Un atelier de restitution des propositions pour la création d’un Fonds routier autonome ou de seconde génération au Sénégal s’est tenu en fin de semaine à Saly Portudal (Mbour). La cérémonie officielle d’ouverture a été co-présidée par le ministre d’État, ministre des Finances, Abdoulaye Diop, et le ministre d’État, ministre des Infrastructures routières, de l’Équipement et des Transports terrestres Habib Sy. La mise en place d’un tel Fonds va permettre à notre pays de disposer d’un réseau routier qui ne connaîtra plus le niveau de dégradation actuel.
Depuis son accession à la tête de la République du Sénégal, Maître Abdoulaye Wade est en train de mener un combat de dimension internationale, pour une reconnaissance par les pays amis et partenaires au développement et par les pays africains des infrastructures routières comme un facteur de développement, de croissance, d’intégration sous-régional. Mais aussi, comme un facteur de lutte contre la pauvreté. Il s’agit là d’un combat gagné, a déclaré le ministre d’État Habib Sy, au sein de l’Union européenne où sont notées des avancées significatives. A son avis, cela est extrêmement important pour les pays africains. Considérant par ailleurs la route comme “ notre patrimoine national qu’il faut sauvegarder ”, Habib Sy a affirmé, que le premier acte à accomplir, c’est de l’entretenir. Un entretien qui coûte, selon lui, trop cher. Jusqu’à présent, a-t-il noté, c’est l’État qui a assuré l’entretien du réseau routier en mettant sur la table 15 milliards de francs Cfa par an. Pourtant, a fait remarquer le ministre des Infrastructures routières, de l’Équipement et des Transports terrestres : “ la route c’est un service offert aux usagers après un investissement au même titre que le téléphone, l’eau, l’électricité, entre autres. Des services qui font l’objet de paiement par les usagers alors qu’il n’en est rien pour la route dans notre pays ”.
40 milliards FCfa
Aujourd’hui, après le Fonds routier de première génération constitué par la contribution de l’État à hauteur de 15 milliards, alors que les besoins s’élèvent à 40 milliards, il a été conçu avec les partenaires, une initiative pour l’entretien des routes. Sur cette base, certains pays ont déjà créé un Fonds d’entretien des routes dénommé Fonds de seconde génération. Il s’agit pour le Sénégal, de s’inscrire dans cette dynamique en s’appropriant le concept de commercialisation de la route avec le principe “ usagers payeurs ”. Ce sera, a expliqué Habib Sy, selon des formules à discuter au cours du séminaire, avec l’Union européenne et la Banque mondiale. A terme, il faudra trouver, une possibilité de diversifier les ressources pour l’entretien des routes au Sénégal. La mise en place du Fonds dit de seconde génération est la voie de salut pour que nos routes soient bien entretenues. C’est l’avis du ministre d’État, ministre des Finances, Abdoulaye Diop, sous réserve, a-t-il convenu, des conclusions qui seront issues de la rencontre. Cependant, il a pensé que “ nous allons de manière inéluctable vers la création d’un Fonds routier ”. Pour lui, il est inconcevable de construire des routes et ne pas pouvoir les entretenir.
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