L’exécution budgétaire du Sénégal au premier semestre 2006 a été marquée par un recouvrement satisfaisant des recettes, malgré un contexte de ralentissement de l’activité industrielle et de réduction du taux d’impôt sur les sociétés, indique dans sa dernière livraison la « Note de conjoncture » de la direction de la prévision et des études économiques du ministère de l’économie et des finances. En effet, ce sont 462,9 milliards F Cfa qui ont été recouvrés sur le premier semestre de 2006 contre 435,6 milliards F Cfa un an auparavant.
Les recettes fiscales recouvrées sur le premier semestre 2006 sont chiffrées à 462,9 milliards FCfa contre 435,6 milliards FCfa un an auparavant. Ainsi, les recettes fiscales ont progressé de 27,3 milliards FCfa en valeur absolue et de 6,3 % en valeur relative entre les premiers semestres de 2005 et 2006. Cette progression, précise-t-on, s’explique par l’évolution favorable des impôts indirects et directs qui ont augmenté respectivement de 7,8 % et 3,8 %, et par la forte évolution en glissement annuel des droits de porte de 29,5 %. S’agissant des impôts directs, ils sont passés de 141,3 milliards au premier semestre 2005 à 146,7 milliards à la même période en 2006, augmentant de 5,4 milliards. Pour le cas de l’impôt sur les sociétés, il s’est établi à 80 milliards contre 81,7 milliards à la même période de l’année précédente, soit un léger repli de 1,7 milliard.
L’augmentation de l’impôt sur le revenu est essentiellement imputable à l’impôt sur les personnes physiques, qui progresse de 3,8 milliards en s’établissant à 51,6 milliards contre 47,8 milliards sur le premier trimestre 2005. L’impôt sur le revenu des valeurs mobilières est, quant à lui, passé de 6,7 milliards sur le premier semestre 2005 à 9,4 milliards au premier semestre 2006.
Dépenses budgétaires
Les recettes budgétaires recouvrées sur les six premiers mois de 2006, elles s’élèvent à 485,6 milliards F Cfa contre 442 milliards à la même période en 2005, soit une progression de 43,6 milliards en valeur absolue et 9,9 % en valeur relative. En ce qui concerne les dépenses budgétaires, elles ont été caractérisées par une progression notable des dépenses courantes ; eu égard notamment aux effets induits de la hausse du prix du baril de pétrole. Les dépenses totales et prêts nets sont ainsi passés de 431,2 milliards à 543,6 milliards entre les premiers semestres de 2005 et 2006, soit une augmentation de 112,4 milliards en valeur absolue et de 26 % en valeur relative.
Quant à l’encours de la dette publique extérieure, il a connu une baisse de 19,9 milliards entre le premier et le deuxième trimestre de 2006. Il est ainsi estimé 1869,0 milliards de francs Cfa en juin 2006 contre 1888,9 milliards de francs Cfa en mars de cette même année. Durant le premier semestre de 2006, l’endettement extérieur a baissé de 83,8 milliards.
La situation estimée des institutions monétaires à fin juin 2006 se caractérise par une légère détérioration des avoirs extérieurs nets, une hausse des crédits intérieurs et une augmentation de la masse monétaire. Pour ce qui est des avoirs extérieurs nets, la position extérieure nette des institutions monétaires s’est repliée de 2,3 milliards FCfa entre mars et juin 2006. Elle est passée de 731,3 milliards à 729,0 milliards entre les deux périodes. L’encours du crédit intérieur a augmenté de 41,0 milliards en s’établissant à 997,0 milliards à fin juin 2006 contre 956,0 milliards en mars sous l’influence des crédits à l’économie, position nette du gouvernement s’étant légèrement améliorée.
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