Le forum Régional Africain sur la contribution des projets du Fonds pour l’environnement mondial (Fem) dans la gestion des bassins frontaliers s'est tenu à Dakar du 22 au 23 juin 2006. L'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs) appelle à une gestion concertée des ressources en eau de concert avec les pays non-membres.
La problématique du développement écologique rationnel a été au cœur du débat réunissant experts africains à Dakar. Des assises qui ont permis aux organisations spécialisées dans la gestion des ressources en eau comme l'Omvs (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal). M. Mouhamed Salem Ould Mergouz, haut-commissaire de l'Omvs, dans sa communication, a sonné le temps des échanges et partages de connaissance pour une gestion rationnelle des ressources. Selon lui, les échanges d’expérience ne sont utiles que si par connaissance discursive, ils permettent l’affinement des concepts en les baignant dans la réalité, "nos réalités africaines sur lesquelles se sont fracassés tant de prêts - à porter". Mouhamed Salem Ould Mergouz pense ainsi que "le temps de la remise en cause est arrivé pour donner un contenu à des concepts qu’on manie souvent de manière un peu abstraite". Dans ce cadre, pour donner tout leur poids et leur signification aux nombreux portefeuilles et instruments de financement, M. Merzouz pense qu'il convient "de nous battre pour fixer des erres grâce à nos forces de proposition, séparément ou de préférence ensemble". Le haut-commissaire de l'Omvs pense que cette kyrielle de propositions doit faire avancer la conceptualisation inachevée de la notion de gestion transfrontalière.
Le ministre de l’environnement et de la protection de la nature, Thierno Lô de son côté affirme que "le projet de gestion des ressources en eau et de l’environnement du bassin du fleuve Sénégal s’inscrit dans une dynamique d’ouverture à l’expérience d’autres projets similaires sur le continent africain". Pour lui, la conception novatrice et avant-gardiste de ce projet fait de l’approche participative et intégrée le principe directeur de sa stratégie de mise en œuvre. Thierno Lô a par ailleurs souligné l'importance existant entre les pratiques à tenir dans la gestion des eaux et des terres. A son avis, "la qualité de la gestion des ressources en eau dépend de celle des pratiques de gestion des terres". Il a ajouté que "tous les éléments du bassin hydrographique sont inter-reliés et doivent être appréhendés globalement en tant que système intégré unique, dans toute sa diversité". C'est ainsi que le ministre de l'environnement a supposé qu’ :"on ne parviendra à une prise en compte optimale de ces éléments que par une gestion efficace de l’environnement de l’ensemble de nos bassins, en tirant parti de nos différentes connaissances et en tenant compte de la diversité culturelle des populations de nos Etats". Pour lui, le défi à relever, est de mettre en œuvre les projets de manière efficace en assurant leur durabilité et en apportant des avantages à ceux qui en ont le besoin.
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