Le comité technique de la Conférence internationale sur les énergies renouvelables en Afrique (CIERA) qui se tient demain et pour trois jours, à l’hôtel Méridien Président, s’est réuni hier pour préparer la réflexion sur la conférence internationale sur le changement d’échelle d’accès aux énergies renouvelables.
Sous les auspices de l’Union Africaine (UA), le Gouvernement du Sénégal, l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) et le Ministère Fédéral Allemand pour la Coopération Économique et le Développement (BMZ), cette conférence dans le sillage de celle de l’Ethiopie l’année dernière veut appliquer un plan d’action pour le redéploiement énergétique un des piliers du développement de l’Afrique. Face au renchérissement du coût du pétrole, l’Afrique se doit de lutter pour diversifier ses sources d’énergie devant une démographie croissante et une accélération des besoins d’énergie pour améliorer les conditions d’existence et pour produire aussi.
Selon les experts, face aux multiples exigences du continent, il est urgent d’agir notamment en valorisant les ressources énergétiques locales et dans cette perspective, le redéploiement des énergies renouvelables s’impose par une approche de marché régulé car les expériences vécues avec l’appui de la coopération bilatérale et multilatérale ont permis beaucoup d’acquis en adaptabilité, à la création de revenus et d’emplois, de sécurité énergétique et de mécanismes de financements appropriés.
Ils ont par ailleurs démontré que l’Afrique fait face à une pauvreté énergétique caractérisée par une consommation électrique de 9% seulement contre 56 % de biomasse (le bois et ses dérivés). Pour atteindre les objectifs du millénaire dans une perspective de développement et de lutte contre la pauvreté, les pays africains doivent nécessairement veiller à ce que les acteurs économiques et les populations puissent disposer de sources d’énergie abondantes et à des coûts acceptables. A titre d’exemple, les pays sahéliens ont un potentiel moyen de 5kwh par m2 et par jour dans le domaine de l’énergie solaire.
Un ensemble d’enjeux n’ayant pas échappé au gouvernement qui par la voix du ministre de l’Energie Samuel Sarr a exprimé les attentes des autorités sur le plan d’actions pour les énergies renouvelables. Il a évoqué les difficultés énergétiques du Sénégal, les efforts pour briser la tyrannie du pétrole pour souligner que la Conférence internationale sur les énergies renouvelables en Afrique détient les solutions à nos problèmes et l’espoir qu’une telle rencontre suscite.
Le plan d’action du comité technique de la CIERA entend entre autres proposer une tarification de l’électricité verte estimant que l’une des barrières à son développement est la non garantie d’un tarif de rachat par les industries privées ou publiques électriques. Il a été estimé que la qualité et la non garantie d’une fourniture continue d’électricité à partir de certaines technologies notamment le vent peuvent constituer des motifs d’inquiétude de la part des acheteurs potentiels.
Le plan met aussi l’accent sur la gestion des connaissances et le développement des capacités en recensant les technologies, outils et méthodes éprouvés tant à l’échelle nationale, locale et international. Il faut aussi une identification et un échange sur des projets à succès dans le domaine des énergies renouvelables et aussi un renforcement du système réseautique entres différentes institutions et acteurs.
0 Commentaires
Participer à la Discussion