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Economie

FINANCEMENT DES CHAMBRES CONSULAIRES -Les 60 millions de l'État jugés insuffisants

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FINANCEMENT DES CHAMBRES CONSULAIRES -Les 60 millions de l'État jugés insuffisants

L'État consacre une subvention de 60 millions de FCfa par an aux Chambres de commerce, d'agriculture et d'industrie du Sénégal. Une enveloppe jugée très insuffisante par ces derniers qui l'ont déploré dans un rapport qu'ils ont présenté lors de la rencontre tenue ce mardi 15 mars 2006 à Dakar.

Les Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal chargées d’assurer la représentation des intérêts des opérateurs économiques se sont réunies avant-hier, mardi 15 mars 2006 à Dakar. Une rencontre qui leur a permis de plancher sur leur situation. C’est devant le ministre du Commerce Mamadou Diop De Croix que l’ensemble des Ccia ont soulevé leurs problèmes qui ont trait d'abord à leur d’implication "réduite" dans le développement économique et social. Par ailleurs, elles ont aussi insisté sur les financements qui doivent principalement venir du gouvernement et le renforcement de la qualité des ressources humaines.

L’implication des Chambres de commerce d’industrie et d’agriculture dans les activités commerciales se raréfie, selon le président de la Cciad et de la Ucciad, Mamadou Lamine Niang. Pour lui, les institutions consulaires du Sénégal souffrent de nombreux maux. Cette situation est par ailleurs visible dans leur rapport d’étude présenté lors de cette rencontre qui a réuni tous les présidents de chambres de commerce du Sénégal. Le document laisse apparaître qu'au plan organisationnel, les maux dont souffrent les instituons consulaires sénégalaises ont pour nom "la non opérationnalité de l’union nationale des Ccia qui devrait restructurer et élaborer un programme d’actions allant dans le sens d'une meilleure émancipation des chambres consulaires sénégalaises ».

Les seules ressources ordinaires qui permettent aux onze chambres de survivre sont, selon le rapport, « les ristournes effectuées par l’État sur le droit de douane et le droit fiscal à l’importation ». Cependant, le document souligne que « leur versement est fractionné en trimestre et est actuellement de 60 625 500 F Cfa et ne représente plus que 10 à 12 % des budgets ». L'étude dont les résultats ont été présentés, s’inscrit dans l’optique de revendication des prérogatives qui, à l’origine, était leur priorité. Il s’agirait ainsi, selon Mamadou Lamine Niang, « des grandes concessions d’infrastructures, de l’organisation des grandes manifestations comme les foires et les expositions ».

Imiter le modèle burkinabais ou parisien

Pour la résolution de ces problèmes posés, les chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal veulent être dotées de moyens financiers suffisants. Dans cette perspective, le président de l’Union des chambres affirme que « les 60 millions que l’État subventionne par an ne représentent rien face aux charges que nous devons gérer ». Par ailleurs, le Conseil de l’union nationale des chambres de commerce ajoute que « pour relancer les Cciad et renforcer les capacités financières, les opérations économiques principales doivent nous être restituées ». Par ailleurs, le Conseil des institutions consulaires, veut « un partenariat avec les institutions privées et les collectivités locales ».

En outre, le Conseil de l’union des chambres de commerce propose le modèle parisien et burkinabé en ce qui concerne l’union des chambres de commerce. « La chambre de commerce d’industrie et d’agriculture burkinabé totalise des bénéfices d’environ 6 milliards de f Cfa de budget par an », selon Mamadou Lamine Niang et « cela est dû au fait que toutes les chambres se sont regroupées pour ne former qu’une ». Cette union aussi importante, a fait en Afrique que le Burkina Faso est à une position estimable dans la gérance d’activités de développement économique. Par conséquent, l’Union sénégalaise des chambres de commerce, dans la validation de son étude, compte s’inspirer désormais du modèle burkinabé.

Pour sa part, le ministre du Commerce Mamadou Diop De Croix, insiste sur son engagement à l’égard de la restructuration des chambres de commerce afin de leur trouver des moyens de financement. À cet effet, deux solutions ont retenu son attention notamment la « taxe pour frais de chambre de commerce et du reversement aux chambres d’une partie de la taxe professionnelle ». 



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