés ont pour noms : le manque de formation de qualité, l’insuffisance des ressources humaines, la cherté des taxes aéroportuaires, entre autres. «Nous demandons à l’Etat de procéder à la baisse des taxes aéroportuaires dans le cadre de la Loi des Finances, mais aussi le renforcement du secteur à tous points de vue. Pour cela, il faut un comité de crise pour gérer le contexte dans lequel se meurt le secteur», recommande M. Sy. Pour le président de l’Association des Tours opérateurs français (Ceto), René Marc Chikli, il est urgent, pour les autorités sénégalaises, de revoir les taxes aéroportuaires. «En matière de tourisme, le Sénégal est l’un des pays les plus chers. Ce qui est grave, puisque le pays devient de plus en plus infréquentable du fait de la cherté des taxes. Il est donc temps d’agir pour booster le poumon capital de l’économie sénégalaise que constitue le Tourisme», estime-t-il. Le président du Syndicat des agences de voyages et de tourisme du Sénégal (Savts), Mamadou Sow, abonde dans le même sens. «Le goulot d’étranglement du secteur, c’est la taxe aéroportuaire. On relève 60 euros, soit 39 350 F Cfa pour le financement de l’aéroport de Diass. Nous demandons la disparition de ces taxes après la construction de l’aéroport de Diass. Cette Taxe fait qu’aujourd’hui le Sénégal devient une destination impossible», se désole M. Sow. Un protocole de partenariat a été signé, hier, entre les organisations professionnelles sénégalaises et françaises pour le tourisme, l’hôtellerie et la restauration, avec à la clé un projet de mise en place d’un Centre de formation professionnelle financé par l’Agence française de développement. Le président de la Coordination patronale des industries touristiques du Sénégal, Mamadou Racine Sy, s’est réjoui de ce projet dont il souhaite l’implantation d’antennes régionales dans les zones touristiques du Cap-Skirring, du Sine-Saloum, de Saint-Louis et de Tambacounda où, dit-il, la formation reste le parent pauvre de l’économie du Tourisme. «Nous sommes convaincus que le Sénégal devra se doter d’un dispositif de formation performant pour confirmer sa vocation touristique, accompagner les réformes sectorielles en cours, liées à la Stratégie de croissance accélérée pour gagner davantage de parts de marché au niveau des pays émetteurs, dans un contexte économique et concurrentiel extrêmement difficile», a notamment dit Mamadou Racine Sy.
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