L’appel du 18 avril lancé par le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. En effet, tous les Sénégalais, toutes couches sociales confondues, se l’ont approprié. Il s’agit de la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana), qui fait bonne recette actuellement. Une initiative qui, d’après le Directeur de l’agriculture, Samba Kanté, épargnera le Sénégal d’une crise alimentaire.
Le Sénégal est loin de la liste rouge des pays affectés par la crise alimentaire. Du moins, si l’on en croit le Directeur de l’agriculture, Samba Kanté. En effet, la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana), a battu des records de productions. «Des productions que nous n’avons jamais eues dans ce pays, de mémoire de paysan. Ce ne sont pas des projections, mais la réalité», se glorifie-t-il. Tout ceci, pour montrer que le Sénégal est loin de la crise alimentaire qui affecte le monde. Car, cette année, la pluviométrie a été bonne, avec une mise à disposition, à temps, des semences et des intrants agricoles.
Des propos confirmés par le représentant du Fonds alimentaire mondiale (Fao), M. Amadou Ouattara. Pour ce dernier, la campagne de cette année a été une exception dans les pays en voie de développement. Qui ont reçu un million de dollars, soit 400 millions de F cfa pour l’achat de semences. Des déclarations faites en prélude à la Journée mondiale de l’alimentation prévue vendredi prochain à Kolda (sud du pays). Sur le thème : «Sécurité alimentaire mondiale : les défis du changement climatique et des bioénergies». Car, près de 900 personnes souffrent de sous-alimentation dans le monde. Et la plupart d’entre elles vivent dans le monde rural. Où l’agriculture demeure la principale source de revenus et de survie. Cependant, les changements climatiques et la culture des biocarburants menacent d’accroître le nombre d’affamés dans les prochaines années. D’ailleurs, certaines exploitations dans le monde sont condamnées à disparaître. Du fait de l’aridité grandissante, de l’épuisement des eaux souterraines, de la salinisation et de la montée du niveau des mers. Mais aussi, la culture des biocarburants a des incidences sur la sécurité alimentaire, de même que l’utilisation actuelle et future des terres.
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