Les membres du Conseil d’administration des Industries chimiques du Sénégal ont rué dans les brancards lors de leur dernière rencontre à Paris sur la marche de l’entreprise, apprend-on d’une source proche de la direction des Ics. Le forum des actionnaires de la société constate, pour le déplorer, le manque d’amélioration sur la production malgré les gros moyens annoncés et les déclarations politiques des autorités étatiques, renseigne notre interlocuteur. «L’entreprise produit à 30% de ses capacités réelles de production, soit un bateau d’acide par mois. Les membres du Conseil ont chambré l’Etat du Sénégal, la Direction générale de l’entreprise et les directeurs de sites avant de leur demander de tout faire pour que la production revienne à la normale et profiter du cours du prix de l’acide qui a connu une hausse de 400 dollars la tonne, soit 180.000 Fcfa/t», ajoute notre source. «La direction des industries et les directeurs de site ont, pour leur part, rappelé qu’ils ont toujours exprimé leurs besoins (pièces de rechange pour la réparation des machines, engins de terrassement, camions pour évacuation des minerais). Malheureusement, ils n’ont jamais eu de répondant pour la reprise effective de l’entreprise », informe notre interlocuteur.
La direction dégage en touche
Joint par téléphone, le Directeur général des Industries chimiques du Sénégal rejette en bloc ces informations. Pour Alassane Diallo, les membres du Conseil d’administration n’ont parlé que des problèmes de production, des relations avec les banques sénégalaises et de la marche quotidienne de l’entreprise. «C’est vraiment déplorable que de telles informations fausses soient données par des gens qui n’ont même pas participé au Conseil. S’il y a problème avec l’Etat, il est directement discuté entre les partenaires et l’Etat. Et d’ailleurs, il n’y a aucun problème, le Conseil a été bref et personne n’a parlé de l’Etat , précise le Dg des Ics. Sur le fonctionnement de l’entreprise au ralenti, Alassane Diallo confie : «Les machines sont construites d’abord, commandées puis acheminées vers la destination et dédouanées. C’est donc normal que cela mette un peu de temps».
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