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CRISE ALIMENTAIRE - JACQUES HABIB SY, DIRECTEUR D’AID TRANSPARENCY" Le Sénégal ne peut pas se permettre de libéraliser un secteur aussi sensible que le riz "

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CRISE ALIMENTAIRE - JACQUES HABIB SY, DIRECTEUR D’AID TRANSPARENCY" Le Sénégal ne peut pas se permettre de libéraliser un secteur aussi sensible que le riz "
NETTALI - S’exprimant à l’émission Remue-ménage de la Rfm, Jacques Habib Sy, directeur d’Aid Transparency et l’économiste Mohamed Ben Oumar ont émis des points de vue convergents sur l’état de l’économie sénégalaise. Ils estiment que toute bonne politique devrait compter sur les potentialités offertes par les sénégalais eux-mêmes. Jacque Habib Sy et Mohamed Ben Oumar critiquent la politique de libéralisation appliquée par l’Etat sur la filière riz.

"On n’a vu aucun pays se développer à partir de la bourgeoisie extérieure", a confié Jacques Habib Sy, qui qualifie le modèle économique sénégalais actuel de "quasi-colonial", avec "une économie plutôt tournée vers l’extérieur", même si "les postes de commande sont contrôlés par des sénégalais". Un constat qui fait dire à Mohamed ben Oumar que dans la situation de crise alimentaire que traverse le sénégal, "l’Etat devrait encourager le producteur de riz pour qu’il puisse produire à grande pour juguler les cours au niveau du marché international".

L’économiste qui enseigne à l’Université de dakar est d’autant plus convaincu de l’urgence "fondamentale" de ces mesures que "les importatons de riz nous créé le tiers du déficit au Sénégal". Mieux, poursuit-il , "si on injectait chez nos agricultures les sommes qu’on paie à l’extérieur en important, ils seraient les plus riches du Sénégal. On aurait alors des agriculteurs qui auraient une bonne surface financière comme en France et aux Etats-Unis", soutient Mohamed Ben Oumar. Pour qui, "les habitudes alimentaires sont un faux problème. Car si l’extérieur en profite, pourquoi pas nous ?", s’interroge-t-il.

Le directeur d’Aid Transparency critique aussi la libéralisation du commerce du riz : "un pays comme le Sénégal ne peut pas se permettre de libéraliser un secteur aussi sensile que le riz et les télécoms. La stratége de développement veut que l’Etat mette la main sur les secteurs clefs".

Jacques Habib Sy piste d’autres "erreurs fondamentales" qui seraient à l’origine de la crise alimentaire comme le "destructuration du tissu agricole de la Casamance qui a été une sorte de grenier pour le Sénégal". Il évoque également le Plan Réva qui est, selon lui, un échec mais aussi le fait d’avoir confié dans un passé récent "un département aussi fondamental à un inculte comme Farba Senghor"

Jacques Habib Sy voit d’ailleurs une autre crise pointer à l’horizon : celle de l’eau : "500 points d’eau au Sénégal sont aujourd’hui partagés entre les bêtes et les êtres humains. Ce qui pose un problème de santé publique"



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